La France vit des heures sombres. L’ombre du système économique libéral fou à la financiarisation débridée plane. Le tout a été aggravé par cinq années de sarkosisme qui a transformé la France en Sarkostan. D’où le choix de l’ombre atténuée par le reflet des « nègres », écrans blancs.
Mais l’homme qui est devant nous, bras ballants, petit sourire malicieux et œil coquin, aurait plus d’un tour dans son sac.
Il va nous tirer de l’ombre vers la lumière.
Derrière lui, le Palais n’est plus qu’une demeure bourgeoise transformée en bureau où l’on travaille pour le bonheur des français. Enfin, c’est ce qui est suggéré.
Tout cela se déroule dans une nature domestiquée, à l’ombre des arbres, sur le vert de la pelouse. Il manque une rose à la boutonnière et une pochette rouge qui auraient symbolisé ce qui constitue la majorité présidentielle. Mais le Président n’est point le padrone d’un clan comme son prédécesseur, il est le représentant de tous les français.
Fausse simplicité. C’est comme le Canada Dry. On croit à une photo d’amateur, cela ressemble aux photos de nos parents, elle a le format 6X6, mais elle est le résultat d’un travail d’un de nos plus grands photographes qui a su mettre en scène la vie des petites gens comme des grands de ce monde en transcendant leur humanité.
Il est plus facile de faire dans le blingbling de nouveau riche que dans la simplicité qui exige intelligence, équilibre, maitrise de soi.
Bon, il y a un côté premier communiant. Bon, il y a les drapeaux de la France et du marial européen. La mondialisation n'est pas loin.
Source inépuisable de détournements d'images, ce qui fait l'objet d'un article de Médiapart, l'on peut être certain que toute autre photo aurait subi le même sort. Ce n'est pas Depardon ou le sujet qui sont la cause, mais la facilité qu'apportent les programmes de manipulation des images existant aujourd'hui, et la créativité des citoyens. La course à la dérision est ouverte.
N'oublions pas pour autant d'aller voter, car une chose est de se gausser, une autre de construire notre futur.
En attendant,
Bravo l’artiste ! Je suis un inconditionnel de Depardon. Pardon !