Voilà plusieurs jours, que dis-je, plusieurs semaines que la presse rapporte que pour les grands qui nous gouvernent si petitement « la Syrie serait au bord de la guerre civile ».
Ah !
Cela fait plus d’un an qu’on s’y massacre quotidiennement, qu’on s’y torture joyeusement, qu’on y vit dans la peur de l’autre et « l’on est au bord de… »
De même, l’UE aux mains des libéraux grand teint, s’entête à casser les modèles sociaux mis en place après la Seconde Guerre mondiale ET fruits des luttes sociales du passé.
La monnaie unique est chahutée, des pays sont dans la mouise jusque là, et l’Europe serait « au bord de l’explosion ».
Moi, je commence à sérieusement être « au bord de la crise de nerfs ». Ce n’est point la première fois que l’on nous prend pour des billes, mais ça suffit !
Les syriens sont dans une guerre civile, et le monde est dans une guerre sociale qui oppose les plus riches au reste de la population.
A preuve : riches grecs et espagnols, riches français et italiens viennent investir en Grande-Bretagne, ce paradis fiscal où domine la livre sterling. Ils se mettent à l’abri « au bord de l’U.E. », avec la complicité des guignols de Bruxelles. Ou bien, plus classiquement, possèdent comptes en Suisse, ce paradis pour argent sale, lui aussi « au bord de l’Europe » en dépit de sa position géographique ombilicale.
Notre président « normal » semble avoir bien du mal à échapper aux contraintes budgétaires voulues par Merkosy, et nous sommes « au bord de la disparition de notre autonomie financière ».
La France serait encore « supplétive de l’OTAN » soit « au bord de son indépendance en matière de défense » qui n’est plus tous azimuts depuis belle lurette.
Enfin, la montée de l’extrême droite en Europe se poursuit, et les démocraties sont « au bord de leur disparition ».
Où sont passées la Liberté, l’Egalité et la Fraternité ?
Je préférerais mille fois être « au bord d’elles ».