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Billet de blog 22 juin 2011

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La gaie guerre

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LA GAIE GUERRE

Notre Phare de la Pensée Financière, notre Chevalier Bayard des riches, notre Nouveau Père, notre bien aimé Prestidigitateur et Illusionniste en Chef, a réussi à convaincre le Machin qu’il fallait que nous intervinssions en Libye, aiguillonné, poussé, énervé, titillé par le plus grand philousophe de l’histoire de la pensée universelle, l’ami de la Première Dame, le « résistant » germanopratain, j’ai nommé : BeuHacheElle.

Il fallait aussi que nous rattrapassions nos erreurs vis à vis de la Tunisie et de l’Egypte, que nous effaçassions nos relations coupables avec leurs dictateurs qui étaient aussi nos amis et surtout que nous avions gardé des petits chiens de notre chienne vis à vis du pitre sanguinaire de Libye, qui était venu planter sa tente à Paris, avait visité Versailles, en repérant que les pelouses seraient aussi très accueillantes pour la prochaine fois, avait promis la signature de contrats mirifiques qui avaient fait saliver et se pavaner et se rengorger Notre Epoustouflant Représentant du Commerce Français dans le Monde, et qui, une fois remballé les impedimenta et ramené au désert l’escouade de gazelles, n’avait point tenu sa promesse, crime de lèse Président.

Opération hasardeuse, contestable, brouillonne, non financée, sous évaluée, qui effraya l’Etat-Major incapable de contredire le caprice du Prince. N’était-elle point dans la lignée de ces guerres préventives inaugurées par Deubeulyouyou, avec bien entendu, d’excellentes raisons zhumanitaires.

De la même manière que les commerçants des grandes surfaces réussissent à convaincre les gogos que plus ils dépenseront plus ils économiseront, la guerre zhumanitaire, se caractérise par, « plus vous en prendrez sur la gueule plus nous vous sauverons ».

Et puis, quelle vitrine ! Nous allions montrer notre savoir-faire en aviation, la puissance de feu de nos zavions d’assaut, les ruses de nos commandos, et en deux coups de cuiller à pot, le méchant dictateur à tête de dromadaire, qui nous aviez chié dessus après que nous l’eussions « réintroduit dans le concert des nations » allait tomber comme une datte mûre.

Saperlotte ! Trois mois plus tard et cent milliards de tunes en moins, le clan Kaka d’Hafi est toujours en place, au milieu d’un pays en ruines. Nos mirlitaires sont au bord de l’épuisement. L’on est à court de munitions, obligé de demander à l’Empire de nous en fournir à crédit, la victoire est toujours pour demain, et des milliers de réfugiés attendent la fin des averses de mitraille dans les pays voisins ou bien sont retournés au bled.

Notre popolitique zhumanitaire si généreuse laisse la hyène syrienne écraser son peuple autrement plus durement que ne l’a fait le chacal du désert, ce qui prouve que nous n’avons guère les moyens de jouer aux gendarmes, et le BeuHâcheElle de service ne s’est même pas engagé dans la résistance syrienne. Malraux de pacotille !

Il est vrai que la SaintSyrie n’a guère de pétrole, que les Alouettes au pouvoir jouent un rôle de contrepoids à tous ceux qui veulent la peau d’Israël, que ça aurait des répercutions au LitBanc, et que la Perse est dans les starters.

Mais revenons sur le rivage des Syrtes.

Les gazettes n’en font guère leurs choux gras. Nous nous en lisons des pages, vides de détails.

Par contre, notre vibrionnant Pèresident parcourt les campagnes de l’hexagone avec l’argent des cons- tribuables, afin de les convaincre qu’il doit rester le roi des c… Les promesses d’hier sont semblables à celles de demain et « n’engagent que ceux qui y croient ».

Quant à la gaie guerre en cours, si elle nous coûte cher en phynance, elle revient bien moins chère en hommes. 68 morts en Afghanistan, zéro en Libye. Du moins officiellement puisqu’on n’a personne sur le terrain, qu’on vous dit. A part quelques conseillers auprès des opposants au chacal. Opposants qui sont aussi démocrates que le Vatican.

Heureusement qu’il y a eu DSK, AREVA, les faits divers, l’enlèvement des panneaux avertisseurs de capteur de phynance, Roland Garros, Wimbledon et bientôt le Tour de France pour camoufler cette triste « gaie guerre » de notre Prince à la fois bien aimé et tant haï.

Qui l’emportera des primaires chez les verts et chez les roses ?

Que voilà un suspens insoutenable qui libère de ces questions absurdes : « Avons-nous les moyens de guerroyer ? » « Avons-nous la possibilité d’être aussi surendettés que les USA ? » « Ne serions-nous pas en train de nous suicider économiquement ? »

Pets de nonne et vétilles pour gâcher des vacances qui approchent.

Restons joyeux, « beuvons frais » comme disait Rabelais et rions aux chatouilles « podologiques » du Tron !

Dutronc ? Vous avez dit Dutronc ? Je retourne Mae West et vais distribuer des cactus.

Allez, remets nous ça Nico, c’est ma tournée.

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