Alleluïa, alleluïa ! Sonnez trompettes, résonnez hautbois. Le PS a remporté son pari d’organiser une primaire et de « la réussir ».
Ah ! Quelle émotion ! J’en aurais presque la larme à l’œil. L’œil gauche, bien entendu.
Hier soir sur le fenestron de l’A 2, Copé seul, se marrait. Jaune. En face, deux boules de billard rigolardes aussi, Moscovici pour la Hollande, on n’est pas député européen pour rien, et Fabius pour Aubry. Personne pour les autres. Y avait pas la place.
Cela fait des mois que l’on sait que ce sera DSK, puis après les exploits du Bonobo, on a mis sur orbite Martine suivant en cela le deal de Marrakech entamé au cours des Dîners du Siècle, ou bien François Hollande, le consensus vivant.
Et après plus de trois millions de dépenses, qu’est-ce qu’on a ? Hollande et Aubry en finale. Et les états-majors sont en train de se creuser le ciboulot pour leur trouver des différences qui fassent vraies et qui permettraient de récupérer les voix qui se sont portées sur Montebourg, la révélation de la journée, et Royal dans les choux du Chabi, et Valls avec Bachir…
Bravo ! Sur le plan de la com’ rien à redire. Le PS a fait parler de lui. Très bien.
Maintenant vis à vis de ce que l’on appelle la GAUCHE, là, c’est autre chose.
D’abord, sans vouloir gâcher la fête aux neuneus, les 2 211 835 citoyens qui sont allés voter représentent grosso merdo, 4,9% des inscrits et 13,1 % des votants pour Ségolène en 2007.
Cela signifie que la très grande majorité des français, qui en ont marre de l’excité du Château, sont restés au chaud, et ne se déplaceront que pour l’élection présidentielle.
Va falloir affiner. Suis pas sûr que les Verts, les rouges, les mélenchonistes, les compagnons du PS dur, se soient tous déplacés, loin s’en faut.
Quant au Copé qui se gaussait, je me permets de lui rappeler que son cher « président » qu’il adore et qu’il aime, n’a été élu, en réalité que par 42,6% des inscrits. C’est cela l’honnêteté intellectuelle. Trop facile de passer d’un mode de calcul à l’autre au risque d’un tour de rein pour se moquer de l’adversaire.
Dimanche prochain, les amateurs de concours de beauté vont retourner aux urnes roses pour introniser, soit Flamby Ier, soit Fifille Delors. Soit, un énarque contre une énarque. Soit le représentant de la réforme molle ou de la réforme légèrement gratinée.
C’est à la fois cornélien et corne au cul.
L’an prochain, je voterai pour Mélenchon au premier tour, et hélas, pour celui ou celle qui sera face au Caïd de Neuilly, s’il a le droit de se présenter. Eh, eh…
Il y a encore une justice en France, non ?
Mais dans tous les cas que l’on ne s’attende pas à des bouleversements considérables si les citoyens ne descendent pas dans la rue.
Avant, pendant ou après.
* : socialistes, bien sûr !
10/10/2011