Des fois que cela affole les foules, réveille les endormis, angoisse les vieillards et mobilise les jeunes. Le tout, en France, à la veille d’une élection présidentielle qui risquerait de remplacer en urgence le « commandant en chef ». Déjà que l’on a supprimé le port du masque tout en constatant une recrudescence de contaminations par une énième mutation du virus, n’ajoutons pas de la peur à l’angoisse !
Marc Ferro, historien spécialiste de la Russie, a écrit peu avant de mourir un excellent livre sur le déni. « L’aveuglement » chez Taillandier. Il aurait été ravi de vivre notre présent.
Comme si la guerre en Ukraine, donc en Europe, entre deux pays voisins, se passait sur une autre planète ou loin, très loin de nous. Avec, en peur généralisée et cachée derrière le paravent de la lâcheté, la Russie poutinienne détentrice d’armes atomiques capables, à elles-seules, de vitrifier l’Europe de l’Ouest, ce bout de l’Eurasie baignée par l’Océan Atlantique.
Si l’on ajoute nos possibilités occidentales françaises, britanniques, israéliennes et états-uniennes, c’est sûr que la planète sera débarrassée de l’espèce humaine, espèce animale la plus dangereuse qui soit. Bien pire que les virus et autres bactéries.
J’exagère ? Je provoque ?
Il me semble bien que les mesures de rétorsion économiques contre la Russie vont affecter en priorité le peuple russe. Mais pas seulement.
Si j’en juge par le prix des carburants, ici, en France, et dans les autres pays de l’UE, nous aussi, nous subissons les conséquences de cette guerre, qui affectera peu les oligarques russes, copains comme cochons avec les oligarques occidentaux avec lesquels, ils passent de très belles soirées à bord de leurs yachts amarrés côté à côte, car c’est là que sont signés les accords commerciaux entre partenaires.
Les manques de matières premières, l’annulation des exportations russes de blé et autres céréales vont entraîner des émeutes de la faim un peu partout en Afrique.
Or, une guerre qui a des répercutions mondiales, moi, stupidement, j’appelle cela une guerre mondiale. Donc, pas la peine de se cacher derrière son petit doigt, nous faire croire que ce n’est pas encore tout à fait la guerre mondiale et qu’on peut encore l’éviter. Non ! Il ne faut pas tortiller du cou pour scier droit ! Que ça nous plaise ou non, c’est parti !
A preuve, lu sur Ansa.it, ce matin, des menaces russes quant à l’ISS.
Merde ! L’ISS ce symbole d’une coopération internationale apaisée dirigée vers les étoiles, l’espace, les voyages dans notre galaxie, le futur de l'humanité… Or, le système qui maintient l’ISS en orbite relève de la partie russe de l’engin. Si l’on détache cette partie de l’ISS, c’est tout le satellite international qui se pulvérise en tombant sur la planète après explosion en millions de particules de toutes formes avec dommages possibles pour les autres satellites de communication, de surveillance… Bof ! Ils n’oseront pas !
A part cela, nous ne sommes pas dans la IIIe guerre mondiale. Non, non, non ! « Tout va très bien Madame la Marquise, tout va très bien… » (chanson genre tube de l’époque, juste avant la IIe guerre mondiale)
Poutine, possède désormais toutes les qualités des grands prédateurs de jadis. Même entêtement, même mépris de l’adversaire, mêmes images qu’il veut donner de lui-même. Mussolini torse nu aidant les paysans à rentrer les moissons, Poutine torse nu à cheval ou pêchant le saumon.
Et au milieu coule une rivière de sang. Celle des jeunes que l’on envoie se faire trouer la peau car, ces gens-là, ne sont jamais à faire le sale boulot. Ils se contentent d’en donner les ordres. Et les gamins tués ne sont que des soldats de plomb que de grands enfants mal élevés renversent à coups de billes en hurlant comme des adultes en uniforme. Pleurent les mères, les épouses, les petites amies et les orphelins. On les consolera avec de la logorrhée de grands discours émouvants et revanchards.
