Ah ! Le brave homme. Comme il est simple ! Comme il est tout dégoulinant de bonté et de compréhension, de tendresse et de compassion ! Le dalaï-lama n’a qu’à bien se tenir.
Ah ! Le garnement.
On aurait aimé qu’au temps des années noires de l’Argentine, lorsque la junte au pouvoir torturait jours et nuits, enlevait les bébés aux mères enfermées dans leurs geôles pour les donner à de « bonnes familles », à cette époque de fer, de haine et de sang, où le cri des suppliciés couvrait les tangos, le responsable des jésuites de l’époque, un certain Jorge Mario Bergoglio ait le courage de certains de ses prêtres pour dénoncer et condamner ces âmes damnées.
C’est qu’il voit le diable un peu partout ce nouveau pape.
L’Eglise Catholique Romaine perd des parts de marché dans le christianisme au profit de ces marchands de Bibles et d’Evangiles que sont les sectes protestantes, made in USA qui envahissent l’Amérique latine.
S’il veut les regagner, il n’y a qu’une solution, s’adresser au plus grand nombre : les pauvres. Les riches, il se contentera de les houspiller dans ses homélies.
Il priera pour qu’il y ait moins de misère, mais il a besoin qu’elle perdure. Comme il priera pour la paix. Cela ne change rien et l’on peut berner ceux qui n’ont plus que la Foi avant de sombrer dans le désespoir. Or, lui, comme les autres intercesseurs, gourous et chamans est un marchand d’espoir.
Certainement pas un révolutionnaire ! Non ! L’héritier du trône de Pierre n’est pas le Christ. Celui-ci étant quelque peu suspect, d’ailleurs, et serait vite excommunié par le Vatican s’il lui prenait le malin plaisir de revenir.
Mgr Bergoglio est le même homme qui, suivant les instructions de Jean-Paul II, a condamné la théologie de la libération. Les riches, les exploiteurs, les nantis, les fortunés peuvent donc dormir tranquilles.
Quant à la sincérité de sa croyance en la Paix, j’attends qu’il supprime les aumôniers militaires et excommunie les marchands et fabricants d’armes.
Enfin, c’est ce même archevêque de Buenos Aires qui a combattu et continue de combattre contre le droit des femmes à disposer de leur corps en toute liberté, qui condamne l’avortement, même quand il y a eu viol, qui perpétue donc cette haine des femmes descendantes de Lilith et d’Eve, soit le mal dans toute sa splendeur aguicheuse.
Il est intelligent, il est fin, il connaît le monde des médias, il saura en jouer et il risque d’en berner plus d’un.
Benoît pétait dans la soie, les brocards et les ors. Lui, vient saluer ses fidèles à la sortie de la messe dominicale comme n’importe quel prêtre de paroisse, ou pasteur sur les marches de son temple.
« Buon pranzo ! » a-t-il conclu son intervention de ce matin. Il a oublié « Buon appetito ! ».
Il est vrai que la place St Pierre, n’est jamais que « la piazza del mondo » et qu’il y a quelques millions d’affamés dans ce monde. Mais pas question de contrôler les naissances !
Dieu, revu et corrigé par le Saint Siège, doit avoir grand plaisir à considérer ces enfants dénutris qui meurent doucement dans les bras décharnés de leurs mères et de leurs pères abrutis par leur foi qu’elle soit chrétienne ou musulmane et leur malheur.
Union des trois religions du Livre contre les femmes, on l’avait déjà vu à Durban. A la 57e session de l’ONU, trois pays n’étaient pas d’accord pour dénoncer les violences qui leur sont faites : l’Iran, la Russie et le Vatican.
Ce dernier a le même statut que la Palestine : Etat invité.
Un état qui ne connaît aucune naissance sur son territoire ? Un état exclusivement composé d’immigrés de passage venus du monde entier ? Un état sans maternité ?
Est-ce vraiment un Etat ?
La question ne sera pas posée. Circulez !
D’autant qu’il rappellera au monde entier, que, seule, l’Eglise Catholique Romaine détient La Vérité.
A partir de là, pas de discussion possible. L’œcuménisme est remis à une date ultérieure. N’oublions pas que le catholicisme romain vit une belle époque : un pape à la retraite, un pape blanc et un pape noir.
Trois pères pour une fille, c’est la Barjot qui va encore manifester !