Le pilori où l’on exposait le voleur de grands chemins à la vindicte populaire qui pouvait lui envoyer sarcasmes et trognons de pommes ou tomates pourries, selon la saison et le lieu et l’époque, mériterait d’être de retour. Nous nous contenterons de ce journal coronavirien.
D’abord le préfet de la PP Lallement, à la tête de Commandant SS, - ce n’est pas de sa faute !, qui ose dénoncer les victimes du « Conarvirus » parce « qu’ils n’auraient pas respecté les consignes de confinement. » (sic)
Mépris de classe. Se prend pour un membre de la race des seigneurs, race supérieure ! Ce haut fonctionnaire de la République, au service de l’état, qui avait craché à la face d’une manifestante GJ : « Eh bien ! Nous ne sommes pas dans le même camp, Madame !» avouant ainsi, que son rôle est bien de défendre les intérêts de la classe dominante et soumettre le peuple par la force, y compris en se torchant avec les lois. (policiers couverts d’avance pour leurs bavures, policiers agissant sans leur matricule visible, utilisation d’armes reconnues létales par toutes les démocraties du monde).
Un homme digne de sa classe, ayant le sens de l’honneur, s’apercevant qu’il avait commis une bévue, qu’il était ridicule, aurait donné sa démission. Non ! L’énergumène, tel un nervi au service d’une mafia, s’est contenté d’excuses et quasiment : « circulez ! L’incident est clos ou je vous en colle une ! ».
C’est à ce genre de détail qu’on distingue les grands hommes des grands voyous, certains se confondant.
Autre rigide à mettre au pilori : Bruno Le Maire, ci-devant ministre des Pépettes qui se refuse, pour le moment à « nationaliser » l’entreprise Luxfer de Gerzat à côté de Clermont-Ferrand, dont les ouvriers sont au chômage parce que les patrons ont fermé l’entreprise, pourtant rentable.
Que fait-elle ? Elle fabrique les bouteilles à oxygène dont nous avons tant besoin en ce moment, celles utilisées par les insuffisants respiratoires, et par les pompiers pour entrer dans un incendie avec fumée toxique. Usine d’utilité publique donc, vitale pour notre indépendance, voire usine stratégique.
Eh bien M. Le Maire n’en a rien à cirer. Donc, il participe à la désindustrialisation de la France, et se désigne lui-même comme « collabo » auprès des forces ultra-libérales qui mettent l’humanité en danger. Encore un dangereux, sous les ordres de qui vous savez.
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Si l’on en croit la presse, il n’y a plus que le Covid-19 et ses conséquences dont nous n’osons trop parler tellement elles vont bouleverser notre quotidien et commettre des dégâts parmi les commerçants, les artisans, les PME, et donc les salariés. Les vannes de l’endettement sont ouvertes et des naïfs pervers, nous préparent déjà à un remboursement impossible, qui s’étalerait sur plusieurs générations à l’heure où l’on ne sait toujours pas si l’on peut vaincre le Sras-Covid-2, s’il reviendra, s’il disparaîtra, si l’on aura un vaccin, s’il faudra perpétuellement se méfier de l’autre en étant continuellement masqué.
Déjà qu’il fallait baiser « couvert » depuis l’apparition du VIH, il va falloir apprendre à se rouler des pelles avec un masque. Quel avenir radieux ! Et l’on se reproduira par éprouvettes ?
Je délire, je divague, je suppute, j’exagère… C’est grave docteur ?
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Tiens ! j’ai déjà mon urologue et mon otorino-laryngologiste et chirurgienne qui viennent de me proposer leurs services via Internet. Dois-je en conclure que je vais bientôt apprendre à me faire un toucher rectal, et qu’il faudra que je nettoie bien l’œil de ma caméra pour qu’elle puisse déterminer si mon carcinome peut être enlevé à l’Opinel ou peut-être aurais-je le droit d’aller à la clinique, bien encadré, aseptisé tenu par deux malabars en tenue de lutte contre le salopard-virus. Qui sait ?
