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Vieux lucide, donc sans illusions, mais toujours pas encore sans espoir quoi qu'il écrive.

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Billet de blog 8 septembre 2025

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Vieux lucide, donc sans illusions, mais toujours pas encore sans espoir quoi qu'il écrive.

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Comment recouvrer un peu d'estime de soi lors des prochaines élections.

En ces temps de décomposition de la démocratie un peu partout dans les pays où elle existait approximativement, il est plus que temps de revenir aux fondamentaux.

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Vieux lucide, donc sans illusions, mais toujours pas encore sans espoir quoi qu'il écrive.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Montesquieu, tout aristocrate qu’il fut et avec quelques défauts et préjugés propres à son époque a quand même bien fait progresser la notion de gouvernance, au point de faire partie de cette Europe des « Lumières », que d’aucuns mesurent à l’aune de leur prétendue supériorité actuelle avec quelque dédain.

On peut les comprendre dans la mesure où leurs comportements vont à l’encontre des principes fondateurs, et de la démocratie, et de la République, sachant quand même que notre « Grande Révolution » est à jamais une révolution bourgeoise qui a transféré à son compte les privilèges de l’aristocratie.

L’argent a remplacé le sang.

Le « peuple souverain » de notre Constitution s’inscrit dans l’héritage de Montesquieu. Ce qui fait rire la haute bourgeoisie dans la mesure où son système chéri ne fonctionne que si le peuple, par ses votes, garantit le maintien des privilèges de l’oligarchie en place.

Pour peu que les électeurs se donnent un gouvernement qui s’engagerait à défendre les intérêts du plus grand nombre contre ceux de l’élite aisée, détentrice du pouvoir de l’argent et c’est la catastrophe. La peur de cette oligarchie, toujours prête à faire couler le sang, l’entraîne à jouer avec l’extrême droite réactionnaire, policière, sanguinaire, mais tellement apte à cocufier la naïveté des écœurés du système en place en leur faisant croire qu’elle défend leurs intérêts contre ce « système » dont ils sont les victimes, alors qu’en réalité les théoriciens et les cadres de cette droite extrême sont les garants que rien ne changera pour l’élite la plus riche.

Ce n’est pas tant une « gauche » divisée qui a permis jadis la montée du fascisme en Italie ou du nazisme en Allemagne que le soutien presque sans faille du patronat, de la banque et des USA aux nouveaux partis issus de l’horreur de la Première Guerre mondiale. Loin d’être pacifistes, ces deux mouvements politiques revanchards n’avaient qu’une idée, se réarmer, conquérir, s’octroyer un espace que l’on coloniserait, avec la dérive raciste et la stupidité du suprémacisme blanc, le bel aryen blond si cher au petit brun à moustache.

Si, aujourd’hui, en France, on voit un Premier Ministre, « super-menteur » jeter l’éponge sur le thème de « moi ou le chaos », vieille recette éculée, le principal responsable de cette situation n’est pas tant J-L Mélanchon qu’Emmanuel Macron qui, mis en minorité et désavoué par deux fois par les électeurs, loin de suivre la Constitution dont il est le garant, s’accroche à son siège et à sa politique déniée par le « peuple souverain » qui l’a reniée.

Notre République, notre démocratie est en danger, car il n’y en a pas sans un minimum de vertu. Voir le texte suivant :

