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Vieux lucide, donc sans illusions, mais toujours pas encore sans espoir quoi qu'il écrive.

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Billet de blog 20 septembre 2011

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DECOMPOSITION

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Quand on voit comment a évolué la politique et l’économie depuis le début de la Ve République, on se dit qu’on est passé de la chienlit au lisier et que plus ça pue mauvais, plus il y en a qui s’en mettent jusque par-dessus le collier de chien.

Y a qu’à voir les records d’audience pour le numéro de dressage d’éléphants du Pujadas, sur A2 dans le cadre du Magic Politic Circus, et de la non confession de Dodo l’Enfant do à la copine de sa femme, Chazal, pas bien claire dans son rôle de journaliste.

J’en parle par ouï-dire, parce que, perso je ne regarde plus la téloche. Sauf pour un match par-ci, ou un film par-là. P’t’êt’ un docu, à la rigueur. Mais le reste, les infos, les pseudo-débats, les « C dans l’air » et autres enfilades de propos connus, communs… Rien à cirer de ces bourre-crâne, décervelage et manipulation de sauce blanche.

Non, mais qu’est-ce qu’ils en ont à foutre des turlupinades du Priape du FMI, les salariés, les Rmistes, les retraités, les chômeurs, voire les rupins qu’il fréquentent dans les mêmes partouzes et dont il a fait la fortune quand il était Ministre de l’Argenterie ?

Il n’y a jamais eu autant de pauvres. Les mirliflores n’ont jamais autant été gavés d’oseille. Il est de plus en plus difficile de parcourir la planète à cause de gaies guerres. Nos monnaies, l’euro ou le dollar, ne valent plus un clou. Les banques se sont transformées en casinos. Las Vegas sur l’ordi. On peut boursicoter à domicile, sur le bord de la piscine pour ceux qui en ont les moyens. On joue sur les cours des matières premières, sur le cours des denrées. Sans honte aucune.

Le riz, le blé, le cacao, l’huile de palme, de colza, d’olive, de friture, ça a un prix. Donc on peut faire du flouze. Les pékins qui s’échinent à produire tout ça, on les enrichit un chouïa et on les appauvrit sérieux. Rien à foutre, du moment qu’on peut traficoter, spéculer, accumuler. Histoire de crever avec un matelas de fafiots dans le fond de son cercueil. Même avec du rien, du néant, de la créance, de la perte, de la dette, il existe des martingales qui permettent de les transformer en fric bien discret et remisé dans les paradis fiscaux. C’est dans l’air. C’est du vent. Du pet de cerveau issu de l’X, de Centrale ou de Sub de Co. C’est de la bulle de savon pour gamins attardés. Et comme les bulles, au bout d’un moment, ça explose joli, mille irisations dans le vent mauvais.

Les gamins pleurnichent. Les banques s’effondrent. Les agences de notation qui n’avaient rien prévu, laissé faire, encouragé, dénotent, punissent, panpan culcul et les gouvernements paient, garantissent, renflouent avec l’argent qu’ils n’ont pas, à – x pour cent, que leur prêteront les banques à +X pour cent.

Parce qu’il faut sauver le système. Le Saint Marché. Devant lequel, ils sont tous à genou. Que dis-je ? Allongés. Comme les priants de mosquée du vendredi. Le cul bien haut pour mieux se faire empapaouter. De toute façon, ce seront toujours les mêmes qui seront sacrifiés. Toujours. Cela fait des siècles que ça dure, on ne voit vraiment pas pourquoi ça devrait changer. La racaille argentée a toujours su presser l’esclave, le serf, le salarié.

Tiens ! La Grèce est à vendre. Le Papandreou, en bon grec tradi., il a baissé son futal et ils sont tous à lui mettre profond. En réaction, il a décidé que ses concitoyens seraient eux aussi et en priorité, em…palés par les banques, par les états dits amis, par les fonds souverains. Même qu’on sait à c’t’heure qu’ils ne pourront jamais rembourser, les Hellènes. JAMAIS. Mais on va les faire cracher jusqu’à leur dernière olive. Et après, ce sera le tour des Portos et des Ibères en attendant celui des Gaulois mais après les Irlandais.

Comme si un pays pouvait ne rien valoir ! La Grèce, notre mère à tous. Nous autres européens. Et européens méditerranéens. Vingt cinq siècles de pensée réduite à néant. La Grèce… Un prout dans la mondialisation. Rien. Nib. Que dalle !

