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Vieux lucide, donc sans illusions, mais toujours pas encore sans espoir quoi qu'il écrive.

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Billet de blog 4 octobre 2024

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Ne pas subir sa honte.

Je suis né en mai 1943. Soit, le « tournant » de la IIe Guerre mondiale, l’armée rouge venait  de vaincre l’invincible armée nazie à Stalingrad. Chut ! Comme le rappelait un article récent du Monde Diplomatique, les générations contemporaines sont persuadées que ce sont les armées anglo-saxonnes et canadiennes qui ont mis le nazisme à bas.

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Et bien non ! C’est l’abominable Staline qui n’avait rien trouvé de mieux que d’épurer son état-major, juste à la veille de 1939. Le pacte entre ces deux « diables » fut de courte durée, mais suffisant pour reconstituer des cadres, et s’armer en ayant démonté les usines de l’ouest de l’URSS vers l’Est, plus une aide en matériel des USA. Prix à payer 8 millions de morts.

Depuis 1943, je crois qu’il ne s’est pas passé un seul jour sur cette planète sans qu’il n’y ait, quelque part, une guerre en cours avec, jamais loin, les USA et l’URSS puis la CEI.

Les nouvelles générations de politiciens occidentaux n’ont pas connu la guerre. Pour eux, c’est une abstraction, un jeu vidéo, des films, mais je sais que le foetus que je fus, a perçu les peurs de sa mère, puis a connu les bombardements, la précipitation de la maman qui emmène son bébé dans l’abri creusé par mon père dans le jardin de la maison, modèle 1914 comme appris lors de son service militaire. La première fille que j’ai eu dans mon lit devait avoir trois ans de plus que moi qui en était resté au comptage des mois. Plus tard, dès qu'un avion passait au-dessus de la maison je le visais et boum, boum, boum ! Jamais mes enfants n'ont eu cette réaction.

Après, j’ai appris à marcher, et, quand on a deux ou trois ans, je peux vous dire qu’enjamber les gravats de Rouen ou du Havre, ce n’était pas de la tarte. Plus, l’obscurité des soirs d’automne et d’hiver quand les points lumineux sont approximatifs. Les craintes, les peurs, voire les cauchemars.

C’est pourquoi, je me sens solidaire de tous les enfants auxquels on inflige une guerre, quelle qu’elle soit et quelle que soit la couleur de la peau de ces innocents plongés dans l’enfer des adultes, tout fiers de se taper sur la tronche au nom de valeurs, de croyances, de désirs d’agrandissement, voire, comble de l’hypocrisie, au nom de l’humanité puisqu’il existe désormais des « guerres humanitaires ». Lire BHL, ce pseudo filousophe, si prisé d’une certaine presse et ayant sans doute un certain pouvoir de nuisance, puisque capable d’avoir l’oreille de chefs d’Etat. Chefs d’Etat ?

Quelle farce !

En France, un chef d’Etat, ne dirige rien ou presque. Il est le chien couchant de la haute finance, des banques, des GAFA, et surtout le loulou de Poméranie de Washington, soumis à l’OTAN. Lié par l’Euro, il ne peut rien sur la monnaie du pays qu’il dirige. Non ! Qu’il gère. Appartenant à l’UE, il se doit d’obéir aux règles de ce « marché commun », jadis dominé par l’Allemagne. Et sa politique, quel que soit son parti, se doit de conserver et d’optimiser les privilèges de la bourgeoisie, petite, moyenne et haute. Sinon, il y a de fortes chances qu’on l’ostracise, qu’on le menace internationalement, qu’on fomente une insurrection. C’est ce qui est arrivé à tous les états d’Amérique du Sud, voire du Sud de l’Europe.

D’où la résistible montée de l’extrême-droite, un peu partout dans ces démocraties libérales bourgeoises qui sont aussi démocratiques que l’était jadis la RDA. Cf la manière dont sont considérés les résultats des élections lorsque les intérêts des plus riches peuvent être menacés.

Ah ! J’oubliais ! Tout chef d’Etat ou élu d’importance se doit d’être adoubé par l’AIPAC aux USA ou le CRIF, en France.

L’AIPAC ? C’est l’American Israel Public Affairs Commitee, un lobby pro-israélien créé en 1963, proche du Likoud avec une puissance de capitaux de 22 millions de $ en 2022 par exemple ce qui lui permet d’aider les futurs candidats à la Maison Blanche, au Sénat ou à la Chambre des Représentants qu’ils soient démocrates ou républicains à condition qu’ils soient pro-israéliens.Car auux USA, tout mandat possède un coût. Ça va venir en France, si ce n'est déjà en place.

En France, le PCF et les Verts se sont fait virer du diner annuel du CRIF, jugés trop partisans de la paix en Israël-Palestine, et l’on a réussi à faire considérer que la FI était un parti antisémite puisque anti-sioniste.

