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Vieux lucide, donc sans illusions, mais toujours pas encore sans espoir quoi qu'il écrive.

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Billet de blog 11 avril 2020

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Journal d'un amoureux de la vie au temps du Corona Virus

26e jour de confinement Vendredi 10 avril Et le vendredi saint se déroula à la radio et à la télévision, sans grands rassemblements de fidèles...

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Vieux lucide, donc sans illusions, mais toujours pas encore sans espoir quoi qu'il écrive.

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Je refuse de m’habituer à ce confinement indispensable, tueur de vieillards, mais pas seulement, tueur de libertés, mais pas seulement, tueur de démocratie, mais pas seulement, tueur d’amitiés et d’amour, mais pas seulement, tueur de lien social, mais pas seulement, tueur d’espoir, mais pas seulement, tueur de civilisation. Car, « les civilisations meurent aussi ». Or aujourd’hui, nous n’avons rien trouvé de mieux que de n’avoir qu’une seule civilisation. L’Empire du fric et le néo-libéralisme à la sauce de Chicago.
Pas question de m’y habituer. Résister. Râler. Proposer.


Et puis, rigoler, se marrer, se souvenir que « l’humour, c’est la politesse du désespoir ! » Alors "humorisons", puisque c’est devenu notre seul horizon.
Ce qu’ont très bien compris des gendarmes dans la Meurthe et Moselle, je crois. Info vite disparue des radars.
Un couple chez lui, mais dehors au soleil, avec leurs poules et leur chien, ont été surpris par un drone de la gendarmerie qui leur a intimé l’ordre de rentrer chez eux : « Respectez le confinement ! »
Les mêmes pandores se régalent à surveiller les plages, la nature avant qu’il y ait trop de feuilles, pour surprendre des « salopards » qui oseraient se balader, continuer à pêcher, courir sur le sable toutes activités punissables d’amendes. A se demander si, ayant moins de circulation automobile, les radars « privatisés » rapportent moins, donc on va compenser avec les promeneurs isolés perdus dans leur solitude.
Que les paysans soient en pleine activité, qu’ils recrutent de la main d’œuvre pour ramasser fruits et légumes, soit ! Même les gendarmes ont besoin de manger. Mais un promeneur, c’est devenu un dangereux, un nuisible. Personne n’a les moyens de vérifier son état de santé à cause de l’incurie des pouvoirs publics qui n’a toujours pas de tests de contrôle, incurie pratiquée depuis quelques quinquennats, mais c’est au promeneur solitaire que s’attaquent police et gendarmerie.


A partir de ce moment-là, les citoyens n’ont pas d’autre choix que de se révolter. C’est même un devoir, puisque la délégation de leur souveraineté les trahit dans les grandes largeurs. Vous trouverez ci-joint la parade à la connerie répressive. Attention ! Le moyen est encombrant et strictement interdit.
Mais ça existe, et une miniaturisation s’impose. Avis aux bricoleurs.
(après ce poisson d’avril plein d’arêtes, c’est sûr que je ne vais pas faire la une du club !)


M. Le Maire, Ministre de la Phynance et porteur du croc jarryen est tout content. L’UE débloque.


500 MM d’euro*.

Car derrière le « Cornarvirus », se camoufle la plus grande crise économique jamais connue. Et derrière elle, pointe son mufle de la IIIe guerre mondiale ? Avec Trump sur le siège éjectable de la Maison Blanche, tout est possible. Et là, je ne plaisante qu’à demi. Car, on sait, nous autres amateurs d’Histoire, que les guerres ont souvent permis de relancer les économies à la ramasse suite à leurs crises cycliques.

( * vous aurez remarqué que je ne mets jamais d’ « S » à euro, tout simplement par ce qu’il n’y en a pas. Sortez un billet de votre poche et regardez. Alors ? C’est une monnaie européenne ! Donc le pluriel varie d’une langue à l’autre. Pour les italiens ce seraient des euri, pour les allemands, des euroen, et pour tout le monde c’est le deutsch-mark-euro. Donc pas d’ « S » )
Et pendant que j’y suis, j’aimerais bien que l’administration française privée ou publique cesse de m’appeler Mr Angel, qui est exclusivement globish alors que je suis M. Angel.
C’est à ce genre de détail que l’on s’aperçoit qu’inexorablement, l’on perd sa culture, ses racines, ses origines, sa fierté, pour se fondre dans une masse gélatineuse d’homoncules sous domination états-unienne.

Dans l’article ci-joint, on retrouvera bien des remarques déjà écrites sur ce journal de confinement, plus quelques précisions supplémentaires. Je le joins et vous invite à le lire. Ce n’est pas long, c’est clair et ça nous rappelle le bon temps où Yves Montand faisait des claquettes en chantant : « Vive la Crise ! »
Triste fin de vie d’un immense artiste, et d’un chanteur merveilleux, que je continue d’écouter et de voir dans ses films avec autant de bonheur.

Je dépoussière pour moi et vous les rayons de ma « librairie » où dorment mes trésors de la poésie dont nous manquons tant en cette période de printemps « coronarien ». Ne m’en veuillez pas si mes maîtres sont d’hier, du temps de ma jeunesse où je découvrais le beau-dire dont j’avais besoin pour calmer mes fureurs et charmer mes amours.
Même si je reconnais volontiers que nos jeunes « slammers » possèdent un charme certain, je ne supporte guère les « rappers », ces nostalgiques des ateliers usiniers de jadis où les marteaux, martinets et machines à tisser, déchiraient les tympans de ceux qui y suaient leur vie pour gagner de quoi survivre. On persuade les jeunes que ces rythmes appartiennent à la musique. Mais que savent-ils vraiment de la musique ?

