Tout d’abord, posons-nous la question : qui sont les sémites ?
Le mot apparaît, en 1781, lors des travaux d’August, Ludwig, Schlözer qui désigne les peuples qui parlent des langues très proches et, par des populations qui seraient les descendantes de Sem, l’un des fils de Noé selon la Bible, qui n’est pas à proprement parlé un livre d’Histoire, mais plutôt un livre d’histoireS, écrit sur plusieurs siècles, par plusieurs auteurs, influencés par leur vécu.
Du coup, sont sémites, les Akkadiens, les Araméens, les Cananéens, les Phéniciens, les Hébreux et les ARABES, voire aussi les Berbères.
Si nos folliculaires et autres porte-micro avaient une once d’honnêteté intellectuelle et un peu de culture historique, ils pourraient mieux nous expliquer pourquoi le RN est venu manifester contre l’antisémitisme puisque sa haine des juifs demeure intacte dans la mesure où elle n’a d’égale que sa haine des arabes, eux aussi sémites, et par extension de tous les musulmans.
Ce qui est valable pour le RN, l’est aussi pour les partis de droite qui se baugent avec elle dans leurs propos et leurs alliances, avouées ou cachées.
Idem en Israël, où l’on a assisté à la concrétisation d’un retour au pays de Canaan, non pas d’un peuple, mais de gens pratiquant la religion israélite, et exploités, méprisés, massacrés depuis des siècles par cette belle civilisation judéo-chrétienne. Terre aussi « promise » que le furent les Amériques pour les chrétiens catholiques ou protestants.
Ce retour des juifs en Palestine est la conséquence du sionisme et de l’industrialisation de la mort à l’égard des non-aryens, cette horreur de la « solution finale » qui a consisté à tuer systématiquement les juifs, mais aussi les tziganes, les homosexuels et les slaves pour peu qu’ils soient communistes.
Dès les années trente, des juifs veulent s’implanter en Israël, sous mandat britannique. Ils achètent des terres aux palestiniens implantés là depuis des siècles, et qui y vivaient en paix, qu’ils soient juifs, chrétiens ou musulmans. Quand les échanges ne peuvent ou ne veulent pas être faits, on passe aux attentats de l’Irgun, soit le bras armé du sionisme, un groupe terroriste, qui donnera les premiers chefs d’Etat d’Israël à partir de 1948. L’Irgun va disparaître en se fondant dans Tsahal.
On doit donc considérer cette colonisation comme une « affaire de famille » puisque juifs et arabes sont tous deux sémites. L’on sait que les haines familiales sont les pires. D’autant que celles-ci sont doublées de la concurrence entre croyances.
L’actuel gouvernement de Netanyahou est composé de « fous d’IHVH » et le Hamas de « fous d’Allah ». Qui, peut obliger ces antagonistes à revenir à un peu de raison ?
Sûrement pas les USA, pollués par leurs « fous de Dieu », évangéliques de tous poils.
Quant à l’ONU, elle n’a guère les moyens de faire régner la paix. D’autant qu’Israël depuis toujours s’est impunément torché avec toutes les résolutions onusiennes sans être jamais déclaré « état voyou ».
Reste la mise en place du boycott des produits made in Israël par les consommateurs de la planète qui avait réussi à conduire l’Afrique du Sud à faire libérer Mandela et à supprimer l’apartheid.
Or, c’est bien un régime d’apartheid qui s’est mis en place au fil des ans en Israël. De l’état laïc du départ et plutôt socialisant, on en est arrivé à une théocratie puisqu’il est devenu un état « juif ». Ce qui signifie que les israéliens, musulmans, chrétiens ou de toute autre confession sont de facto des « sous-citoyens ».
Quatre générations après la Shoah et la Naqba, c’est toujours la guerre, la haine en dépit de la volonté d’une partie des populations israélienne et palestinienne de vivre en paix. A croire qu’il est important pour les USA qu’il existe un « abcès de fixation » dans cette région afin de pouvoir « contrôler » les pays arabes détenteurs de l’or noir.
Pays arabes qui s’avèrent très peu solidaires des palestiniens considérés comme source d’ennuis, du moins dans les hautes sphères qui avaient entamé un rapprochement avec Netanyahou. Les populations arabes, elles, se reconnaissent dans le malheur que subissent les palestiniens. Non seulement elles, mais aussi toutes les populations qui se sentent spoliées, ont été colonisées, ou qui subissent le mépris de la part de leurs gouvernements. Voir les manifestations pro-palestiniennes à travers le monde.
Reste à essayer de trouver la solution de sortie. Et j’avoue qu’avec les acteurs en présence, je n’en vois pas. La chasse au Hamas se poursuit. Les hôpitaux palestiniens sont violés. L’électricité coupée. L’eau stoppée. Les bombardements réguliers. C’est pire que dans les Läger de triste mémoire où eau et électricité étaient présentes. Les communications fonctionnent parfois. Des milliers d’innocents meurent, et nous, nous nous demandons comment vont se dérouler les J.O.
Nous vivons dans un monde fou, d’une inhumanité sans nom.
Voir comment on traite, ici, en France les miséreux, sans toit, sans papiers, en les laissant pourrir dans le froid et la pluie. Voir comment la « forteresse UE » se replie sur elle-même de crainte de recevoir des migrants qui viennent y trouver de quoi vivre en paix, qui sont chassés par les conséquences de nos pillages de leurs richesses et le changement climatique.
La honte n’existe plus. Et au plus haut niveau, la devise républicaine est piétinée.
Pourtant qu’elle est belle : Liberté, Egalité, Fraternité.
Comment peut-on oublier que nous sommes tous des « terriens », des habitants d’une petite planète perdue dans l’univers et que notre dogme de « la croissance infinie » est en train de condamner l’espèce humaine ?
Reste l’espoir qui s’amenuise comme peau de chagrin.