Les diminués du bulbe n’en peuvent plus mais de l’accord survenu in extremis entre démocrates et républicains et qui devrait être approuvé par le Congrès. Les USA ne seraient plus en faillite. Alléluia, alléluia ! Les minus habens du Tea Party sortent vainqueurs. Bourbon pour tout le monde et salves de révolvers et de fusils d’assaut pour le plaisir.
Le peuple américain sombre dans la fange de l’ultralibéralisme. Les couches moyennes paieront, les pauvres seront encore plus pauvres et moins secourus, l’Etat sera amoindri et les riches seront encore plus riches, toujours plus riches, et mourront étouffés par leur monnaie de singe : le dollar qui ne survit que par la grâce complice des états du monde entier.
Bien entendu, que les States soient dans l’impossibilité de payer les pensions de ses retraités, moi-même fonctionnaire retraité, j’en tremble déjà. Mais, je me demande si Obama avait eu un peu plus de «balls », s’il avait tenu tête à ces égoïstes, individualistes, antidémocrates, et expliquer à la Nation que le défaut de paiement était le résultat normal et logique de la politique menée par ses prédécesseurs depuis Reagan, et celui de l’entêtement stupide des plus extrémistes républicains, je me demande s’il ne se serait pas grandi et aurait sauvé la « grande démocratie » qui est aujourd’hui en danger.
En effet, ce qui distingue les humains les plus civilisés des autres animaux, c’est leur volonté de protéger les plus faibles d’entre eux.
Les enfants, bien entendu, mais aussi ceux qui ont des ennuis de santé, ou que le système a
Un peu partout en Europe, les valeurs réactionnaires de droite : rapports à l’argent décomplexés, politique de répression, abandon de la prévention, privatisations à tout va, diminution du rôle de l’Etat, baisse des moyens pour l’enseignement et la recherche, mais maintien d’une politique répressive, suppression des aides, des subventions aux associations, division de la société, peur des étrangers, des classes « dangereuses », utilisation jusqu’à la nausée des faits divers, du sport, des jeux d’argent et du spectacle pornographique des reality shows, s’imposent avec plus ou moins de succès. C’est le « Monstre doux » que je ne trouve pas si doux que cela d’ailleurs, tel que décrit par Rafaele Simone.
Ajoutons à cela, les politiques menées par les grands groupes financiers et les banques, qui consistent à leurrer non seulement les couches populaires mais aussi les classes moyennes en les incitant à s’endetter, meilleur moyen de les tenir bien en main, de les empêcher de se rebeller, puisque le chômage permanent et le mépris de ce système pour les jeunes et les seniors conduit à précariser la vie quotidienne de la majorité de mes concitoyens. D’où cette volonté de s’attaquer au statut de la fonction publique française qui garantit l’emploi. Une horreur pour bon nombre de lecteurs du Figaro ou du Monde, voire de Libération.
Bien entendu, ceux qui crient le plus fort contre cette « aberration » (avoir un emploi) sont ceux-là mêmes qui sont accrochés à leurs sièges « d’experts », de « politologues », de « gourous économistes » et qui encombrent de leur fatuité les colonnes de la presse écrite, radiodiffusée et télévisée depuis des décennies. Ils collectionnent aussi les jetons de présence dans les sociétés du CAC 40, et se glissent à la nuit tombée auprès de ceux qui croient qu’ils nous gouvernent.
Pour faire bonne figure, pour suivre les demandes de l’Empire, - les USA-, quelques pays européens sont en guerre sans que leurs concitoyens aient eu leur mot à dire, avec la complicité lâche des oppositions de gauche.
Nous nous enlisons en Afghanistan, en Libye, en Afrique, ce n’est pas réglé en ex-Yougoslavie, et le Moyen-Orient mitonne à petit feu, demeurant l’abcès de fixation des forces du mal. La Syrie mange ses enfants, le gouvernement d’Israël est schizophrène, les Palestiniens demeurent des sous-hommes, l’Iran erre entre des extrêmes, enfin, une sécheresse qui dure depuis quatre ans va conduire à un génocide programmé dans l’indifférence générale.
Et pourtant, la Somalie est un pays conforme aux responsables du Tea Party : Etat inexistant, pas d’impôts perçus, chacun est libre, pas de services publics, pas d’hôpitaux, pas de retraites à payer. Tout est privé. C’est le triomphe de la privatisation. Même les bandes armées sont privées. Pourquoi ces « braves gens » du Tea Party n’émigrent-ils pas dans le pays de leurs rêves ? Eux aussi sont sans doute atteints de schizophrénie.
Vivent à peu près correctement, en sécurité, en harmonie, les pays qui ont conservé des lois et des moyens pour vivre ainsi. Et ce n’est pas l’acte démentiel du tueur de masse d’Oslo, s’appuyant sur l’argumentaire des partis d’extrême droite, voire de la droite décomplexée qui remettra en cause les fondements des sociétés du welfare qui s’en sortent mieux que celles du laissez-faire.
Il est urgent de réhabiliter l’esprit du Conseil National de la Résistance que notre mini souverain s’applique à détricoter systématiquement sous prétexte de réformes.
La dépréciation des mots est devenue une plaie. En « novlangue » sarkhosyste, réforme = régression, retour en arrière.
Le temps des copains et des coquins bat son plein. C’est celui du retour des privilèges. Il est grand temps que les citoyens se réveillent et renouent avec les valeurs de la République de 89. Il est grand temps que l’humanisme inhérent à la gauche soit programmé et que nous nous donnions les moyens de le mettre en place. Ce qui suppose une révolution des esprits pour ceux qui concourent à l’élection de Miss ou de Mr PS pour la prochaine présidentielle.
Replacer l’humain au centre de nos préoccupations. Ne penser et n’agir qu’humainement. Cela commence par une remise en cause de notre actuelle constitution, et par une révision de l’Union Européenne qui ne demeure qu’un marché commun, qu’une machine à mondialiser et à satisfaire les appétits insatiables des nantis.
« Vaste programme » pour reprendre une saillie de De Gaulle. Soit ! Mais c’est cela ou le déclin. L’implosion, car les civilisations meurent aussi. Ne l’oublions pas.
Quant au mythe absurde de la « croissance infinie dans un monde fini », il débouche sur les notions de « décroissance » et de « démondialisation » dont ne veulent même pas entendre et analyser nos éminents « esclaves médiatiques » serviteurs de Mammon, seul Dieu unanimement adoré ou presque.
02/08/2011