Ouaouh ! Laurent Fabius a convoqué l'ambassadeur de l'Empire. "Au pied !" Il va d'ailleurs remonter les bretelles de son homologue états-unien. Comme disent les gamins en cour de récré : "Ça va chier !"
http://www.lemonde.fr/technologies/article/2013/10/21/espionnage-nsa-manuel-valls-demande-des-explications_3499880_651865.html
Non, mais. Est-ce qu'on ne nous prendrait pour... ce que nous ne sommes pas ? Enfin, pas toujours.
N'y aurait-il pas comme une grosse hypocrisie, une superbe manipulation ? Comme si la France avait les moyens de s'affirmer face à l'Empire dont elle dépend pour sa défense, pour son économie, et dont elle est la supplétive depuis sa réintégration au sein de l'OTAN. "Voyons ! Soyons sérieux !" comme l'osait M. Nicolas accusé par un journaliste de manipulations financières avec le Pakistan et l'Arabie Saoudite lors de la campagne de M. Balladur.
Et le Valls qui, lui aussi, ne trouve pas ça bien, ferait l'étonné, comme si nos services de renseignements ne voulaient plus se renseigner sur tout le monde afin de renseigner l'Etat.
Tout pouvoir, depuis l'Antiquité, cherche à connaître non seulement ce que pensent les gens mais aussi ce que pensent leurs rivaux, leurs concurrents, tous faux-culs, les savants et les ingénieurs, comme les malfrats, les révolutionnaires, les penseurs, les journalistes et tutti quanti.
Depuis l'Antiquité !
Alors quand les services de l'armée américaine mettent au point le Net pour lier les centres de décisions stratégiques sur son territoire, et même in the world, en cas d'attaque nucléaire ou de martiens et que la technologie nouvelle s'étend au civil, avouons que la tentation de la contrôler, non seulement est intrinsèque au système mais même, quasi légitime pour ceux qui ont été élus "responsables".
Big Brother ! Eh oui ! Il faut vivre avec. Ce qui signifie qu'il faut être conscient qu'il existe. Donc, sans sombrer dans la paranoïa, ce que je poste sur le Net, ce que j'échange par SMS ou par correspondance téléphonique peut ou est écouté. Je le sais. Donc, ma liberté d'expression consiste à l'arrêter là où je pourrais devenir un danger potentiel pour la communauté des hommes et plus particulièrement pour les intérêts des States. (Oups ! States doit faire partir des mots-signes qui alertent) Passons !
Ce qui m'amuse, pour le moment, c'est que chacun sait bien que trop d'informations tuent l'information. Seules des machines tournent et enregistrent des mots, des expressions-alertes, avec des couleurs différentes.
Si je parle de bonbons. Rien ! On va faire la bombe avec les copains. (Rouge !) Merde la fête risque d'être gâchée. Pourtant, faire la bombe à eau, ou se taper une plombière, ou faire péter une roteuse. (Péter ! Alerte !) A rapprocher de bombe... Je sens déjà les machines tourner à toute berzingue. On en tient un. Pour peu que les Verts ou WWW passent par là, et je suis un danger pour la couche d'ozone. C'est vache ! Pour la terre. Au risque de la mettre en danger.
Ouououh ! terre au risque, terroriste... Mayday, mayday, mayday, Midway, middle way, mist, must, mumuse... Stop ! Je me rends ! Je n'ai rien dit, que des conneries. La vie est belle et nos dirigeants sont tous super-héros.
Tiens ! Zorrollande n'a-t-il pas permis à la gosseline arrêtée comme un malfrat par nos courageux pandores de revenir seule ? Remarquez ! Apparemment le paternel, question malfrat, ce n'est pas du cadre à surfer on the Net, ni du bobo à binette sur Fessebouc.
Mais ça fait du buzz ! Et pendant ce temps-là, on ne parle pas trop de ce voyou de Pinault, qui fait cracher l'Etat pour s'enrichir en faisant connaître sa collection d'art cont'.
http://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/191013/francois-pinault-epieu-dans-le-flanc-de-la-culture
Elle n'est pas belle la vie ? Gaspiller l'argent des contribuables pour enrichir l'homme le plus riche de France ? Si ce n'est pas faire dans le social, alors là, je donne ma langue au Net.
PS : (pourquoi ai-je du mal à raccourcir Post Scriptum ? ) voir l'article du Monde de ce jour : http://www.lemonde.fr/technologies/article/2013/10/22/espionnage-la-presse-americaine-ironise-sur-les-reactions-du-gouvernement-francais_3500571_651865.html
Comme quoi, quand le canard sauvage se rebiffe et ne s'en laisse pas compter, les bouffeurs de poulet javellisé eux aussi, se marrent des offuscations des uns et des autres.
Un monde de taupes. John Le Carré condamné à planter ses héros devant un écran d'ordi. very sad !