« Vie moderne, vie moderne… » comme chantait mon vieux Léo Ferré.
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Interdiction de partir en voyage, en vacances de printemps ! Verboten ! Non mais !
Que les citadins restent entassés dans leurs cités et n’aillent pas envahir les déserts ruraux qui s’animent au temps des vacances, et qui sont si tranquilles en dehors, magasins rares ou fermés, services publics en berne, et services sanitaires en voie d’extinction. C’est pourtant beau la campagne au printemps, ou en été, mais il y est désormais interdit d’être malade. Ou alors, il faut avoir voiture rapide car l’urgence n’est plus recommandée. Les petits hôpitaux, les petites cliniques, les médecins de campagne, relèvent désormais de « l’ancien monde ». Celui où l’on achetait son ronron chez les commerçants du village ou du bourg, où le marché le disputait à la messe du dimanche pour retrouver les copains, les amis et amies, la famille, celui où l’on avait pas besoin de bagnole pour aller faire ses courses, conduire les enfants à l’école, et user de l’essence pour faire le plein. Celui où l’on n’était pas loin d’une clinique pour accoucher ou recevoir les premiers soins en cas d’infar. Terminé ! Le « nouveau monde » se doit d’être citadin, que dis-je métropolitain.
Les parturientes ont le temps d’accoucher dans la bagnole ou dans l’ambulance, et les crises cardiaques doivent avoir la décence d’attendre.
Etait-ce mieux avant ? Pas toujours ! Pas systématiquement, mais il y avait quand même des us et coutumes qui avaient des avantages par rapport à la folie d’aujourd’hui.
« Vie moderne… Vie moderne… »
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Certains parlent déjà de sortie de confinement. Pourquoi pas ? Mais pas partout, pas tous en même temps, par étapes. Soit ! Dois-je en conclure qu’il va y avoir résurrection de « lignes de démarcation » entre les régions ? J’exagère encore et toujours. Mais… On en reparlera encore pendant les semaines à venir.
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Vous ai-je dit que mon petit frère, le deuxième, celui qui habite Pézenas, n’a pas trouvé de cubi de pinard au Carrefour de la ville qui abrita Molière et Bobby Lapointe. Non ! Mais plus de picrate en cubitainer dans l’Hérault ! C’est à un détail comme ça que l’on constate que nous vivons un grand moment de détresse collective, un tournant de notre histoire humaine.
Tenez, v’là « La maman des poissons », bon souvenir pour certains et belle découverte pour le plus jeunes.
Attendez, ce n’est pas fini ! Plus d’huîtres ni de moules ! A deux ou trois portées de mousquet de l’étang de Thau. Le personnel non déclaré qui travaille chez les ostréiculteurs et conchyliculteurs, avec la complicité des services de recouvrement du coin, reste chez lui, confiné, sans un rond. Les patrons vont exiger que l’État, auquel ils ne versent aucune cotisation ou presque leur rembourse leur manque à gagner. Allez ! Passez-moi vite le formulaire.
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Et comme si le Sras-Covid-2 ne suffisait pas, à Romans, un illuminé s’est attaqué à des passants et des commerçants avec un couteau au cri d’Allah Akbar. Voir le compte rendu de la Tribune de Genève. La folie meurtrière des hommes est aussi infinie que leur stupidité? C’est ainsi. La prochaine fois ce sera un suprémaciste blanc de blanc, un dingue luttant contre le « grand remplacement », un mari jaloux, ou des confinés à bout.
« Vie moderne… Vie moderne… »
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Et en Afghanistan, les affaires vont bien ? Les talibans, l’E.I, les G.I tout le monde se donne la main ou continue à se canarder à l’explosif ? Et au Yémen ? Au nom d’ Allah, le très grand, l’unique en son genre, on se martyrise toujours autant ? C’est que les armes que les démocraties occidentales leur ont vendues, les munitions, il faut les consommer, les amis. Manquerait plus que le virus arrête les guerres !
