max angel (avatar)

max angel

Vieux lucide, donc sans illusions, mais toujours pas encore sans espoir quoi qu'il écrive.

Abonné·e de Mediapart

734 Billets

3 Éditions

Billet de blog 18 octobre 2011

max angel (avatar)

max angel

Vieux lucide, donc sans illusions, mais toujours pas encore sans espoir quoi qu'il écrive.

Abonné·e de Mediapart

Allez la Gauche !

max angel (avatar)

max angel

Vieux lucide, donc sans illusions, mais toujours pas encore sans espoir quoi qu'il écrive.

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Ouf ! Terminé le show de l’élection de Mr PS ou de Miss Rose. Fini. Tout le monde est content. Comme toujours après une élection. Même les battus, apparemment. Et surtout la droite qu’on n'entendait plus. Ah ! Quelle frustration pour les aboyeurs usuels de l’UMP qui phagocytent les fenestrons, les radios depuis des années. Il n’y en avait que pour la primaire socialiste. Comme si, les folliculaires en place sentaient un changement de brise. Tout skipper vous le dira, dans ce cas là, il faut prendre des décisions, régler les voiles, modifier le cap, s’entendre avec le vent dominant. L’apprivoiser.

Celui qui a dirigé le PS pendant 11 ans, qui en a fait ce grand corps malade de sa recomposition en parti de centre-gauche, de copie à la corrézienne du blairisme, ce grand admirateur de Clinton, l’amateur de cigare à humidification vaginale, vient d’être triomphalement élu par des braves gens tous persuadés de l’avoir librement choisi et se considérant comme des « gens de gauche ».

Eh bien dites donc, il va maintenant falloir qu’on me précise un chouïa ce que cela signifie d’être de gauche. Parce que ce n’est pas ce que j’ai entendu de la bouche des impétrants qui m’a rassuré en tant qu’électeur de gauche depuis plus quarante ans. Que le temps passe vite !

Troquer l’agité de Neuilly pour le Flanby, lui aussi de Neuilly, c’est vrai que ça va nous reposer un peu, mais est-ce que cela va permettre à la MAJORITE des français de voir leur situation s’améliorer ?

Que les choses soient claires : être de gauche c’est bien gouverner dans l’intérêt du plus grand nombre, n’est-ce pas ?

C’est bien mieux partager les richesses, à la fois le fruit du travail de tous les salariés et l’argent des spéculateurs ?

C’est bien considérer les dépenses pour la recherche, pour l’éducation, pour la santé, pour la sécurité non pas comme des dépenses de fonctionnement, mais bien comme des investissements ? L’avenir, notre avenir, celui de nos enfants et petits enfants est sacré. Donc, une politique de gauche au rebours de la politique de la droite actuelle qui taille, qui diminue, qui casse, qui brise, qui explose tous ces budgets, donnera la priorité à ces investissements en prenant l’argent là où il se trouve, parce qu’entre nous et le coin de la rue, du fric, du flouze, du blé, de la fraîche, il y en a.

Être de gauche, c’est aussi, dénoncer les 20 ans d’aveuglement de la gouvernance européenne, revenir sur le honteux traité de Lisbonne et autres accords qui livrent les pays pieds et poings liés aux puissances de l’argent, et construire enfin, avec ceux qui y sont favorables, une Europe sociale, solidaire, solide, en concurrence avec les autres grands états de la planète. On est bien d’accord ?

Être de gauche c’est mettre fin à cette Ve Constitution qui donne tout pouvoir à un Président élu mais avec des prérogatives supérieures à celles que possédaient les rois de l’Ancien Régime. C’est redonner le pouvoir au peuple en modifiant le mode d’élection des députés et des sénateurs dont on pourrait en réduire le nombre et les émoluments puisqu’il y a des économies à faire.

Ensuite, être de gauche, c’est être conscient de l’état de la planète, rompre avec le dogme de la « croissance infinie dans un monde fini », et sortir le plus vite possible du nucléaire.

Enfin, être de gauche, ce n’est pas tant rassembler des egos, des courants de son propre parti que de renouer avec les citoyens, à commencer avec les salariés, les chômeurs, les travailleurs manuels et intellectuels, les petits patrons, les petits commerçants, tous ceux qui sont la richesse inaliénable de la Nation.

Pour bien voter : commencer par se poser la question « qu’est-ce que je veux ? » et une fois que l’on a répondu à cette question, avoir la chance de trouver le programme politique qui vous semble correspondre à vos désirs.

Se méfier des Saint Jean Bouche d’Or, des coqueluches de la presse, des habitués des unes des journaux pipeules, des diviseurs de la classe des salariés, des haineux qui vous désignent des boucs émissaires comme les immigrés, des stipendiés du capital, des collectionneurs de valises bourrées de fafiots, des protégés du CAC 40.

Sur le nombre de candidats qui se présenteront, il y en aura bien un qui fera votre affaire.

Et puis, surtout, surtout, ne vous laissez pas avoir par l’argument du « vote utile » qui n’est qu’un éteignoir à désir, qu’une manipulation de plus, qu’un pourrissement de la démocratie représentative.

C’est voter qui est utile. Un point c’est tout.

Reste le cas où vous ne trouveriez point le représentant de vos envies, le merle blanc. Peut-être êtes-vous trop exigeant… Ou bien, le paysage politique est devenu sombre et fangeux, gris avec des bulles spéculatives méphitiques qui viennent crever à la surface du marigot.

Il n’y aurait plus alors qu’à descendre dans la rue et rassembler tous ceux qui pensent comme vous pour mettre en place une politique nouvelle. Toute neuve. Toute belle. Pleine d’espoir et de vie.

Mais pourquoi donc est-ce que je poste ce texte sur une fort intéressante interviouve de Mélenchon sur Médiapart du 18/10/2011 ? Tiens, tiens…

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.