Il était une fois un Pèresident d’un pays très lointain qui, après avoir changé d’épouses plusieurs fois, convola avec une beauté d’origine romaine.
Tout le monde avait pu admirer sa splendeur en tenue d’innocence dans les journaux de papier glacé de la Terre, et tout le monde était bien obligé d’avouer qu’elle était l’une des plus belles femmes de la planète.
Elle aussi collectionnait les hommes qui se jetaient à ses pieds et qui n’en pouvaient plus d’aise de l’avoir tenue dans leurs bras, ne serait-ce qu’une nuit et de l’avoir fait miauler de plaisir. Chanteurs, anciens ministres, philosophes, mais ni prolétaires, ni paysans, ni artisans s’étaient succédés en sa couche.
Quand le Pèresident qui venait d’être largué comme une chaussette sale par celle qui l’avait aidé à devenir Pèresident rencontra la belle romaine par l’intermédiaire du perpétuel bronzé sous UV Ce-gars-là, il l’éblouit par ses connaissances des fleurs, car il avait travaillé chez Truffo, un marchand d’oignons, de rosiers et autres bulbes.
Et puis, être courtisée par le Pèresident d’un des plus grands pays de le Rope, mamma mia che tanta onorabiltà ! C’était autre chose que tous ceux qu’elle avait séduits.
Elle accepta donc son invitation à s’unir. Il fit connaître sa joie et sa suffisance de gosse comblé ayant décroché le pompon, en se faisant photographier avec elle chez Mickey. Il l’épousa. Il l’engrossa et naquit de cette union une petite fille que sa mamma prénomma Giulia. Julius Caesar au masculin. Giulio en italien.
Aussitôt, les fées-sorcières et les enchanteurs de l’Union Majeure des Privilégiés se penchèrent sur le berceau de la poverinella.
Il y eut Tonton Kopet que l’on retint à temps, il voulait lui crever les yeux, tant il était jaloux de la réussite du Pèresident.
Il y avait Tata Mot-Raneau qui lui lança un charme maléfique : elle ne pourra que jargonner pour dire des bêtises. Elle fut aidée par le chat Xavier Bébert, un chat célinien de Saint Quentin, qui aboyait et grognait à tout va, disant bêtise sur bêtise, à croire qu’il fut aussi de Cambrai.
Il y eut Maître Gai-han, un mandarin venu du pays des mandarines, qui remit en question la nationalité exacte de la ch’tiote. Doutant qu’elle soit gauloise puisque de mère romaine et de père issu de magyar, si tant est qu’il fut bien le père, car des rapports de son Squale préféré avançait des doutes. Mais il ne savait à quelle frontière la faire reconduire.
Il y eut la fée K-M qui lui offrit un biberon en verre, mais à tétine phtalatisée.
Mme Bas-Cheleau, déposa une tonne de p’tits pots pour bébé à la date dépassée.
M. Bas-Rouin, et le Ganelon Transfuge Baissons lui ouvrirent un Livret A avec des vieux francs tirés de leurs tirelires de gosses. Les arrheuees arrheuees de Fanfan Bas-Rouin qui avait belle voix de basse effraya l’innocente qui hurla au grand dam de la première dame, sa mère. Quel ramdam !
Oncle Heurtefeuocul, lui raconta une histoire à dormir debout, ce qui lui arqua les gambettes pour le restant de ses jours et l’empêcha de mannequiner comme sa maman.
On arrêta à temps l’arrivée du Fayot, l’aboyeur de sa Majesté et l’on interdit l’entrée de M. de Vile Pain, qui ne désirait nullement venir.
M. Jus de Pet, se contenta de lui envoyer un biberon de Saint Emilion. Et le croquemort de l’est, M. Gégé Long-gay, déposa une ‘tite grenade en sucre à fragmentations en chocolat et à retardement.
Le même jour, l’on apprit l’assassinat du Kha d’Afriq’ que le Pèresident avait reçu en grandes pompes, avait réintroduit sur la scène internationale mais qui, ayant oublié d’honorer des contrats de mort, centrales nucléaires et aéronefs à tuer les pleupleus, fut condamné par l’OTAN après que le très humaniste champion des drawdelomme, notre bombe intellectuelle, M. BHL, eut alerté Môman Papa de la petite Giulia, que les benghazizis allaient s’en ramasser une.
Enfin, M. Luc Elchat vint avec son appareil à estimer le dégré de dangerosité des lardons de la République et mesura l’intensité des cris et vagissements. Il fut tant effrayé des résultats qu’il somma la police de surveiller étroitement la chambrée et de ne point quitter d’un pas les allers et venues de la pauvrette.
Un tel déluge de mauvais sorts, un tel aréopage de malfaisants autour d’une innocente enfant faisait mal au cœur de tous les gaulois, de toutes les gauloises et même des gitanes, roms et autres ninas, c’est dire !, et même des citoyens des autres pays, tous grands admirateurs de Totor Hue-Go, tant et si bien qu’ils surnommèrent illico l’enfançon : Sarcosette.