Mea culpa !
Dans un précédent billet (publié le 5 mai), j'ironisais sur le sort des radicaux de gauche, sur le point d'être "floués" par l'UMP: malgré une promesse de Nicolas Sarkozy de l'été dernier (le chef de l'Etat avait alors besoin de leurs voix pour réviser la Constitution), aucune mesure n'était en effet prévue, dans le nouveau règlement de l'Assemblée, pour abaisser de 20 à 15 le nombre minimal de députés nécessaire à la constitution d'un groupe politique dans l'hémicycle...
Une sacrée déconvenue pour les radicaux, peu nombreux, contraints depuis des années de s'inscrire aux côtés des socialistes.
Mais la vie parlementaire ménage des rebondissements: à la surprise générale, un amendement communiste a été adopté dans la nuit du 13 mai, qui ramène le seuil de formation d'un groupe à 15 élus...
Alors qu'il avait été précédemment rejeté sans état d'âme par la commission des Lois, cet amendement est passé mercredi grâce à l'avis favorable du gouvernement, qui s'est soudain souvenu des positions de l'Elysée, "suggérant" aux bancs UMP de le voter...
Les communistes, dont le nombre d'élus se réduit comme peau de chagrin au fil des législatures, ont pensé l'initiative (à toutes fins) utile. En plus, cette disposition permet à quelques-uns d'entre eux d'envisager de se "débarrasser" -en toute tranquilité- des 4 élus Verts "hébergés" par le groupe PC depuis 2007...
En tout état de cause, Nicolas Sarkozy a tenu sa promesse. Qui valait bien à ses yeux une révision constitutionnelle.