Philippe Leymarie, le 8 février a fait paraître l’article suivant, sur le site web du Monde Diplomatique.
http://blog.mondediplo.net/2012-02-08-Nobles-causes
Peu de temps avant, Alain Gresh, le 12 janvier, alertait sur Impasses syriennes :
http://blog.mondediplo.net/2012-01-12-Impasses-syriennes
Pendant ce temps, l’on assiste au spectacle habituel d’un gouvernement en train de massacrer ses opposants qui sont divisés, ne veulent pas tous la même chose. C’est insoutenable mais cela a pourtant un côté de déjà vu. 1848, 1871, la Commune de Paris, on a connu !
L’Occident se tâte. L’Iran, le Liban, Israël, la Turquie, les états du Golfe, donc notre approvisionnement en pétrole, sont dans le coup. Embraser tout cela…
Des craintes d’intervention d’Israël sur l’Iran afin de l’empêcher d’avoir la bombe atomique donnent du souci à Obama, et aux chancelleries du monde entier.
On a déjà donné avec la Libye, entre 70 000 et 100 000 morts suite à notre intervention avec des résultats exaltants qui nous « honorent » :
http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/conseils-aux-voyageurs/conseils-par-pays/libye-12278/
Et ne jamais oublier, même si personne n’en parle dans les gazettes, les conséquences des radiations consécutives à nos si jolies bombes à uranium appauvri. Carcasses de chars, immeubles écroulés, villes détruites. On nous balance de très « zoulies » photos de ruines à Homs, mais où sont les cartes postales montrant le résultat de notre « guerre humanitaire » ? Qui a vraiment envie d’aller passer ses vacances en Libye ?
En Egypte, la « Révolution » a été phagocytée par les frères musulmans, comme prévu, ce qui a pour conséquence, un climat de tension qui transforme un match de foot en massacre.
Port Saïd 1, Heyssel 1, la balle au centre. Seulement le foot ? Ou des coups foireux du pouvoir militaire ?
http://www.monde-diplomatique.fr/2012/01/PRADAL/47160
Et puis, la « Guerre économique », celle de la finance spéculative contre les salariés de la planète qui fait rage et dont on voit les effets en Grèce, laboratoire où l’on teste jusqu’où les marchés peuvent-ils aller avant que le peuple ne se rebelle vraiment.
France et bientôt Allemagne sont en campagne électorale. Le show est en route.
Les sondages bidonnés tentent d’orienter l’opinion. Des peurs, des remugles idéologiques, des enfumages, des mensonges, des manipulations, des promesses, des appels solennels, des petites phrases, des aboiements des « chiens de garde », et les coups tordus qui s’épanouissent, tout est bon pour donner le tournis aux électeurs et leur faire oublier l’essentiel : dans quel monde veulent-ils vivre ? Quel type de société leur conviendrait le mieux, à eux, à leurs enfants, à leurs petits-enfants ?
Vivre ! Qu’est-ce que cela suppose ?
Désirent-ils être mangés à la sauce libérale avec rigueur garantie comme les grecs aujourd’hui, les portugais, les italiens, les espagnols et les français demain ?
Devrions-nous nous résigner ou résister ? Imaginer autre chose, d’autres approches, donner de l’espoir ?
L’Europe des peuple, nom de dieu ! Ce serait quand même autre chose que l’Europe des financiers qui jouent les nations les unes contre les autres, qui divisent, qui exploitent, qui aliènent, qui tentent de nous faire vivre à genou dans l’adoration perpétuelle du Veau d’Or pour les immenses profits d’une minorité de nantis qui ne savent même plus quoi faire de leurs fortunes !