A la lecture des textes en vigueur, il semblerait qu’en effet, tout citoyen non déchu de ses droits civiques puisse être candidat. Même s’il a jadis été condamné. Même s’il fait l’objet de poursuite judiciaire en cours.
C’est ce qui a permis à M. Jacques CHIRAC d’échapper cinq ans de plus au Palais de Justice, en demeurant au Palais de l’Elysée.
C’est donc aussi, ce qui permettrait, à notre marchand de casseroles à la sauvette, de repousser de cinq ans les convocations nécessaires à l’instruction des différentes « affaires » en cours.
C’est une caractéristique française qui illustre parfaitement le mépris des hommes politiques à l’égard du « peuple souverain ». Ils exigent de lui vertu et obéissance à la loi, mais sont d’une indulgence et d’un laxisme souverains à leur égard.
Il est vrai que la Constitution de 1958 rectifiée 1962, a été taillée aux mensurations d’un homme qui avait été condamné à mort par contumace, et imaginée par des gaullistes dont certains, aux yeux de l’occupant nazi comme de l’Etat Français, étaient d’anciens « terroristes ».
On peut se demander pourquoi le Conseil Constitutionnel n’a pas suggéré à l’Exécutif comme au législatif, d’ajouter un alinéa, au texte actuel stipulant que « seuls les candidats non impliqués dans des procédures judiciaires en cours seront autorisés à poser leur candidature ».
Hein ? POURQUOI ?
Il urge qu’une VIe République soit mise au point pour sortir de ce scandale permanent de la « monarchie quiquennale".
Ci-dessous, texte en ligne sur le site du Conseil Constitutionnel.
Quelles sont les conditions requises pour être candidat à l'élection présidentielle ?
Parrainages et candidatures
Les conditions requises sont fixées par l'article 3 de la loi n° 62-1292 du 6 novembre 1962 relative à l'élection du Président de la République au suffrage universel.
En application du II de cet article 3 qui procède par renvoi à l'article L.O. 127 du code électoral, peut être candidate à l'élection présidentielle toute personne qui, à la date du premier tour de scrutin, remplit les conditions pour être électeur. La qualité d'électeur est définie par l'article L. 2 du code électoral. Ainsi peut être candidat tout Français ou Française, âgé(e) de 18 ans, jouissant de ses droits civils et politiques et n'étant pas dans un cas d'incapacité prévu par la loi.
En application du I de ce même article, la condition essentielle est de rassembler sur son nom au moins 500 formulaires de présentation, lesquels doivent parvenir au Conseil constitutionnel, à partir de la date de publication du décret de convocation des électeurs et jusqu'au sixième vendredi (à 18 heures) précédant le premier tour de scrutin.
Une candidature ne peut être retenue que si, parmi les signataires de la présentation, figurent des élus d'au moins 30 départements ou collectivités d'outre-mer différents, sans que plus de 50 (un dixième de 500) d'entre eux puissent être les élus d'un même département, d'une même collectivité d'outre-mer ou d'un des deux « départements virtuels » que constituent, d'une part, les sénateurs représentant les Français établis hors de France et les membres élus de l'Assemblée des Français de l'étranger et, d'autre part, les ressortissants français membres du Parlement européen élus en France.
Le Conseil constitutionnel doit s'assurer par ailleurs du consentement des candidats : on ne peut donc pas être candidat sans faire acte de candidature, même si cet acte n'est pas public.
Enfin, le candidat doit remettre au Conseil constitutionnel, « à peine de nullité » de sa candidature, deux documents établis à cet effet :
- une déclaration patrimoniale rédigée conformément aux dispositions de l'article L.O. 135-1 du code électoral, qui sera publiée s'il est élu ;
- l'engagement de faire publier une déclaration patrimoniale de même nature en fin de mandat s'il est élu.
Aucun texte ne prévoit de démarche personnelle du candidat, à l'exception de l'envoi des documents précités au Conseil constitutionnel. Il n'existe donc rien de comparable, par exemple, au dépôt des candidatures en préfecture pour les autres élections. Par voie de conséquence, il est inutile de demander au Conseil constitutionnel un formulaire, un dossier ou tout autre document similaire pour être inscrit sur la liste des candidats.