Un de ces exemples qu’il a utilisés rappelait le comportement d’un ingénieur de Grenoble, habitué à passer ses vacances sur le plateau du Vercors et qui, en juillet 1944, comme à son habitude, et en dépit des mises en garde de ses amis qui étaient au courant de l’encerclement du plateau par la milice et les troupes nazies, est monté, comme d’habitude se mettre au frais. Il n’en est jamais redescendu.
Il en va de même un peu partout dans le monde.
Ainsi, M. Poutine, croit à ses mensonges et dénie les ukrainiens qu’il a jugé incapables de former nation puisqu’ils sont le berceau de la Russie et donc nécessairement russophiles.
Refus de croire aux multiples preuves apportées par les ukrainiens de ces massacres, viols et tortures infligés aux ukrainiens par les troupes russes. Certes, je me souviens de la manipulation de Timisoara qui avait soulevé d’horreur tous les gens possédant encore quelque sens d’humanisme plus que d’humanité. Mais là, j’ai peur que la ficelle soit grosse.
Idem pour la mise à ras de Marioupole dont il a dû voir les images envoyées par les satellites d’observation russes, tout aussi performants que ceux des USA.
Se pose alors la question de savoir si l’on peut discuter sérieusement avec un interlocuteur qui vit dans un autre monde que celui dans lequel nous vivons. Les mots, les faits, les preuves, la réalité sont relatifs, n’ont pas la même signification, la même valeur.
Dialogue de sourds qui ouvre la porte aux pires abjections dont sont capables les hommes. Car, tout cela, demeure « humain ». Ce ne sont pas des robots, des machines devenues indépendantes qui agissent, mais des êtres humains comme vous et moi. Des gens complètement persuadés qu’ils sont dans leur droit, qu’ils ont raison, qu’ils défendent des valeurs « sacrées » : la suprématie de l’homme blanc sur tous les autres, la sacralité d’un christianisme multi-séculaire, la volonté d’imposer à l’Eurasie les valeurs « éternelles » de la Sainte Russie héritées des tsars et de l’URSS qui ne fut jamais qu’une caricature de communisme après avoir bien réduit au silence « le pouvoir des soviets ».
Mais ce déni, existe aussi chez nous. Les répercutions de la guerre en Ukraine mettent en lumière le caractère raciste existant un peu partout en Europe, où les hommes et les femmes fuyant la guerre ne sont pas accueillis de la même manière selon la couleur de leur peau et leur religion. « Oh ! Non ! Nous ne sommes pas racistes ! Voyons ! »
La police n’est pas raciste !
Peut-être…. Et même je suis convaincu que tous les policiers ne le sont pas. Mais, qu’on m’explique les résultats des bureaux de vote où se déplacent gendarmes et policiers et qui donnent une majorité confortable à Marine Le Pen, et bientôt sans doute à son limier, l’abominable Z qui est sourd et aveugle lors de ses meetings lorsque les mouvements d’extrême-droite hurlent leurs haines, issues de leurs peurs.
Déni du candidat Macron qui ose se dire Et de droite Et de gauche, alors qu’il agit exclusivement en homme de droite. Président des riches et même des ultra-riches, soit incompatibilité totale avec les intérêts de la majorité de la population.
Tout simplement parce que depuis les errements conceptuels de M. Hayek qui a pollué tous les beaux esprits, « la lutte des classes » n’existerait plus. Finie. Enterrée. Effacée à jamais ! Oser en parler c’est être ringard, sur la touche, une vieille barbe bonne pour l’Ehpad. Sauf, que chaque jour, dans les entreprise, nous avons des preuves irréfutables du contraire. Mais, le déni est là. Le même que celui de Vlad’ l’Ecraseur de villes.
Bien entendu, la IIIe guerre mondiale n’est pas commencée. Les répercussions de ce qu’il se passe en Ukraine impacte la planète, mais ce n’est rien.
Nos amis émirs ménagent leurs relations avec les oligarques de Russie, copains de Poutine, rien à redire. Ce sont de tellement bons clients pour nos armes et nos produits de luxe.
Le monde merveilleux de la baballe, de la tuture F1, n’en a rien à cirer des morts au champ du travail des immeubles de luxe, des stades et des circuits. Nos « bleus" vont aller fièrement essayer de conserver leur titre. La coupe du monde levée sera pleine de sang et de larmes, mais en ces temps de très haute technologie, de conquête de l’espace, d’avenir sur Mars, la mentalité demeure « Panem et circenses » afin que les riches restent riches et que les pauvres les remercient en votant pour eux « librement ».
Car nos démocraties « bourgeoises » sont elles aussi un sacré déni. Certes, les citoyens peuvent s’exprimer presque librement. Mais, pour la première fois, le candidat sortant évite toute confrontation avec ces candidats dont certains ne sont pas passés par l’ENA et Rotschild, des gens de peu, des ploucs endimanchés qui ne méritent que mépris et silence, eux et ceux qu’ils veulent représenter.
Le résultat d’un vote en démocratie bourgeoise, n’est accepté que s’il justifie la domination de cette bourgeoisie. C’est pourquoi, une victoire de Mme Le Pen ou du Zemmour seraient légèrement embêtante pour l’image de la France, mais acceptable pour le CAC 40 et les ultra-riches assurés que leurs privilèges ne seront pas remis en question.
Ce qui rassure cette engeance, c’est que M. Bolloré fait partie de leur monde et qu’il n’est pas fou ! C’est vrai quoi ! « Un Etat encore plus policier, des valeurs tradi. restaurées, les femmes remises au foyer, les syndicats poursuivis et la rue aux mains de milices de protection du petit bourgeois, que du bonheur ! »
Car je sens comme un vent de folie vers une guerre civile larvée avec des énergumènes qui s’entraînent déjà à casser du bougnoule et du noir, et la jonction possible avec la Russie poutinienne via la Hongrie au grand dam d’une UE, soumise à Washington.
Et surtout ne pas croire que M. Macron serait le bouclier contre une telle perspective qui l’arrange si bien.
Le déni, c’est aussi et surtout, ne pas mesurer la valeur réelle de l’adversaire.
Et pour une fois, reconnaissons qu’il y a éclair de lucidité dans la convergence des droites et des gauches pour s’unir contre la F.I. et son candidat.
Conservatisme contre progressisme.
Tiens ! Ça existe encore ?