Remarquez, un pays sans cadastre… Une Constitution de salopards qui dispensent les armateurs et l’Eglise de payer des impôts… Merde ! Ils ont oublié que la République française avait mis main basse sur les biens du clergé pour faire face aux coalitions royales et princières, leur tenir tête, à tous ces aristos délocalisés à Coblence ou en Angleterre. Et ces états continentaux ont même eu droit à une dérouillée de la part du petit caporal, un caïd corse, voyou comme pas deux, obligé de se soumettre aux exigences de ses généraux et maréchaux qui s’en sont mis plein les poches en allant culbuter les royaumes jusqu’à Moscou.

« On n’est plus dans la même époque. Plus le même temps. Arrête de déconner Max, tu nous fais plus rire. Tu confonds tout. T’amalgames.»

O.K. J’évoquais. C’est tout. Je rappelle. J’ai de la mémoire. Désolé de ne pas être comme tous les lobotomisés par la télé qui sont persuadés que le monde a commencé d’exister le jour de leur naissance. Je n’amalgame pas, j’explique. J’expose. Je compare. J’instruis.

Après le Premier Empire, on a eu, au dix neuvième, les empires coloniaux. En pire. Là, ça a été le burnous qu’on a fait suer, et le pillage qui a commencé. Ou plutôt, qui a continué. Car déjà, c’était y pas l’Egypte qui alimentait Rome, en partie ? Et les soieries chinoises des « domine » les matrones des pères sénateurs, et les vins de Gaule ou les fourrures de Germanie ? Alors, la mondialisation, c’est pas du nouveau nouveau, sauf pour les télochards accro décervelés, subjugués par le Pernaud de service.

Le commerce triangulaire, c’est de la mondialisation ou merde ? Déplacements de populations noires de l’intérieur de l’Afrique capturées par les noirs de la côte et vendues aux négriers européens et arabes. Les comptoirs de l’Inde, de la Cochinchine, des Molluques, de la Chine, c’est du commerce de proximité ? Archimerdre, faut pas nous prendre QUE pour des cons.

Alors, la pensée unique qui consiste à essayer de nous convaincre qu’il n’y a qu’UNE SEULE politique possible, ils peuvent se la garder dans la poche révolver. C’est comme si on osait prétendre qu’il n’y a qu’une seule cuisine possible.

Manque d’imagination. Manque de rêve. Manque d’humanisme. Manque de confiance dans le futur.

Le raisonnement. La raison est en état de décomposition. Surtout la raison d’Etat.

Ah ! Les affaires Takieddine, Woerst, Bourgi and Co…

Derrière tout cela, hantant les égouts de la République, tirant les ficelles, touchant les pots de confiture, accumulant de la fraîche pour ses campagnes, manipulant, mentant avec un aplomb d’arracheur de dents, le Caïd de Neuilly est toujours présent. Soit pour lui, soit pour Sa Suffisante Grandeur Ballamou. Le fils spirituel de Pasqua et de Chirac qu’il a trahis s’apprête à faire à nouveau cadeau de sa personne à la France des riches. Il aura les subsides pour gagner. La presse est aux ordres. La télé à la botte.

Et même l’opposition lui déploie le tapis. Pour un peu j’allais écrire le Tapie.

Alors ? Qui croire ? A qui faire confiance ? Quand tout se décompose, se délite, pue la charogne, la moisissure, la vieille fiente ?

La Marine qui demande « d’adhérer au Front ». Allez-y, bande de nazes, vous l’aurez dans le cul. Meilleur moyen de couler, de saborder la France : croire que le FN est une solution.

Les Verts, ils se sont toujours bouffés entre eux. Certes, ils ont une candidate plus qu’intéressante. Elle met le doigt là où cela fait mal, et elle est très au fait de la tambouille de l’Union des Magouilleurs Privilégiés. Mais est-ce suffisant ?

Méluche ? Bonne analyse. Quelques solutions enthousiasmantes. Du remue méninges qui remet les choses à leur place. Du panache. Mais, c’est encore flou dans les financements, trop idyllique dans les promesses. Trop beau pour être vrai.

Les éléphants ? Une dose de pastis social dans trois quarts de capitalisme. Proprets, mais pensant pareil que leurs copains de promo de l’ENA ayant choisi la droite. Pas oublié, Max, « Vive la Crise » avec le vieux Y. Montand en clown blanc. Pas oublié les années Tapie. Pas oublié les privatisations à tout va, ni l’abandon de la classe ouvrière et le prêchi-prêcha pour la « réconciliation du capital et du monde du travail ». La gomme à effacer la lutte des classes on est en train de se la bouffer. Voir l’état du monde. Les éléphants, ça trompe énormément.

