Le « tout sauf Mélenchon » a parfaitement fonctionné, à droite, au centre, ET à gauche. Même si le score de la FI est plus qu’honorable et me donne un peu d’espoir. Mais, compte tenu du taux d’abstention, il faut, comme les autres, le relativiser ce qui nous donne un portrait politique de la France, pas très joli, joli.
D’abord ! Le tournant abordé il y a dix ans se confirme : les partis politiques traditionnels se sont suicidés ou presque. On verra ce qu’il en ressort aux législatives. Ils paient leurs magouilles, leurs mensonges, leurs affaires. Manque de confiance envers ces professionnels de la politique.
Ainsi, les trois premiers de la guignolade quinquennale sont à la tête de « mouvements » qui camouflent des partis en devenir, et qui ne tiennent que par leur tête de gondole.
La société du spectacle a besoin d’une « vedette », d’un ou d’une leader qui incarne des idées, une conception de la vie en société. Supprimer la tête et plouf ! Ce sera la dégringolade à moins qu’une autre, sympathique, s’exprimant bien, empathique, rouleur de farine professionnel sache réunir autour de sa personne les citoyens qui se reconnaîtront en lui ou elle.
Au-delà des « mouvements » et des « vedettes » qui tire les ficelles ?
La Sainte Trinité constitué par, au sommet, le capital ultra-libéral, aux deux autres angles, Washington et Moscou.
Je fais court. Washington, c’est la démocratie libérale, le marché, la puissance militaire, la pax americana, et « l’american way of life », Moscou, c’est l’ordre et les valeurs traditionnelles, le pouvoir aux oligarques, et le nationalisme dur, avec destruction de l’intérieur des valeurs de l’Occident et l’explosion de l’UE.
Champagne ! La Sainte Trinité est respectée.
Ensuite, la Ve République monarchique est sauvée. Les grenouilles vont pouvoir continuer de voter pour leur roi-président et le CAC 40 et les ultra-riches conserveront leurs privilèges.
Avec un peuple de petits bourgeois plus ou moins racistes, peureux, froussards, égoïstes, légitimistes craignant les classes laborieuses, classes dangereuses, et persuadés que toutes les banlieues des villes vivent dans l’enfer de la drogue, de l’islamisme, des trafics et des règlements de compte, la classe possédante, s’appuyant sur l’ordre policier, la justice à la botte, en dépit de ses multiples affaires, de ses compromis, de sa corruption, rassure. On connaît ! Il faut faire avec.
Le changement ? Oh ! Quelle imprudence ! Les maux de ventre arrivent vite, même chez les plus constipés.
Champagne !
Même, la Madone des Pétochards possède son nom sur une cuvée. C’est dire si elle est vraiment proche du peuple.
Mais les aigris, les vindicatifs, les haineux s’en balancent, ne serait-ce que pour voir, en cas de victoire de la fille à papa, la tronche que feraient tous les affidés du « système » dont pourtant, elle est un de ses plus importants rouages, mais qu’ils ne veulent pas le savoir et le comprendre.
J’avoue qu’hier soir, j’ai eu la rage. Même si je savais que J-L M. Aurait eu peu de chances de passer le second tour. Quoique !
Mais, on n’a jamais vu une révolution sortir des urnes. A preuve.
Sauf, élections truquées comme en Allemagne, lorsque le moustachu a été élu avec une majorité confortable de ses troupes.
Sauf au Chili, quand Allende a été élu et que la CIA avec l’armée ont fait ce qu’il fallait pour que les mines de cuivre soient sauvées de la nationalisation. Le tout avec l’appui de ces braves gens de routiers sympa., bien pris en mains et décervelés, pour le bonheur des intérêts US et de la bourgeoisie chilienne.
Sauf en Grèce, où l’on a gentiment fait comprendre au gouvernement de gauche qu’il fallait qu’il trahisse ses promesses sous peine de faillite générale. Merci le FMI, l’UE, la Banque Européenne.
Reste quand même l’espoir de changement exprimé essentiellement par un électorat jeune, même si des vieux, comme mézigue, ont voté Méluche, sans trop d’illusions, mais fidèles à leur jeunesse et soucieux de l’avenir de leurs petits-enfants.
Car, c’est désormais à eux de se battre. Ils en ont le devoir ET la force.
Sera-ce en obéissant aux règles du jeu imposé par la classe dominante ou par la rue, par les associations, par les communes, par les régions ? A eux d’imaginer ! De se prendre en mains ! Mais qu’ils n’oublient pas que « tout est politique » et que s’ils délèguent leur pouvoir de citoyens libres à d’autres, ils subiront et sombreront dans la servitude.
Lire ou relire La Boétie, « Propos sur la servitude volontaire » et apprendre par chœur, la fable des « Grenouilles qui voulaient un roi ».
Et vivre ! Allez ! Champagne ! Le printemps arrive et les législatives vont être amusantes.
Hum !