Hitler avait attaqué en plein été et était persuadé que ses troupes défileraient devant le Kremlin deux mois plus tard. Tenue d’été de rigueur. Poutine attaque à la veille du printemps, persuadé que ces ukrainiens accueilleraient les troupes russes en libérateurs. Le dégel va transformer la raspoutitsa en une gadoue qui va contraindre les blindés et autres engins à n’emprunter que les routes macadamisées et donc facilement truffées de mines.
Nous, nous nous contentons de fournir des armes de défense à l’armée ukrainienne qui se renforce avec une légion étrangère dont les amateurs de castagne viennent d’un peu partout. A part cela, ce n’est pas une guerre mondiale. Enfin ! Voyons !
Parce que si, en effet, c’était vraiment une guerre mondiale, alors il faudrait que nos avions débarrassent le ciel ukrainien, encombré chaque jour de bombardiers russes qui « travaillent » comme en Syrie. Les entreprises de reconstruction se frottent déjà les mains. Et les médias nous font tirer des larmes pour ces pauvres gens fuyant l’enfer poutinien. La course vers l’Ouest est ouverte. L’Ukraine résiste. Mais qui peut croire vraiment que le maître du Kremlin va s’arrêter ?
Notre confort, nos habitudes, notre bonheur de pays riches sont remis en question. S’il est vrai que les ukrainiens, comme les syriens, les libyens, les yéménites, et les africains de tous les conflits du continent en chient des ronds de chapeau, cela va bientôt être à notre tour. Et ça ! Personne ne veut le croire. On n’aime pas les Cassandre ! Bouh !
Parlons d’autre chose ! Tiens les sports, les victoires, les médailles… Ou la météo ! C’est chouette la météo. Sauf quand soudain, on prend conscience que les orages et pluies cévenoles de l’été et de l’automne commencent à la fin de l’hiver. Et que, du coup, on pourrait peut-être prendre au sérieux les avertissements du GIEC.
Oh ! NOOOOON ! PAS LE GIEC ! Et pourtant, si l’on va sur les sites qui donnent les cartes de la conséquence de l’élévation des océans, on peut dès maintenant savoir d’où il faut partir et où il faut faire construire. Encore quelques millions de migrations à envisager. Y compris, chez nous, en France. Et les maires concernés commencent à en prendre sérieusement conscience.
Mais si ça se trouve cette prétendue IIIe Guerre Mondiale déniée réglera le problème avec un très bel et très long « hiver nucléaire » et nous ne serons plus là pour assister au retour de la prochaine glaciation.
Je vois mal comment on va éviter le pire, sachant que le petit Poupout’ a de grandes ambitions, à commencer par remettre dans le droit chemin des valeurs chrétiennes cet Occident, de LGBT, de c…molles et autres athées féministes.
Car le bougre se prend pour une sorte de Messie, de suprémaciste blanc, point commun qu’il a avec Trump et Z. Nosferatu en France. Or, qui met Z. Sur orbite ? Les médias Bolloré and Co, dont le frère est à l’opus dei, et les enfants sûrement sous influence.
Gare ! Quand l’irrationnel et la religion s’en mêlent, nous sommes bien mal partis. Car, comme tous les fous de Dieu et du fric, ils croient en une vie au-delà de la vie. Et à partir de là, on peut bombarder à qui mieux mieux, Dieu, Allah, IWH reconnaîtra les siens.
De la « guerre froide » que Washington et Moscou ont bien entretenue, à la « guerre chaude » de demain, n’oublions pas que la vie est belle.
Et je souhaite bien du courage aux générations futures ! Désolé ! Je suis vieux. Ce n’est pas faute de vous avoir avertis… Mais la bourgeoisie, qui a fait dans ses chausses en mai 68, a bien repris en mains les valeurs de la droite ringarde, conservatrice et ennemie des classes laborieuses, classes dangereuses.
Ah ! ‘Scusez ! J’oubliais. De même qu’il n’ y a toujours pas de IIIe guerre mondiale en cours, il n’y a plus de luttes des classes.
Ben voyons !
Bon week-end à tous ! 16e jour de la guerre en Ukraine 12/03/2022
(Peu de chance que cet article ait l'honneur de la une des blogs, hein ?) Chuuut et chute.
Tiens ! 650 e billet ! Et pour ceux qui peuvent lire "Le Monde" cet article qui confirme le titre de ce billet.