A propos de cette guerre en Ukraine, prémisse de la IIIe Guerre Mondiale déjà bien entamée, il n’y a qu’à considérer ce qu’il se passe en Orient, en Amérique du Nord, en Afrique, au Moyen-Orient. On ne parle que renforcement de l’armée ukrainienne. Toujours plus d’armes, toujours plus de morts.
Vlad’ l’Ecraseur épuise ses hommes et son matériel en comptant sur ses ressources qu’il juge inépuisables. On n’a rien appris de la Première Guerre mondiale en ce domaine, même si les armes ont évolué, la cybernétique est à la manœuvre, la surveillance satellitaire bien au point, les drones et même les portables devenus sources de connaissance des emplacements de l’ennemi. Ah ! Le formidable terrain d’entraînement que cette Ukraine aux immensités céréalières désormais minées !
Et si l’on prenait le temps de revenir en arrière ?
Parce qu’au départ, soit bien avant le 24 février dernier, il y avait déjà la guerre au Donbass depuis presque 10 ans ! Parce que la Crimée a été annexée à la Fédération de Russie, sans de très grandes réactions de l’Empire Occidental qui savait bien que la population avait par deux fois approuvé son appartenance à la sphère russe.
On oublie qu’une réaction à l’annexion de cette Crimée de la part de Kiev a été de couper le canal d’alimentation en eau potable qui relie le Dniepr à la presqu’île. Et que la réplique a été cette construction rapide du pont reliant la Crimée à la Russie.
Attention ! Pas question de justifier l’envahissement du Donbass par la Fédération de Russie en une « opération spéciale » et non une guerre, comme jadis, il y eut en Algérie, une « opération de maintien de l’ordre » et surtout pas une guerre. Ce n’étaient que des « évènements », voyons !
Depuis, avec le temps, on reconnaît du bout des lèvres pour certains que ce fut une guerre d’indépendance, cruelle, sanglante, absurde comme toutes les guerres.
A partir du moment où l’Ukraine a été reconnue par la communauté internationale comme un état indépendant, violer ses frontières c’est violer le droit international. Donc pas de tergiversations, la Russie s’est mise en faute et dès le lendemain de cette agression, j’ai écrit que Poutine venait de se tirer une balle dans le pied. C’était suicidaire et ce l’est toujours !
Comme l’est le système ultra-libéral qui conduit à la disparition prématurée de l’humanité, par les excès de son dogme de « la croissance infinie dans un monde fini » et qui a pollué le cerveau de tous ses croyants qui sont hélas au sommet des entreprises et des états.
On aimerait bien, au lieu de propos jusqu’au-boutistes, entendre des propositions de sortie de cette guerre qui abreuve de sang le sud-est de l’Ukraine en enrichissant les secteurs militaro-industriels avant de donner du bonheur aux actionnaires des entreprises du BTP qui rebâtiront les villes écroulées.
Mais la moindre voix qui ose envisager la paix est immédiatement cataloguée de munichoise en souvenir de Daladier-Chamberlain sacrifiant la Tchécoslovaquie sur l‘autel d’une paix impossible avec une Allemagne nazie que l’on aurait pu arrêter dès son envahissement de la Sarre si les politiciens de l’époque n’avaient pas été traumatisés par la boucherie de 14-18 et le choix de Hitler plutôt que du Front Populaire ou de toute avancée des revendications des travailleurs avec les PC aidés par l’URSS qui n’a jamais eu l’intention de venir se baigner sur les plages de l’Atlantique.
N’y a-t-il pas eu tentative de dé-russification de l’Ukraine, y compris au Donbass, qui a entraîné cette guerre civile ? Oui, ou non ?
Je sais, l’UE par l’entremise de l’un de ses serviteurs en chef a déclaré : « L’Ukraine, c’est l’UE, et l’UE, c’est l’Ukraine ». Donc, nous sommes bien en guerre contre la Fédération de Russie.
Et tant pis pour ceux qui croient encore que le Marché Commun est facteur de paix !
Enfin, la situation est claire ! Ou l’Ukraine gagne la guerre contre la Russie, elle n’est jamais qu’à trois fuseaux horaires de Vladivostok, ce sera une promenade de santé pour les chars que nous allons lui livrer et nous sommes sauvés, ou elle perd, c’est à dire se trouve amputée des provinces en guerre depuis bientôt dix ans et nous aurons les chars russes sur les Champs Elysées, comme en 1981, lorsque Mitterrand a été nommé président.
C’est ce que l’on disait alors dans les beaux et grands salons des beaux quartiers.
Difficile de garder la raison dans un monde de fous !
Car, le Poutine, un temps prêt à faire ami avec l’Occident, au lendemain de l’implosion de l’URSS, a été éconduit. Il en a eu lourd sur la patate et, en effet, aujourd’hui, voue une haine farouche contre cet Occident-US, décadent à ses yeux parce que, pour perdurer les démocraties libérales laissent du mou à l’évolution sociétale, (égalité des sexes, normalisation des LGBTQ+, mariages pour tous, avortement légalisé), tout en demeurant fermes quant à la supériorité de la bourgeoisie qui aurait remporté définitivement la lutte des classes.
Résistons à tous les lavages de cerveaux d’où qu’ils viennent. Evitons le déni. Et si nous étions un tout petit peu gaulliens, redonnons, en tant que français, de la valeur à la diplomatie.
Je rêve… Oui ! Je le sais. Mais avec une certaine crainte du cauchemar.
Et pourtant, cette guerre-là finira bien un jour. Comme les autres.
Fraternité aux familles de ceux qui sont hachés menus par les bombes, les armes, les drones et autres saloperies létales, quels qu’ils soient !