Et en Syrie ? Où en est-on ? La dernière fois, ça bombardait dur du côté d’Idlib, avec fuite des populations déboussolées par les encouragements des « démocraties » capitalistes, des différentes milices appartenant aux « fous d’Allah », et des syriens eux-mêmes qui auraient voulu rejoindre « l’american way of life ». Est-ce qu’il n’y a pas eu, à l’époque, au début, des titres, des articles qui ont alors doctement situé ce « merveilleux mouvement d’émancipation » dans la droite ligne du « printemps arabe » ? Et que je t’encourage les peuples à virer l’ophtalmo du siège suprême laissé par papa.
Sauf que ce régime baasiste possédait une légitimité reconnue par une partie du peuple syrien, et que vu comment on a traité les GJ, je ne comprends pas comment on peut encourager à une rébellion sans trop se mouiller. Et qui a trinqué ? Qui a été martyrisé ? Les syriens, tous partis confondus. Avec, à l’arrivée, des villes à reconstruire, des infrastructures à remettre en place et des affaires à réaliser, pour le BTP international.
Quant aux familles déchirées, aux enfants traumatisés à jamais, aux handicapés, aux morts, un coup de clairon, un beau discours, une leçon de morale et qu’ils se démerdent ! Frontières fermées. Pas de ça chez nous ! Et vive « les drwadelom’ » ! Car, tout cela se réalise sous couvert du respect des droits de l’homme et du citoyen.
Avec en prime, gratis, une épidémie mondiale qui aidera sûrement la région, d’autant que l’Empereur de la Casa Blanca, ne veut pas lever son embargo pour permettre aux iraniens d’accéder aux moyens de défense contre le virus.
Ça va retarder son élimination du satellite ? Tout le monde va en pâtir ? Mais il n’en a rien à faire, le Président Orange. Téhéran, c’est Satan, et lui, c’est le Bon Dieu. Et comme toute cette engeance croit en une vie au-delà de la vie, Dieu, Allah, IWH Adonaï reconnaîtra les siens. Alors des milliers, des millions de morts, qu’est-ce qu’ils en ont à foutre ? Nul n’est éternel, n’est-ce pas ? Donc, tout va bien.
Vie moderne… Vie moderne…
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Entendu qu’en France, c’était parti pour utiliser « un remède de cheval ».
Explication : grâce à l’efficacité de la société ultra-libérale qui joue à flux tendu et à transfert de production vers des pays à main d’œuvre pas chère, les services de santé sont à court de somnifères et autres médicaments anti-douleurs, voire d’anesthésiants.
Qu’à cela ne tienne, les vétérinaire ont des produits qui aident à endormir les animaux pour des interventions chirurgicales, que ce soit sur des chats, des chiens, des poissons rouges ou des chevaux. Avec cette générosité qui caractérise la profession, ils mettent à la disposition de leurs confrères leurs stocks de produits anesthésiants. Bravo ! Comme dirait l’autre, « à la guerre comme à la guerre ».
Espérons qu’il n’y aura pas erreur dans les dosages, et qu’en phase finale ou terminale on ne demande pas aux vétérinaires de « piquer » le malade. (Oui ! Je sais, mauvaise blague !) D’autant que peut-être, je ferai partie de ceux qui risquent de demander un tel secours.
Je suis bête ? Pas d’accord ! Mais seulement, un animal tout comme vous, ne vous déplaise, et la preuve est faite par cette belle solidarité entre vétérinaires et médecins. D’ailleurs, n’est-ce pas ce que l’on a déjà vu dans certains westerns ?
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Et à propos de westerns, le nombre de contaminés US monte à la verticale. Voir les courbes données par John Hopkins.Un vrai départ de fusée de Cap Kennedy.