Elle est si diverse !
Et après tout, c’est mon droit d’être allergique à la « boum-boum-zizique » qui fait trembler les basses, les vitres, et les crânes pour « s’éclater », c’est à dire se perdre, s’éparpiller, fuir le mal vivre qui leur est imposé.

Revu avec un plaisir intact, « The Pillow Book » de Peter Greenaway sorti en 1996, l’un des films les plus esthétiques qui soient. Un seul regret, la méconnaissance du japonais qui fait que l’on ne sait pas lire ce qui est écrit sur les corps et relève de la poésie qui nous est parfois résumée sèchement par le titre.
La beauté de la littérature trouve toute sa saveur avec la calligraphie qui sublime les mots. C’est pourquoi, il m’arrive de temps à autre, d’écrire au stylo plume. Retour à ma jeunesse, pour retrouver l’odeur si particulière de l’encre, le grattement de la plume sur le papier, et ma propre écriture, un peu scolaire, un peu ronde, si facilement lisible, ponctuée de mes propres signes qui me permettent de transformer certains mots en les raccourcissant, pour que vite la pensée se fasse texte.


Ce soir douleur à une vertèbre suite sans doute, à mes contorsions pour réussir à badigeonner l’armoire neuve de Reine, en bois blanc que j’ai légèrement teintée, enfin ! Une armoire pas chère, achetée via Internet, donc en provenance de Chine avec un bois, si ça se trouve venu d’un arbre français, débité en France, expédié en Chine, ou il a été découpé, préparé selon des plans établis par un bureau d’étude en Suède ou en Finlande et revenu prêt à monter. Bilan carbone ? On s’en fout chez les grands distributeurs internationaux. Mais, ça faisait vingt ans que ma dame désirait se débarrasser de son armoire achetée à Emmaüs, devenue trop petite. On a la vertu flageolante passé 77 ans.


Nous avons reçu deux lettres de notre petite confinée parisienne qu’il a fallu déchiffrées dans la mesure où elle en est encore au stade des sons transcrits sans aucune orthographie. Mais son « vous me manqué » n’a d’égal que la douleur de son absence. Puissions-nous pouvoir la garder en juillet ou en août !

Pour la première fois depuis des dizaines d’années, le chemin de croix autour du Colisée, n’a pas eu lieu. Le Pape, a célébré le Vendredi Saint sans pèlerins, seul ou presque dans l’immense splendeur de Saint Pierre de Rome. Apparemment la foi ne suffit pas à vaincre le virus. Pourtant, il y aurait un certain renouveau de spectateurs et d’auditeurs pour les émissions des trois religions. La peur collective a toujours eu le pouvoir de remplir les lieux de prière et Dieu, quel que soit son nom, devient toujours une machine à distribuer les grâces, les guérisons, les espoirs.

Si Dieu sait tout, peut tout, connaît tout, a tout créé, est à l’origine de tout et sera à la fin de tout, alors, il est aussi responsable de tout le malheur qui tombe sur les hommes et à l’origine de ce Sras-CoV-2, ce qui prouve, ou son immense perversité, ou qu’il est une invention humaine appartenant à la littérature. S’il console certains, s’il les aide à mieux vivre, s’il leur apporte de la joie, bof ! Amen !

Mais, tout comme la Liberté, que de crimes ont été et continuent d’être commis en son nom !

La Une du Monde, toujours aussi obsédée par l’épidémie, annonce le dépassement des 100 000 morts dans le monde, dues au Sras-CoV-2, comme si c’était l’ouverture de la fin de l’humanité. En fait, plus de 120 000. Sans compter ceux qui ne sont pas comptabilisés, tous ceux qui meurent chez eux, tous ceux qui étaient déjà mal en point, et tous ceux qui habitent des pays sans statistiques sérieuses… Oui ! Et alors ? Sur plus de 8MM de terriens, par rapport aux bilans des morts des deux guerres mondiales, c’est de la roupie de sansonnet. Sauf que là, pour le moment, arrivent en tête les pays les plus en avance de la planète : USA, Espagne, Italie, Grande-Bretagne, France, Chine et Russie. On se croirait devant les résultats des compétitions des jeux olympiques. Étonnant, non ?
Par contre, en Équateur, ça ressemble un chouïa aux images des pestes de jadis, avec pompes funèbres débordées, fosses communes, et cercueils en carton. Il est vrai que le président de gauche a viré sa cuti pour opter pour une bonne politique néo-libérale, selon les désirs du Grand Prédateur Impérial états-unien et le FMI que l’on attend en fin de confinement.

Car ce n’est pas fini. Pour le moment, c’est calme. Demain, samedi, pas de manifs des GJ. Ce n’est pas du bonheur pour ce pouvoir si mal élu ? Il y a des petits plaisirs comme ça, qui sortent de la fange comme ces fleurs, les nénuphars ou les iris d’eau, si magnifiques qui émergent de la boue des mares, des lacs et de certaines rivières.

Terminons toujours en beauté et en grâce.
Voici un poème de Paul Eluard :


UN CORPS


De l’autre côté c’est l’été
La musique à la volière
La langue au palais d’oiseaux
La rivière à la sorcière
Dont le flot brûle mes mains

Est-elle brune
A la chair dure
Marquée de bleu
Très dure dorée de force
Une tulipe le soir
Des caresses de raisin

Est-elle blanche
Tendre rousse et orangée
Que la chaleur affaiblit
Herbe claire perle inerte
Toute une plage timide
Tombée d’un ciel de coton

Nul jeu de nous divertit
Nos armes ont peu d’espace
C’est un bel été sans voiles
Le lourd devoir de l’été.

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