Bravo ! Ah ! Ils sont forts ces voyous ! J’attends que mes concitoyens français de confession israélite créent un lobby concurrent et progressiste, lui aussi partisan de la paix, comme l’ont fait les américains de confession juive avec le J Street.

Je ne pardonnerai jamais aux irresponsables politiques d’avoir encouragé le génocide palestinien en ne rompant pas d’avec Israël. Qu’Israël se défende, soit ! Normal. Mais qu’Israël se venge ! Non !

Chaque semaine, depuis le 8 octobre de l’an passé, il y a autant de morts palestiniens que d’israéliens tués au cours de l’assaut du Hamas. Comme le disait Albert Camus, les chiffres sont abstraits et restent abstraits. Plus de 41 000 morts, c’est quoi ? Qui saurait mettre un visage sur 41 000 cadavres sans compter les blessés, et les morts par dénutrition, faute de soins, par maladies, par manque de vaccins ?

Honte à ceux qui demeurent indifférents à cette horreur !

Bataille des images. On a vu la photo de tous les otages israéliens et c’est tant mieux. Mais, la première chose qu’a faite Netanyahu c’est d’interdire la présence de la presse, quand l’armée israélienne n’a pas tué ceux qui osaient faire leur métier d’informateur et de témoin. Pourquoi ?

Camoufler les crimes de guerre désormais avérés et surtout, déshumaniser les victimes, les rejeter dans l’abstraction des chiffres. Quatre générations après les horreurs de l’industrialisation de la mort par les nazis envers les européens israélites.Ces mêmes descendants des survivants de la Shoah se conduisent comme les bourreaux de leurs ancêtres au point que les ultimes survivants de cette horreur, se désolidarisent de la politique menée par l’actuel gouvernement israélien. « Non ! Pas en notre nom ! », disent-ils.

Le plus antisémite de la planète, c’est Netanyahu et sa bande de fous furieux.

Qu’est-ce qui porte les gens à se méfier, voire à haïr les musulmans ? Les « fous d’Allah » qui ont une interprétation erronée du Coran en martyrisant les femmes, en commettant des attentats, en voulant imposer la charia à tout le monde. Plus la mauvaise conscience de ces états colonialistes qui envahirent le Maghreb en massacrant, violant, pillant, torturant, exploitant et que les mouvements indépendantistes réussirent à refouler par le terrorisme et les sacrifices de milliers de martyrs des deux côtés.

Qu’est-ce qui engendrerait un retour de l’antisémitisme, si ce ne sont les crimes de guerre perpétrés par Tsahal, avec l’assentiment d’une majorité de la population israélienne qui a oublié son histoire en niant que la création de l’état israélien a commencé dans les années vingt par le terrorisme et le vol des terres des palestiniens, quelle que soit la religion à laquelle ils appartenaient, alors que depuis des siècles, les différentes communautés vivaient en paix sous la domination ottomane.

D’ailleurs, Netanyahu ne s’en cache pas : plus il y aura d’antisémitisme un peu partout sur la planète, plus les citoyens juifs « persécutés » viendront s’installer en Israël.

N’oublions pas la « magie sioniste » de Hertzl qui, d’une religion a fait un peuple, que dis-je, une race !!!

Lire et relire le livre de Shlomo Sand « Comment le peuple juif fut inventé ».

Or, malgré cela, le problème palestinien, soit cet espace compris entre la mer et le Jourdain, entre le Liban, au nord, la Jordanie et l’Egypte, est une querelle entre cousins sémites, appartenant à deux religions monothéistes, pratiquant des langues proches, possédant chacun ses fous de IHWH Adonaï pour les uns et ses fous d’Allah pour les autres, avec le contentieux éternel du colonialisme sioniste pour point de départ.

Le tout se réalisant grâce à l’hypocrisie des prétendues démocraties libérales qui, après avoir laissé arriver au pouvoir Adolf Hitler, ont découvert qu’il avait fait des juifs les causes de tous les malheurs de l’Allemagne et qu’il fallait éliminer cette race honnie depuis des siècles par la chrétienté.

D’où, comme pour la conquête des Amériques, le « droit » de considérer cette région du monde comme dépourvue de population autochtone et donc libre d’occupation pour un « peuple » qui avait tant souffert.   

Ne pas oublier au passage que Netanyahu a osé déclarer contre tous les historiens sérieux que celui qui a « inventé » la Shoah, c’est le grand muphti du Caire de l’époque lors d’une rencontre avec Hitler qui aurait duré dix minutes. On comprend que l’actuel premier ministre d’Israël est obsédé par l’islam, les arabes et qu’il est de son devoir de les réduire à merci.

Bizarre que nos pro-israéliens grand teint n’aient pas relevé un tel mensonge. Un tel délire. Bizarre. Comme quoi « l’amour rend bien aveugle ».

