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Vieux lucide, donc sans illusions, mais toujours pas encore sans espoir quoi qu'il écrive.

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Billet de blog 18 juin 2025

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Et après l'Iran ?

« - Bien dormi ? - Oui ! Oui ! Combien de morts aujourd’hui ? 50 palestiniens autour d’un point de ravitaillement, et quelques iraniens. 18 à Kyiv ou ailleurs en Ukraine. Décidément, ces russes sont « petits bras » comparés aux israéliens. »

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Je commence sérieusement à en avoir marre de cette actualité qui fait que nous sommes, par la lâcheté de nos prétendus gouvernants les complices de l’horreur : « guerre préventive, plus génocide en cours ».

Au lendemain de la deuxième guerre mondiale, et afin d’en éviter une troisième, les vainqueurs avaient mis en place l’ONU selon le principe que « toute guerre se terminant autour d’une table de négociations, pourquoi ne pas commencer par se réunir AVANT de se lancer dans la guerre ? »

Rien que du bon sens intelligent, raisonnable, un respect certain de l’humanité, un désir de Paix !

D’où des règles, des institutions internationales, des traités internationaux, des téléphones de toutes les couleurs et de la diplomatie.

Or, à peine les signatures venaient-elles d’être sèches que nous avons eu droit à une série de guerres coloniales, la mise en place d’une « Guerre Froide » reposant sur la peur nucléaire qu’avaient utilisé les USA pour accélérer la fin de la Guerre contre le Japon, et surtout pour avertir Staline l’allié d’hier, qu’il avait intérêt à se tenir coi.

Quoi ? Russes et savants nazis ont rapidement rattrapé leur retard et c’est à qui a eu sa bombe jusqu’à la signature d’un traité de non prolifération, plus ou moins suivi, et auquel Israël n’a jamais adhéré dans la mesure où cet « état voyou » s’est toujours torché avec les recommandations de l’ONU.

Oooh ! Comme si le « peuple élu de Dieu » devait obéir aux lois des hommes ordinaires !

Et puis, création occidentale en plein Moyen-Orient, une superbe tête de pont pour Washington et ses vassaux afin de surveiller les pays producteurs de pétrole qui se doivent tous d’être conciliants avec l’Occident américanisé.

On se souvient de la manière dont a été traité l’Iran de Mossadegh. La CIA a fait ce qu’il fallait. 1953. Un rêveur qui a nationalisé le pétrole iranien ! Vite éliminé et remplacé par le shah, un homme élégant, éduqué à l’américaine ayant épousé une charmante étudiante des Beaux-Arts en France et qui s’est doté d’une police d’une efficacité remarquable, qui torturait, exécutait les opposants, enfin une « démocratie-dictatoriale » à la botte des USA comme ils les adorent.

Pauvres iraniens qui sont passés d’un régime impérial à un régime national-théocratique avec les mollahs et le retour de Khomeyni qui s’était réfugié en France.

Tout bien considéré, Hanna Harendt avait raison. Pour elle l’instauration d’un Etat juif ne pourrait que fuir à ce qu’elle entendait par « foyer national juif », soit un monde culturel juif consciemment édifié à l’écart de toute organisation étatique. (Hors Série du Monde sur Hanna Harendt (p 35)

Plus loin, tiré de « Pour sauver le foyer national juif. Il est encore temps » 1948, elle écrit :

« 1- Le véritable objectif des juifs en Palestine est l’édification d’un foyer national juif. Cet objectif ne doit jamais être sacrifié à la pseudo-souveraineté d’un Etat juif.

2 - L’indépendance de la Palestine ne peut être obtenue que sur la base d’une solide coopération judéo-arabe. Tant que les dirigeants juifs et arabes continuent à prétendre qu’il n’y a « pas de pont » entre juifs et arabes (…), le territoire ne peut être abandonné à la sagesse politique des ses propres habitants.

3 Eliminer tous les groupes terroristes (au lieu de conclure des accords avec eux) et châtier rapidement tous les actes terroristes (et non pas se contenter de protester): ce seront là les preuves convaincantes que le peuple juif en Palestine a retrouvé son sens de la réalité politique, et que les dirigeants sionistes sont de nouveau assez responsables pour qu’on leur confie les destinées du Yichouv (juifs présents en Palestine avant la fondation de l’Etat juif);

4 L’immigration en Palestine, limitée en nombre et en temps, est le seul « minimum incompressible » de la politique juive.

5 Une auto-administration locale et des conseils municipaux et ruraux judéo-arabes, à une échelle restreinte et en aussi grand nombre que possible, sont les seules mesures réalistes qui puissent conduire en définitive à l’émancipation politique de la Palestine.

Il n’est pas encore trop tard. »

Les philosophes, les historiens, les archéologues, les intellectuels dans leur ensemble sont des « emmerdeurs » pour les « faucons ». Pourtant, la solution est bien là ! Est-elle totalement impossible après toute la haine entretenue, accumulée, et qui se multiplie indéfiniment ?

Je n’ose le croire.

Mais force est de constater que les recommandations d’Hanna Harendt ont été balayées et que, inscrite dans l’Histoire des USA eux-mêmes, l’élimination des arabes palestiniens était programmée puisque considérés à égalité avec les amérindiens.

Avec un Netanyahou attendu par la justice de son pays, qui écœure les populations de la planète, son attaque contre l’Iran tente d’effacer les crimes contre l’humanité qu’il continue de perpétrer contre un peuple en voie d’élimination.

La boite de Pandore est ouverte. « L’agent Orange » de Washington, mis devant le fait accompli, quant à l’attaque de l’Iran, va essayer de bombarder les centres de recherche souterrains puisqu’il en a seul le pouvoir.

La notion même de « guerre préventive » est une porte ouverte, toute grande pour tout état suffisamment puissant pour faire ce qu’il veut. Un recours à une mini-bombe atomique pourrait éliminer une partie de Téhéran. Ce qui « autoriserait » Poutine a faire de même sur Kiev, et pourquoi pas la Chine sur Taïwan…

Quand on piétine les règles de droit, on se retrouve avec la loi de la jungle, celle du plus fort. Il est vrai que le western nous a habitués à ce genre de situation.

Et puis, le régime des mollahs, peu le regretteront à juste titre.

Mais gare ! Vu le mépris de Trump pour les européens et la France… On a trop souvent oublié que les USA sont notre plus grand « ami-ennemi ».

Le 6 juin 44, ce fut l’Opération « Overlord » soit opération « Suzerain ». Tout un programme qui a fait de nous des gallo-ricains.

Je n’ai pas envie, quoi qu’en dise notre Président d’être embarqué dans une guerre au M-O, aux côtés du « Boucher de Gaza ».

On a vu combien les USA savaient engager et perdre des guerres en laissant derrière eux le chaos : Viet-Nam, Afghanistan, Ethiopie, Irak, Libye, Bosnie. Stop !

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