« La vertu politique, principe de la démocratie Dans L’Esprit des lois, Montesquieu propose une typologie des régimes politiques (démocratie ou aristocratie, monarchie, despotisme) et fait correspondre à leur « nature » (leurs institutions) un « principe », ressort ou passion dominante, qui leur permet de persévérer dans l’être sans corruption ni révolution: vertu ou modération, honneur, crainte 5 . Ainsi dans les démocraties, où chaque citoyen est à la fois souverain et sujet, où « le peuple en corps a la souveraine puissance » (II, 2), les citoyens doivent être vertueux, sans quoi le gouvernement sera « imparfait » (III, 9). Pourquoi la vertu ? La difficulté spécifique de la démocratie tient au rapport du citoyen aux lois: l’auteur des lois sera aussi leur sujet. Si l’obéissance ne requiert que la « force des lois » en monarchie, si elle n’exige que la force brute dans le despotisme, la démocratie est ce régime où l’auteur des lois est en même temps celui qui doit faire exécuter les lois et en porter le « poids » (III, 3). La vertu permet de surmonter ce problème de l’autocontrainte: seuls des citoyens mus par l’amour des lois sont prêts à préférer l’intérêt général à leurs intérêts particuliers. La dimension d’attachement affectif impliquée par le terme d’amour revêt ici une importance capitale: la vertu fournit au citoyen la motivation nécessaire pour le respect de la règle alors même que celle-ci va à l’encontre de ses intérêts et de ses passions égoïstes (avarice, ambition): « On peut définir cette vertu, l’amour des lois et de la patrie. Cet amour, demandant une préférence continuelle de l’intérêt public au sien propre, donne toutes les vertus particulières; elles ne sont que cette préférence » (IV, 5). Chaque citoyen doit éprouver un « zèle sans bornes » pour le bien public (VI, 8). 5. Voir Spector C., Montesquieu. Liberté, droit et histoire, Paris. »

Le refus de Macron d’imposer ses « maîtres commanditaires », soit la haute finance dont il n’est que le fondé de pouvoir, n’a d’égal que sa lâcheté dans son suivisme de toutou de Trump et donc de la bande à Nethanyahu qui plonge la civilisation occidentale dans un océan nauséeux de honte morale face au martyre du peuple palestinien commencé dans les années vingt de l’autre siècle. Il rejoint en cela les membres de ce "Marché Commun" appelé abusivement Union Européenne.

J’ignore quand il y aura de prochaines élections nationales, qu’elles soient celle des députés ou présidentielle. Mais ce que je sais, et j’invite chacun à recouvrer un peu de dignité, c’est que je ne voterai jamais pour un(e) candidat(e) ou un parti qui a fermé les yeux devant le génocide palestinien en cours.

Certes, ça limite mon choix. Mais je n’en peux plus de devoir lire chaque jour qu’une trentaine de palestiniens se sont fait tuer durant les dernières 24 heures, qu’Israël continue de bombarder des tentes de réfugiés, de faire sauter des immeubles à Gaza, d’empêcher les camions de ravitaillement d’entrer, d’affamer des innocents, de polluer la terre, de détruire les vestiges anciens, d’obliger les médecins d’opérer des enfants sans anesthésie, d’affamer les otages palestiniens enfermés dans les geôles israéliennes où on les torture en toute impunité.

Le 7 octobre a été le prétexte tant attendu pour rayer les palestiniens et l’espace qu’ils habitaient de la surface du globe. Et tout cela, avec l’aide financière et militaire des démocraties dites libérales, alignées sur Washington.

Non ! Cette politique de mort ne se fait pas en mon nom. Je refuse d’être considéré comme un assassin.

J’engage chacun, chacune à juger s’ils se sentent bien devant leur miroir quand ils se regardent en sachant que, pour un malheureux enfant israélien tué le 7 octobre seulement, on en est à plus de deux cents enfants palestiniens considérés comme des « terroristes ».

Qui peut supporter de voir mourir de faim un enfant dans les bras de ses parents ? Quel que soit son appartenance politique, religieuse ou la couleur de sa peau.

Moi qui suis né pendant la seconde guerre mondiale, jamais je n’aurais cru revoir une telle horreur. Je sais ce que c’est que d’apprendre à marcher dans des ruines. On n’oublie jamais.

Certes l’humanité est ce qu’elle est et en 82 ans d’existence je crois qu’il n’y a pas eu un seul jour de paix sur notre planète. Est-ce une raison pour continuer à vivre sur un bateau de fous ?

Certains se demandent mais que puis-je faire ? C’est déjà le début d’un désir de justice et d’humanité.

Eh bien ! Faites comme moi. Pas un seul bulletin pour les complices de l’inhumanité !

Réfléchissez-y dès maintenant !

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