Cela fait des années, depuis Chirac, puis sous Sarkozy, et ça continue avec Fanfan la Tulipe de Hollande que la France et la plupart des pays « riches » vont dans le mur, dans le précipice, dans la mare, dans la gadoue, dans le potage, dans la M…
Les yeux grands ouverts. La coupe de champagne à la main. Peinards. Tranquilles. Avec un argument en béton armé précontraint : « C’est de la faute à la Crise ! »
Rappelons aux braves gens seulement doués de bon sens et non bardés de diplômes d’HEC ou de l’ENA, des Mines ou de Polytechnique qu’une crise possède un commencement, passe un pic, puis se résout et disparaît.
Or là ! Les générations les plus anciennes se souviennent que les crises se suivent. Avec, comme effet, l’impression de toujours avoir vécu dans une crise quelconque. D’où cette question d’une naïveté dont les « penseurs » et autres « analystes distingués » se gausseront : « Et si c’était le système économique qui était une crise en soi ? Système ne vivant que par et pour des crises permettant à une élite de s’en mettre au-dessus du jabot tandis que le plus grand nombre ne sert qu’à les enrichir.»
Oh lala ! On sent venir le révolutionnaire en peau de lapin, le marxien des temps farouches, le coco camouflé en malade du clavier.
Tiens ! Je vais en rajouter une bien bonne. Etant par principe, lucide, athée et d’un optimisme relatif, je sais, en vérité je vous le dis, qu’il n’y a pas de « science économique ».
L’économie n’est pas une science. C’est une vaste foutaise de le croire. Cela relève de la foi. Il n’y a pas de lois économiques, tous les anthropologues vous le diront. Ce n’est pas parce que des générations de coupeurs de cheveux en quatre, modèles mathématiques informatisés à portée de main, nous serinent qu’ils sont des as de la science économique qu’il faut les croire.
A preuve ! C’est qu’avec un entêtement de bête brute, l’on continue à prôner des politiques austéritaires, à croire que la croissance peut être infinie, qu’il faut toujours consommer plus, que le coût de la main d’œuvre pénalise les exportations françaises, que l’idéal serait de ne pas avoir de main d’œuvre du tout, ou alors des robots… Le pied ! Utilisables 24h/24, non syndiqués, sans jours de congé, sans grossesses, sans rhumes, sans déprimes.
D’autres, tout aussi « scientifiques » nous prouvent le contraire. Pour le moins, l’économie n’est pas une science exacte, ni dure, ni très sérieuse. Ou alors, tout le monde est quelque peu homme de science.
Sauf que produire pour produire, c’est de l’art pour l’art.
N’oublions pas qu’il y a peu de temps, on vendait du vent, du rien, du négatif, de la dette, et que la bulle de l’économie virtuelle en a enrichi quelques-uns et ruinés quelques millions. Vive la science économique !
Le but du système, c’est d’accumuler du capital, par tous les moyens.
S’enrichir ! Le fric, le fric, le fric.
Avec au bout, la même arrivée si égalitaire, la mort. Oui ! Mais mourir avec un tas de fafiots sur la bedaine, c’est tellement plus « scientifique » que de crever de misère.
Une fois de plus, il faudrait se poser la question : « Vivre, c’est quoi ? C’est comment ? C’est avec qui ? »
S’il n’y a guère de lois économiques, il en existe pourtant une à laquelle nul ne saurait échapper.
« Tout être vivant est un prédateur. Pour se maintenir en vie, il doit se nourrir, donc absorber et digérer du vivant, végétal ou/et animal. »
Ce qui met en lumière que la vie procède de la mort.
Et pour que nous continuions à vivre, il faut aussi que nous nous défendions contre les aléas de la Nature qui nous est à la fois hostile et dont nous sommes l’une de ses composantes.
D’aucuns, au regard de l’exploitation éhontée que nous faisons des ressources de la planète, pensent que nous sommes la pire des espèces animales. Ce qui se discute quand on connaît un peu les ravages et les avantages des bactéries, mais passons.
Toutes ces considérations pour en arriver à exiger de ceux qui nous gouvernent qu’ils prennent conscience de leurs erreurs et que nous sommes à la veille d’un bouleversement total de notre manière de vivre.
La course à la croissance infinie, pour les pays riches, c’est fini. Tilt ! Basta cosi !
Ceux qui y croient encore sont des « fous » à enfermer d’urgence. Indignes de nous diriger.
Pas la peine de pleurnicher sur notre sort, une fois encore, le futur est à inventer. Donc retroussons-nous les manches et regardons devant nous.
La croissance modérée ne doit plus être réservée que pour les pays en retard sans qu’ils espèrent acquérir le même niveau actuel de vie des pays riches. Sauf quand ceux-ci les rejoindront en un niveau médian où chacun pourra manger à sa faim, se loger, se distraire et se déplacer selon des processus à ressusciter, à perfectionner ou à inventer.
L’heure est à la décroissance pour les pays « occidentaux » au sens large. Que cela leur plaise ou non.
Bien sûr, le recours à la guerre fait partie des « solutions » jadis utilisées pour relancer la croissance. L’entêtement de nos dirigeants à se soumettre aux vieux schémas de pensée nous y conduit. Les peuples seront-ils assez stupides pour les suivre ?
Si j’en juge par la campagne d’affichage du FN dénonçant le « racisme anti-français », il y a des lendemains sanglants en perspective. Avec la Marine et la droite métastasée par ses idées, le futur sera couleur de sang et la France se sabordera avec les autres nations.
D’ailleurs, la montée des nationalismes ne peut que déboucher sur un conflit généralisé.
C’est quasiment une loi de l’Histoire. Hi, hi !
Ne seraient-ce point les prétendues « sciences humaines » qui réapparaîtraient ?
Désillusion ou toujours des illusions ?