Dans une démocratie normale, il y a possibilité de s’opposer à la majorité en place. C’est son fondement.
C’est aussi la preuve qu’il n’y a pas une seule solution à un problème, mais que d’autres sont possibles.
La liberté d’expression est sacrée et chacun peut exprimer sans crainte son opinion, sa vision du problème et sa solution.
Pourquoi, à l’occasion du débat sur le mariage pour tous, les citoyens éprouvent-ils soudain un écoeurement devant le comportement de l’opposition qui, loin de chercher un modus vivendi, loin de construire, démolit le débat, hurle, parle d’autre chose que du texte qui lui est soumis, met tout en œuvre pour pourrir le logos, histoire d’em… le gouvernement ? Mauvais joueurs ?
Mais que peut-on attendre d’autre, de la part d’individus qui ont été les godillots d’un voyou et qui, pour bon nombre d’entre eux, sont, hélas, voyous eux-mêmes ?
L’Egalité républicaine ? Ils la haïssent.
La Liberté ? Ils la corrompent.
La Fraternité ? Ils l’ignorent.
Pendant ce temps-là, l’on ne parle guère de la guerre du président, on laisse les sans abri aux intempéries, les actions du CAC 40 augmentent régulièrement au rythme des licenciements, on conforte la désindustrialisation avec indifférence.
Mais l’on prie la Madone des Mères porteuses pour que les élus refusent de voter un droit des hommes et des femmes. Curieuse façon d’occuper l’espace public et qui devrait recevoir les foudres de la Madone des Pétochards, la ci-devant Mlle Le Pen de Montretout. Curieuse approche de la notion de droit et perpétuation de la haine de la Révolution.
Et les folliculaires de s’engouffrer dans le charivari en y ajoutant leur grain de sel à conserver le cochon et les morues.