En 2011, 106 journalistes ont été tués, plus 20 dans des catastrophes naturelles, et plus d’un millier seraient en prison. C’est ce que nous apprend le Monde de ce 1er janvier 2012.
Il m’arrive assez souvent de dénoncer la veulerie, la complicité, la soumission des journalistes de la presse française, voire internationale lorsque se trouve véhiculée la « pensée unique », pour ne point omettre le courage, l’abnégation et le danger d’une profession absolument indispensable à la connaissance de la réalité du monde dans lequel nous vivons.
Certes, ce n’est pas le seul métier à risques. Les militaires aussi sont victimes d’accidents du travail et l’Etat en fait tout un plat.
Jamais vu, ou ai-je raté l’image, le Président de la République rendre hommage à un journaliste tombé au champ du reportage.
Quant aux travailleurs silicosés, atteints de cancers suite à l’utilisation des « produits noirs » (bitume, asphalte, produits d’étanchéité), à ceux qui dévissent d’un toit, qui sont écrasés par leur machine… Un entrefilet dans le journal local et basta !
Même les pompiers n’auraient pas le droit d’être reconnus exerçant un métier à risques !
Non ! Militaires et policiers, seuls ont droit à la compassion du sommet. A croire que les « puissants » vivent dans la peur et caressent ceux qui pourraient les défendre de la plèbe en furie par exemple.
Je suis sûr qu’il y a une certaine compréhension pour Bachar al Asssad de la part de ses pairs. Tous doivent se poser la question « Que ferais-je si j’étais dans sa situation ? »
Eh bien, justement, c’est aux journalistes sur place et dans les rédactions de rendre compte de ce qu’il se passe et de commenter, d’éclairer les lecteurs.
Métier à risques, physiques et civiques, quand on sait que les prisons sont aussi des lieux où l’on enferme la libre parole et que l’on croit possible d’y enterrer la pensée.