Tout comme la haine d’ailleurs !

Et pendant ce temps-là, l’OTAN, sans envoyer de troupes, encourage les ukrainiens à « tenir » face aux russes. Merveilleux champ de bataille qui permet de tester le matériel, de considérer la CEI comme l’ennemi soviétique de jadis et de faire tourner les usines à engins de mort.

Certes, la Russie se sentant menacée par le rapprochement de l’OTAN, après avoir récupéré la Crimée, a violé la frontière ukrainienne. Pourquoi ?

C’est Kiev qui a coupé le canal d’alimentation en eau de la Crimée à partir du Dniepr. Non ?

Quant aux ukrainiens du Donbass, russophones, n’ont-ils pas été contraints de se mettre à l’ukrainien vite fait, sauf à devenir des citoyens de seconde zone ? Ce qui revient à dire que cette guerre a été plus ou moins voulue par les deux camps.

Dans les premiers mois du conflit, il me semble bien qu’il y a eu possibilité d’une rencontre entre les deux parties. Mais Boris Johnson a vivement conseillé à Zelensky qu’il ne fallait surtout pas négocier avec ce voyou de Poutine, que l’OTAN allait aider les ukrainiens et qu’ils gagneraient la guerre grâce à l’aide inconditionnelle de l’Occident.

J’attends le moment où les ukrainiens en auront marre des « aides occidentales » qui arrivent au compte-gouttes, où les volontaires de la première heure commencent à déserter, et où les forces russes avancent, inexorablement.

Ne pas oublier que notre illustre ministre de l’économie, a déclaré que les sanctions économiques contre la Russie allaient la mettre à genoux vite fait. Bravo ! Quel visionnaire !

La réalité, c’est que l’économie russe ne se porte pas si mal que cela. Il y a même eu accélération de son autonomie économique. Certes, il va falloir augmenter les effectifs, la chair à canon a toujours été hachée menu en Russie et cela depuis les tsars. La vie ne vaut pas cher, même si l’Etat paie plutôt bien les militaires et indemnisent les familles.

Mais qui peut croire sérieusement que l’Ukraine peut vaincre la Russie ?

Sauf, intervention des USA et donc de l’OTAN, dans une guerre mondialisée avec recours à l’arme atomique, dans un très beau suicide collectif entre puissances nucléaires. Les sous-marins atomiques rodent sous les mers du globe prêts à rayer quelques villes de la surface de la planète.

Reste à savoir qui osera le premier.

La paix par l’atome ? Vaste plaisanterie. Guerres « mesurées » indispensables à ceux qui en profitent. C’est tout.

Oui ! L’Occident est de plus en plus haï par la majorité des habitants de la planète. Voir les votes à l’ONU.

Ses « valeurs » ont conduit l’espèce animale humaine à détruire son écosystème. Sa croyance au dieu-fric commande sa folie, son arrogance, pendant que ses populations vieillissent et vivent plus ou moins dans la peur de « l’autre ». Même la longévité des américains est en perte de vitesse.

Où est passé l’humanisme dont il se targuait d’être l’inventeur quand il détourne le regard des massacres d’innocents, des guerres africaines ou moyen-orientales, et laissent les afghanes se faire martyriser par les talibans qu’ils ont mis en place, jadis, pour lutter contre les soviétiques qui essayaient de moderniser le pays ?

Le système dit démocratique n’est qu’une caricature de démocratie dominée par une bourgeoisie toujours plus avide d’enrichissement personnel quitte à s’acoquiner avec des dictatures amies.

On aurait pu croire qu’après deux guerres mondiales et une guerre froide, quelques guerres coloniales et une lutte contre l’islam, on arriverait à trouver un modus vivendi à l’ONU, le seul endroit où l’on peut se rencontrer, discuter, se jauger, et essayer de vivre en paix.

NON !

Surtout pas ! A croire qu’il existe, à Washington des équipes « d’experts » qui se renouvèlent de génération en génération pour maintenir des guerres un peu partout sur la planète, quitte à les perdre (Vietnam, Irak, Afghanistan, Libye et même Ex-Yougoslavie où il me semble que ça pourrait péter à tout moment).

Quand est-ce que l’on va comprendre que dans les guerres, il n’y a que des perdants ?

Sauf, les marchands d’armes, bien entendu.

La complicité de la France dans ces guerres me fait honte d’être français, voire « gallo-ricain » comme l’a écrit Régis Debray, jadis.

Mais pas question de subir cette honte. Lutter, dénoncer, éveiller.

Je dénie aux gouvernements qui se succèdent depuis des années le droit d’agir en mon nom dans leur ignoble soumission aux USA, à l’OTAN et à l’UE.

Ajouté le 6 octobre : comprendre la vision de notre futur avec le regard de la Russie, grâce au site "Le grand Continent".

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