Question de mémoire, voire de politesse, et de respect pour tous ces jeunes et moins jeunes, qui, des deux côtés abreuvèrent le sol russe de leur sang afin de mettre fin à la folie guerrière d’un Hitler. Que la bourgeoisie et la finance occidentale n’avaient pas regardé d’un sale œil puisque c'était un "rempart" contre le communisme.
Oui, mais…ce serait avouer que nos amis US se faisaient attendre. Et puis, ce serait aussi reconnaître que l’URSS stalinienne a payé le prix fort pour cette folie nazie.
Et surtout, Poutine faisant ce qu’il fait, pas question de mettre en mémoire ce qui fut « la mère des batailles ». Non mais !
A l’époque ma mère était enceinte et me fabriquait tant bien que mal, en mangeant le minimum légal. C’est peut-être pour cela que je suis sensible à cette reconnaissance des sacrifices fournis par l’armée rouge. Je suis de mai 43. Tout restait à faire.
Dans les cérémonies commémoratives du 8 mai 45, au fronton des mairies, quand j'étais jeune, il y avait les drapeaux soviétique, US, britannique et canadien. Normal, non ? C’est fini. Le drapeau rouge s’en est allé. C’est avec des détails comme cela qu’on réécrit l’Histoire.
Au cours de ces mêmes cérémonies, j’en ai entendus des « plus jamais cela ! » Et l’état dans lequel se trouvent les villes du Donbass, Marioupol, c’est du Stalingrad tout chaud.
Il faut lire le très beau livre de Mario Rigoni Stern « Le sergent dans la neige ». Il faisait partie de ces italiens qui combattirent sur les rives de la Volga et du Dniepr et durent rentrer à pied vers l’Italie mussolinienne, en plein hiver.
Plusieurs années après, il est retourné en Ukraine et s’est réjoui de revoir les plaines immenses, calmes, plantées de céréales, les villages à peine changés avec leurs bouleaux argentés et a eu un moment de bonheur intense. Que c’est beau la paix !
Il est mort avant que la folie poutinienne ne transforme à nouveau, cette partie de l’Europe en enfer.
Dans un autre domaine, mais de la même époque, voir le documentaire d’Arte sur les « femmes sous le IIIe Reich ». Preuve extraordinaire de l’égalité des sexes puisqu’elles peuvent être capables de torturer et de tuer sans sourciller comme les hommes.
Le péché originel ? C’est notre capacité à ne pas tirer des leçons de l’Histoire, ce qui nous condamne à toujours recommencer.
On aura vu ces flics noirs, se comporter comme des SS à l’égard d’un citoyen US lui aussi black. Ils sont parfaitement intégrés ce qui devrait réjouir Zemmour et Bolloré que l’on laisse répandre la haine ordinaire. Et si semblables à presque toutes les polices de nos belles démocraties drwadelomistes.
Perdre toute humanité à l’égard de ceux que l’on veut dominer. Tuer sa conscience, mépriser sa compassion, déshumaniser l’adversaire. `Diviser pour régner. Fabriquer des boucs émissaires. Les migrants ont remplacé les juifs, même si…
Ah ! J’oubliais, comme en France pendant la Guerre de 14-18, à Stalingrad, la chair à canon soviétique devait aller de l’avant, sous peine de se faire descendre par les commissaires politiques. Très motivant.
Qu’en est-il aujourd’hui chez les russes ?
Condamnés à toujours recommencer, qu’il est parfois difficile d’accepter sa condition humaine ! La vie est pourtant si belle pour peu qu’on le veuille !