Tout individu attaqué a parfaitement le droit de se défendre.
Ce qui est valable pour un individu l’est aussi pour un groupe, pour une population, pour un pays. Là-dessus tout le monde est d’accord.
La Défense, en droit pénal, doit être proportionnée à l’attaque.
Là, déjà, ça devient plus difficile. Mais on comprend bien que le malheureux qui se fait voler ses poules, n’a nullement le droit de tuer le ou les voleurs.
A l’échelle des groupes humains, on rentre dans le dur. D’autant que, depuis Guernica qui donne naissance à cette horreur de « guerre totale », la guerre, jadis essentiellement une histoire d’armées, avec des dégâts, dits collatéraux, est devenue une tuerie systématique des populations civiles pour démoraliser « l’arrière » et tenter de démoraliser l’avant, soit l’armée et le gouvernement.
Ce qui a justement entraîné la notion de « crimes de guerre », comme si, en elle-même, la guerre n’était pas « criminelle » d’où la mise en place de "Conventions de Genève"où des juristes se donnent bien du plaisir à déterminer qui est criminel, qui doit être poursuivi et condamné.
D’où cette Cour Pénale Internationale reconnue par une majorité d’états mais pas par les USA, la Russie, la Chine et Israël.
Du coup, Hiroshima et Nagasaki, deux beaux exemples de crimes contre l’humanité, en plus des bombardements de Dresden ou du Havre, parfaitement stratégiquement inutiles, ne seront jamais jugés et ceux qui ont ordonné et tout mis en œuvre sont morts depuis longtemps.
On peut multiplier les exemples, une belle hypocrisie règne sur les guerres. Les vainqueurs et les grandes puissances sont quasiment exonérés de leurs crimes : guerres d’Indochine, de Corée, du Viet-Nam, d’Afghanistan, d’Irak, de Somalie, de Yougoslavie, d’Algérie sans compter celles des différents pays africains de jadis ou en cours… Qui a-t-on jugé ? Certains petits chefs d’état ou de bande, balkaniques ou africains. Mais les chefs d’état et de gouvernement des grands puissance… hein ? Quoi ? Non ! Pourquoi ?
Si je regarde les guerres de décolonisation, je constate que les colonisés n’ont fait qu’exercer leur droit imprescriptible à se défendre. En conséquence, si leurs exploiteurs les ont, dans un premier temps, considérés comme des « terroristes », ils ont bien été obligés de négocier leur départ et de reconnaître le bien-fondé de la révolte de ceux qu'ils avaient opprimés.
C’est pourquoi, depuis les années vingt, jusqu’à aujourd’hui, l’on peut reconnaître que les palestiniens ne font qu’exercer leur droit de se défendre contre les sionistes qui les ont envahis.
Israël est le résultat des exactions de l’Irgun et de la Haganah, mouvement terroristes sionistes qui seront intégrés ultérieurement à Tsahal et donneront les premiers chefs du nouvel Etat d’Israël, état colonialiste créé avec la complicité des « démocraties occidentales » et l’URSS pour se donner bonne conscience d’avoir encouragé la montée du nazisme qui a débouché sur cette industrialisation de la mort contre les juifs, les slaves communistes, les homosexuels, les gitans et autres tziganes, ainsi que les malades mentaux.
Ce à quoi nous assistons aujourd’hui n’est jamais que l’aboutissement de la colonisation, puis la mise en camp de concentration de la population palestinienne considérée comme une vermine à éliminer du Eretz Israël par l’actuel gouvernement Netanyahou.
Que le Hamas ait osé s’attaquer, d’une manière brutale à l’état qui le martyrise depuis 1948 se doit d’être puni. Soit ! Ce qui ne manque pas de sel, dans la mesure où c’est quand même le refus d’Israël d’avoir donné les mêmes droits et les mêmes devoirs, y compris les indemnisations des terres volées et le droit au retour des réfugiés qui est à l’origine de l’amertume voire de la haine des palestiniens devant tant de mépris.
En parfait « état-voyou », Israël a systématiquement ignoré impunément les recommandations de l’ONU qui, justement, a essayé de normaliser une situation absolument scandaleuse.
Or, la politique menée par Netanyahou et sa bande de fous d’IHVH Adonaï, était contestée par les israéliens eux-mêmes, qui descendaient dans la rue pour la dénoncer depuis cinq semaines. On comprend mieux la surdité de l’énergumène aux avertissements de ses services de sécurité et de surveillance qui l’ont prévenu que quelque chose allait se passer.
Mais, quand on est minoritaire dans son propre pays, rien de tel qu’une guerre pour faire taire les opposants et jouer sur la nécessaire unité du peuple contre ses agresseurs-agressés. Et quelle merveilleuse occasion de réduire à merci en la rasant, cette bande de Gaza qui prive le sud d’Israël d’accéder à la mer !
J’ai bien peur, qu’en agissant ainsi, en défiant la planète entière, ses institutions internationales et en menaçant M. Biden lui-même de perdre les élections pour complicité avec l’innommable, M. Netanyahou ne soit en train de constituer le pire danger qu’a jamais connu Israël depuis sa création, dans la mesure où il fait la preuve, chaque jour et chaque nuit de bombardement qui passe, de l’illégitimité de son pays.
Fort heureusement, pour le moment, il bénéficie de la complicité hypocrite des états arabes qui semblent se contrefichent de ce qui arrive aux gazaouis et autres palestiniens de Cisjordanie, du Liban ou de Jordanie, ces empêcheurs de faire des affaires.
Mais, cela va-t-il durer ? Les peuples comprennent combien ils sont méprisés par ceux qui les gouvernent, quels qu’ils soient.
Quant au réflexe imbécile de vouloir suggérer que ceux qui critiquent Netanyahou et sa clique sont d’abominables anti-sémites, je leur rappelle que les arabes, aussi, sont des sémites et qu’ils feraient bien de tourner leur langue sept fois avant de sortir une telle ânerie. C’est peut-être pour cela que le RN n’a eu aucune difficulté à polluer la manif de nos présidents des chambres, qui craignent une importation du conflit actuel dans notre beau pays.
Quant à tous les juifs du monde qui critiquent aussi la politique de haine, la vengeance et non, la juste défense d’Israël, menées par Netanyahou, ils ont toute mon amitié et mon respect.