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Vieux lucide, donc sans illusions, mais toujours pas encore sans espoir quoi qu'il écrive.

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Billet de blog 2 décembre 2011

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Germanophobie : le retour !

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Ainsi, Mme Angela Merkel serait une nouvelle Bismarck !

C’est vrai qu’il avait une sale gueule le von Bismarck, ce prussien que ne pouvaient supporter, ni les bavarois, ultérieurement très hitlériens, ni les badois, ni les würtembourgeois, ni les brêmois sans parler des hambourgeois et autres habitants de la Sarre de Hesse ou du Schleswig-Holstein.

C’est justement parce qu’ils ne s’aimaient pas trop tous ces cousins germains que le Bismarck a fait péter les droits de douane entre les états, et leur a offert un ennemi commun en envahissant la France de Napoléon III. Oh ! Le beau coup de politique ! Et avec la complicité d’Eugénie la catholique, l’Impératrice pas Grandet, par-dessus le marché. On sait comment ça s’est terminé.

Alsace-Lorraine germanisées, Napoléon III à la trappe à phynances, Commune de Paris, déclaration du Ier Reich à Versailles, paiement par les français d’une rançon pour que les prussiens quittent la France occupée et création du Crédit Lyonnais.

Gloire à Thiers ! Vive le capital !

L’or est une arme encore plus redoutable que le canon.

Donc si Merkel = Bismarck, ce serait plutôt un compliment. Pas de danger que les hommes politiques allemands comparent N.S. à de Gaulle, lui aussi unificateur d’une France divisée entre collabos et résistants, entre une majorité passive et moutonnière et une minorité allergique à l’occupant.

Quant aux vitupérations de la Madone des Pétochards à l’égard d’une « Europe à la schlague », il est vrai que depuis qu’elle est prête à poutouner Poutine, elle s’interdit de parler d’une Europe au knout. Mais cela viendra.

Ce n’est pas parce qu’on critique nos « amis allemands » que l’on est germanophobes.

Dany le Verdâtre devrait rester calme, coooool, pas la peine de devenir rouge de colère. On ne va tout de même pas se retaper avec nos voisins qui sont confrontés aux mêmes problèmes de rigueur que nous. Même que la vie me semble moins cher en Allemagne qu’en France.

Et puis, qui peut croire que nous divorcerions.

J’ai trois petites filles franco-allemandes adorables. Elles sont l’Europe bien plus que tous les traités de dupes concoctés par des marionnettes de la finance en délire.

Ne nous trompons pas d’ennemis nom de Dieu !

Les traders et banquiers de Francfort sont aussi délirants et fous que ceux de Paris, Londres ou New-York. Les voilà les requins qui nous mangent. Et les hommes et femmes politiques qui nous gouvernent sont leurs poissons accompagnateurs.

Et puis Angela, elle va bien finir par comprendre que la BCE aurait besoin d’avoir un autre statut que celui qu’elle possède et qu’une activation contrôlée de la planche à billets pourrait relancer une croissance modérée et donc atténuer le chômage et la misère. Bordel, c’est pas difficile à comprendre. Comme je comprends qu’elle possède dans sa mémoire, dans la mémoire collective des allemands cette période absurde pré-hitlérienne où l’on faisait ses courses avec une brouette de billets. Mais il s’agissait aussi de lutter contre l’aberration du remboursement des dégâts consécutifs à la Grande Guerre. « L’Allemagne paiera ! » Ah ! Cette antienne qui berça nos arrière-grands-parents… L’Allemagne paiera…

Encore des futés, des phares de la pensée, des professionnels, des donneurs de leçon, des « spécialistes ».

« Il n’y avait pas d’autre politique possible », comme on nous le bêle encore aujourd’hui.

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