La Chine demeure stable mais ne diminue pas pour autant. C’est donc que l’on continue de se contaminer gentiment. Ils s’attendent même à une reprise non pas des activités économiques mais de l’épidémie. Voilà qui empêche de faire des projets de vacances pour l’été prochain.
Le bac est mort ! Vive le bac ! Ce sera contrôle continu et éventuel rattrapage début juillet ou à la saint Gliglin. Il n’y a que le virus qui commande.
D’où l’interrogation que certains se posent. Nous nous croyions les maîtres de la Nature, nous étions devenus les pires prédateurs du satellite Terre, et nous sommes menacés et paralysés par un virus, organisme vivant qui a besoin de vies pour se reproduire et proliférer. Et l’arsenal le plus sophistiqué, les milliards dépensés dans les engins de mort, la possibilité de vitrifier le satellite plusieurs fois avec tout ce qui se balade sous les océans, ou est prêt à partir des bases d’aéronefs ou des porte-avions, sont mis en échec par une ch’tite saloperie que l’on ne voit même pas à l’œil nu et dont on ne connaît guère les coutumes, les intentions, la durée de vie, la méthode de reproduction…
Cela devrait faire réfléchir et ramener à une certaine humilité.
Bof ! S’éloigner des uns les autres, prendre ses distances, se protéger pour protéger autrui, cela ne concerne que les athées jouisseurs et les renégats : au Pakistan, on continue d’aller prier, bien serrés, bien alignés, le cul tourné vers le ciel. En Pologne, pas question d’empêcher les catho. d’aller chanter, prier, et remercier Dieu pour son infinie bonté. Les Evangélistes continuent leurs réunions et leurs transes, quant au vaudou, je n’en sais rien, mais nul doute que ça doit y aller ferme, plus un maraboutage en forme de tout ce qui peut donner de l’espoir et vaincre la peur, partout dans le monde.
Les hommes évoluent, mais certains bien plus lentement que d’autres.
Or, nous vivons tous sur le même vaisseau qui tourne autour de son soleil et sur lui-même, inlassablement, indifférent aux espèces qui apparaissent et disparaissent au gré du temps. Le temps historique n’a rien à voir avec le temps géologique ou astronomique, même si, les plus clairvoyants admettent que nous sommes entrés dans le « capitalocène » au cours du XIXe siècle et que depuis cette époque, les activités humaines viennent s’ajouter aux fluctuations naturelles de l’évolution de la Terre qui a connu des périodes glaciaires et des réchauffements depuis qu’elle s’est formée, il y a quelques milliards d’années.
Alors, 1,3 M de morts sur plus de 8 milliards d’habitants… Un détail de l’Histoire de l’humanité. Mais un fameux, dont on va essayer d’envisager les conséquences.
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Terminons avec quelques facéties de notre Prévert, toujours tirées de son recueil Spectacle, dont fait partie
INTERMEDE (…)
Trop souvent, les blancs chantent en noir, ou en noir et blanc. Les noirs chantent en couleurs et aussi les enfants.
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Parfois les enfants des esclaves étaient plus heureux que les enfants des rois. Et il y en avait d’avantage.
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Il y a des adultes qui jamais n’ont été des enfants.
Ces adultes ont tous les talents. D’aucuns même en sont pourris. Mais l’enfance a du génie.
Fort heureusement quelques êtres très âgés remontent en enfance et s’éloignent vers la mort, d’un pas tranquille, léger.
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La plus petite aiguille des lois de la pesante heure se soucie peu du fléau des Hauts plateaux des Grandes Balances de la Justice immanente
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Le Ministère des Finances devrait s’appeler, Ministère de la Misère, puisque le Ministère de la Guerre ne s’appelle pas Ministère de la Paix.
(On aura remarqué que depuis, le Ministère de la Guerre est devenu, celui de la Défense. Donc, au Sahel et ailleurs, ce sont bien nos intérêts que nous défendons, en faisant la Guerre, et toujours pas la Paix) . Je n’engage que moi.
Mais on vit quand même une époque formidable. Non ?