Nous sommes les derniers mais pas partout. La parution du récent rapport du site USA Global Fire Power, le Pouvoir Global de Feu, atteste que le Niger est classifié au numéro 25 sur 34 Pays africains examinés. Ce site, qui prend en considération quelque 50 paramètres, évalue la capacité militaire des pays examinés, aussi en considérant leur appartenance au premier, deuxième ou tiers monde. Entre autres choses il prend en compte la diversité des armes, la présence suspecte des armes nucléaires (avec un bonus), la capacité logistique, le nombre de militaires en fonction et les dépenses militaires. En Afrique on ne débrouille pas trop mal et nous nous trouvons vers la moitié basse du classement. Pauvres mais armés, nous consacrons un bon 25 pour cent de notre budget d’état pour la défense. Pour le Président la sécurité n’a pas de prix. Le seul doute qui reste découle de la question de savoir pour QUI est la sécurité dont on parle si tant et pour laquelle on injecte des milliards de Francs CFA. En effet, selon le rapport d’OCHA, l’agence onusienne pour la coordination humanitaire, les civils tués ont été 88. A ceux-ci il faut ajouter ceux des Forces Armées et les personnes disparues sans laisser trace aucune. Légitime donc la question posée ci-dessus. L’impression qui se dégage est que la sécurité en question n’est pas toujours et surtout pour les communs citoyens ou les paysans qui vivent aux frontières. Tout comme le Pays aussi notre sécurité est ‘de sable’.
Le rapport cité tantôt prend en considération une liste de 137 Pays. Le Pouvoir Global de Guerre voit les USA à la première place, suivis de de la Russie, la Chine et l’Inde. Suit la France qui donne un coup de main au général Hafthar dans chaos libyen, le Japon, la Corée du Sud, le Royaume Uni du Brexit sans fin, la Turquie du dictateur Erdogan, l’Allemagne et, onzième, l’Italie militariste. Pour c qui concerne l’Afrique la première place revient à l’Egypte, suivi par l’Algérie de la révolution de ces jours-ci, l’Afrique du Sud, le Nigeria et l’Ethiopie. Il nous revient la place numéro 25 tandis que le Liberia du ballon d’or, désormais président George Weah, est le heureux dernier du classement. La sécurité n’a pas de prix et entre temps dans le Pays, comme ailleurs dans le Sahel, on continue de disparaître sans problème. La semaine passée on a su des attaques avec les ceintures explosives survenues à Diffa avec son cortège des morts et disparus dans la région. La promesse présidentielle de consacrer le 25 pour cent du budget pour l’éducation n’a pas été jusqu’à présent maintenue. L’Université est fermée depuis des mois et les élèves ont pris en otage des portions de la ville de Niamey afin de demander des meilleures conditions d’études. Pour ce qui est de la santé, à part la grève suspendue afin de donner une chance aux négociations, la meilleure politique, il est vrai pas toujours réalisable, serait celle d’éviter de tomber malades. En échange on a des hôpitaux des références et des cliniques qui ne sont pas à la portée du plus grand nombre.
Il faut aussi, par souci de vérité, que notre Pays a perdu quelques places par rapport à l’année passée. 4 cases à niveau africain et 7 à niveau mondial. En effet nous étions au numéro 21 en Afrique et à la case 109 sur le plan mondial. De toute manière nous devançons Pays comme le Congo, le Madagascar et la Somalie des milices salafistes Shebab. Un classement tout compte fait ‘honorable’, au mois par rapport à celui du Développement Humain dans lequel nous sommes les bons derniers depuis des années. Ce que, en revanche, se développe de manière considérable dans la capitale c’est la mendicité. A quatre mois de l’attendu sommet de l’Union Africaine à Niamey, il n’est estimé admissible exhiber ce ‘spectacle’ aux illustres participant à l’Assemblée. Le décor de la ville, désormais parée par des nouveaux palais, ponts, hôtels de luxe et routes d’excellence, serait nuisible au prestige des meneurs de la septième République. En effet, malgré l’interdiction de la mendicité et les peines prévues de détention de 3 à 12 mois selon les catégories, l’activité mentionnée se développe comme jamais. Enfants, jeunes, adultes hommes et femmes, valides et invalides, tous ont trouvé leur espace grâce aussi à la circulation chaotique qui oblige les chauffeurs à patienter faisant la queue près des feux qui ne fonctionnent pas. Afin de mieux protéger leurs intérêts les mendiants ont mis sur pied une association qui pourrait. A la longue, se transformer en ONG. Néanmoins cela ne devrait pas faire changer le classement du Pays.