Eh oui ! Si j’en juge par « Le Monde » de ce jour, 06 novembre 2011, Israël, ce cinquante et unième état des USA serait prêt à bombarder l’Iran qui serait à deux poils de posséder la bombe atomique. Selon les rapports des « observateurs »… Les mêmes que ceux qui « observèrent les armes de destruction massive » de Saddam ?
Voilà qui va rassurer les marchés et émouvoir les citoyens.
Quoique…
Israël a-t-il l’accord des States ou les met-il devant le fait accompli ?
Cela fait quelques années, mais je ne suis qu’un modeste observateur de l’Histoire, que je me demande si l’économie états-unienne ne fonctionne pas que par la guerre et cela depuis la Première Guerre mondiale où, en effet, elle a dû faire un effort économique gigantesque pour intervenir en Europe.
Rebelote pour la Seconde Guerre mondiale.
Or, les USA ont-ils jamais su passer d’une économie de guerre à une économie de paix ?
Sait-on arrêter vraiment le complexe militaro industriel pour qu’il se reconvertisse dans la voiture civile, la camionnette du facteur et les casseroles ?
Guerres de Corée, d’Indochine puis du Viêt-Nam, interventions diverses in the world, Guerre Froide avec l’Ours soviétique, mais avec des guerres chaudes par conflits exotiques interposés où sont envoyés armes et « conseillers »…
« Guerre des étoiles » et implosion de l’URSS qui ne peut pas suivre économiquement… la course aux armements.
Et puis ne jamais oublier que l’arrivée d’Internet, une invention du Pentagone pour sécuriser les centres de commandement en cas d’attaque en multipliant les « lieux de mémoire » (au sens informatique) et en les inscrivant dans une toile, est incompatible avec le nécessaire secret et la manipulation des cerveaux de l’ère soviétique.
Ce qui ne signifie nullement que nous ne soyons plus manipulés, loin de là !
On s’attendait à une ère de Paix et de sérénité après la chute du mur de Berlin. « La fin de l’Histoire » qu’il proclamait l’autre zigomar de Fukuyama. Tu parles ! Juste à point, entre la marmite toujours sur le feu du Moyen-Orient, voilà-t-y pas qu’il y a de l’Irak détentrice d’armes de destruction massive que l’on n’a toujours pas trouvées, ce brave barbu, fou de Dieu, qui fait péter deux tours à New-York, de l’Afghanistan dans l’air après que l’URSS en était été sortie, grâce à une étroite collaboration entre les USA et les talibans.
Et c’est reparti pour une « guerre éternelle contre le terrorisme ».
Ah, ah ! « Le terrorisme », ça fout les jetons ça… D’ailleurs, il n’y a qu’à regarder les films hollywoodiens qui sortent. Toujours suivre la fiction de l’industrie cinématographique. Toujours.
Les « méchants » ne sont plus des soviétiques, implacables, tortionnaires, ennemis de la démocratie à l’américaine. Non, ce sont maintenant des fanatiques d’Allah, barbus, fous de Dieu, sanguinaires, anti-féministes et anti-occidentaux. Et quand on lit les nouvelles, ou qu’on zyeute les écrans à décerveler, l’on ne sait plus très bien si l’actualité inspire la fiction ou le contraire.
Et on arme par-ci, des parsis par-là, et on bombarde par-là et même par ici, et on crée de la « guerre préventive », de la « guerre humanitaire » et les affaires reprennent. J’adore ces deux notions, car c’est une perspective extraordinaire pour tout marchand de mort. D’autant que les double « Q » qui nous gouvernent au nom du triple « A » trouvent toujours de la phynance pour se lancer dans une guerre.
Bon ! Sacré nom d’un maure, dans le même temps, la financiarisation de l’économie internationale et en particulier, de l’économie états-unienne, fait péter ses bulles, des banques s’effondrent, le chômage s’abat sur le peuple, l’endettement et la faillite guettent, des générations d’innocents devraient rembourser les martingales de ceux qui s’en sont mis plein les poches. Car dans ce système-là, Monsieur, ce sont, comme d’habitude, les pauvres qui paient les délires des riches.
Le socialisme bien compris, c’est exclusivement la socialisation des pertes. Les bénéfices sont voués à toujours demeurer privés.
Et face à cette « guerre économique » qui se déroule à l’échelle planétaire et qui oppose l’unité des financiers de tous les pays, aux classes salariées de tous les pays bien désunis, et convaincues que l’on doit s’en sortir INDIVIDUELLEMENT ? Comme dans les films : seul contre tous, le héros sauve le monde ; eh bien, une ch’tite guerre en Iran après celle de la Libye, ça vous dirait pas ?
Les errements du capitalisme qui vit de crise en crise depuis le XIXe siècle a parfois résolu ses crises par une bonne guerre bien coûteuse en vies humaines et en destructions massives. Cela permet de réduire le nombre de chômeurs, de diminuer le nombre de retraités, de relancer la sidérurgie, et aujourd’hui l’informatique, et surtout le bâtiment. « Quand le bâtiment va… »
Et puis qu’est-ce qu’on risque, au pire ? Un conflit quasi généralisé ? Un suicide collectif ?
Et alors… « Après nous le déluge ! » du moment que les actuels « présidents », qui nous infligent la politique que leur imposent leurs financiers, puissent être réélus aux prochaines consultations électorales. Hein ? Faut les comprendre. C’est humain. Non ?
Pardon ?
Vous ne seriez pas d’accord ? Eh bien dites-le, haut et fort !
09/11/2011 source Le Canard Enchaîné de ce jour : "Obama contre les bombardements de l'Iran, mais a fourni les bombes à Israël." C'est-y pas beau ça !
Alain Juppé et N. Sarkosy désapprouvent un bombardement immédiat de l'Iran. Ouf !