Le centre ? Du mou, du moût, du mol, du mollet. La mare, le marigot, la vase. Le bénitier croupissant… Rien de solide. De la bien-pensance. Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil. Un coup de goupillon à droite, une pelletée de crottin à gauche.

Quant au conglomérat de l’Union des Magnats Privilégiés, c’est l’anti-France. C’est le terreau sur lequel s’épanouissent les friqués, les profiteurs, les mafiosi, les porteurs de Rolex, les arrogants, les winners qui étripent leurs propre mère, les rape-tout, les Picsou, les Mickey de la magouille, les détricoteurs des valeurs de la Résistance, les US-couche-toi-là, les marchands de mort, les exploiteurs, les usuriers, les bandits de la Bourse, les juges et les flicards à la botte coucouche-panier, les fauteurs de guerres, les amis des dictateurs déchus, les traîtres, les faux derches, toute la lie de la société, les souteneurs, et la racaille de banlieue qui a la même mentalité, les mêmes envies d’enrichissement, le même égoïsme, la même rage de s’en mettre plein les poches, et qui sert d’épouvantail pour les gogos qui croient que le Caïd de Neuilly et sa bande du Fouquet’s ont les mêmes intérêts qu’eux.

Qu’est-ce qu’il y a de commun entre un Baroin, un Guéant et un retraité de la SNCF ou des Nouvelles Galeries ? Comment un petit commerçant, un artisan, peut-il se reconnaître dans le copain de Bouygues, Pinault-Valencienne ou Dassault ? Non mais je rêve… Ils croient vraiment à la sincérité du P foireux de Populaire dans UMP ? A vous dégoûter de la démocratie.

Bordel de Dieu ! Mais il faut les réveiller ces fienteux de première.

Reconnaissons que ce n’est pas dans les quartiers popu que l’on vote le plus. A quoi bon ? Vaccinés les épuisés du petit matin, les précaires, les chômeurs. Ratiboisés.

Les deux grands partis ont réussi leur américanisation de la vie politique. Un parti républicain conservateur, l’UMP ; et un parti démocrate vaguement social le PS et ses alliés. Que l’on passe de l’un à l’autre, pas de grands changements à attendre. Ne demeurent en réalité dans ce qu’il reste de vie politique que l’aristocratie du flouze, les privilégiés de la fortune, les cadres, les couches moyennes, en partie, et les retraités.

Décomposition des mentalités, des idées, de la démocratie. Le plus grand parti de France sera celui des abstentionnistes.

Ne reste plus que le sursaut républicain. La rue. Le sit-in. La grève. L’exigence d’une Constituante. Une remise en question des habitudes. L’imagination. La créativité pour plus de justice, plus d’équité, plus de partage des richesses matérielles et intellectuelles.

C’est toujours à partir des décompositions que naissent des compositions nouvelles. L’épandage de fumier enrichit les sols. La vie est enracinée dans la décomposition et la mort.

Mézigue est persuadé que nous assistons à la fin d’un cycle. Donc, un autre va apparaître. Sera-t-il meilleur ? Sera-t-il pire ? A chacun de prendre ses responsabilités.

Et pour le moment, la société du spectacle nous a offert cet été le feuilleton DSK. Un bon brouillard pour camoufler l’essentiel : l’AlQaïdasition de la Libye, l’effondrement de l’euro, l’échec du système financier, le triomphe de la Chine, le martyre de la Syrie et la continuité de la ghettoïsation des palestiniens par Israël, les affaires où est mouillé notre Conducator, les menaces de notre système nucléaire vieillissant, les déboires d’Obama, l’augmentation du chômage et donc le mépris à l’égard de la jeunesse, qui commence dès la poursuite de démantèlement du système éducatif.

Plus un été pourri au nord de la Loire.

Pendant ce temps-là, on meurt quotidiennement en Libye. Kadhafi se déplace dans un 4x4 made in France furtif et Total est en bonne position pour faire repartir ses installations. Elles n’ont point été bombardées. Comme ne le furent jamais les usines de Wendel, et autres fourneaux appartenant au Comité des Forges pendant la Guerre de 14, alors qu’ils fonctionnaient en zone occupée par les allemands.

Quand il y aura du nouveau, je vous en parlerai. (Et ce ne sera pas de la mise à bas de Carla. Un heureux événement qui entre dans le plan de com’ de son chouchou qui nous met dans les choux.)

Si je ne me suis pas décomposé moi-même.

20/09/2011

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