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Vieux lucide, donc sans illusions, mais toujours pas encore sans espoir quoi qu'il écrive.

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Billet de blog 23 mars 2020

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JOURNAL D’UN AMOUREUX DE LA VIE AU TEMPS DU CORONA VIRUS

7e jour de confinement Dimanche 22 mars

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Tiens ! Tiens ! 22 mars. Date anniversaire d’un mouvement étudiant qui, avec les grèves et autres mouvements de l’année précédente, ouvrit le bal de Mai 68. Lire absolument « De grands soirs en petits matins » de Ludivine Savigny. (Historienne confirmée enseignant à Rouen)
Lu ce matin que les armuriers US réclamaient d’être considérés comme des magasins de première urgence, comme les magasins d’alimentation. Formidable, non ? La c… tend vers l’infini. On le savait. Et ça se confirme.
Les chambres réunies en petits comités ont donné tout pouvoir au gouvernement pour devenir une dictature. Ce n’est pas l’art. 16, mais l’urgence sanitaire. Ben voyons ! Avec une question qui me tambourine les méninges depuis quelques temps déjà, (on l’a le temps, en ce moment, de cogiter) : comment ce gouvernement et les précédents, responsables de la démolition partielle du service public de santé vont-ils pouvoir rendre des comptes à la Nation ?
Car, entre nous, ça patauge dur dans la choucroute !
Ordre du jour du commandement en chef : chacun chez soi, impérativement, sinon, amendes 135 € la première, 1500 € la seconde et à la troisième internement dans les prisons que l’on allège de quelques prisonniers « sages » ou en fin de peine. Tu parles ! A deux, trois ou quatre par cellule, c’est du confinement plus plus.
On lira avec le plus grand plaisir ce billet.
C’est écrit par un voisin suisse. C’est super bien documenté. Et cela va dans le sens des recommandations de l’OMS, qui préconise un dépistage quasi systématique, ce que refuse le gouvernement, faute de moyens.
Le confinement absolu ne serait que d’une efficacité relative. Par contre, la mise en place de moyens de protections, le port de masques, et le confinement des personnes à risques, oui !
Il apparaît que les enfants ne sont guère atteints par le SARS-COV-2, et peu porteurs sains du virus, donc la fermeture des écoles ne se justifie guère. Le recours à la chloroquine plus antibio adapté semble efficace, dixit le professeur Raoult de Marseille, immunologie virologue avec 2000 articles sur sa spécialité parus dans les meilleures revues scientifiques.
Quoi qu’en disent les gazettes, si, en effet, l’épidémie est bien mondiale, et n’a pas donné toutes ses possibilités de contagion, le taux de mortalité demeure bas, autour de 3% des contaminés.
Qu’est-ce que 3 259 décès dus au Covid- 19 pour un pays comme la Chine ? Peanuts ! Le grand bond en avant, la révolution culturelle, les épidémies de jadis, les famines, ça se comptait par millions de victimes. Pas par milliers. MILLIONS.
Alors cool, les amis. Peut-être ferais-je partie des victimes, d’ailleurs. Mais que cela ne vous chagrine pas trop. La vie est belle, même pour les malheureux.
Cette mise en résidence forcée, devrait nous permettre de lire ou relire « Le bonheur fou » de Jean Giono, un de mes auteurs préférés, qui, avec Colette et quelques autres, ont su si bien me donner le goût de vivre.
N’est-ce point Epicure, qui nous recommande de vivre l’instant présent comme si c’était l’ultime jour de notre existence ?

Respirons doucement et profondément en filtrant les odeurs de ce printemps qui commence. L’air n’est-il pas un peu moins pollué ? Pour certains, il y a des odeurs d’iode et de varechs, pour d’autres des flagrances de neige et de glace qui commencent à fondre, pour moi c’est l’herbe qui pousse, et les bourgeons des arbres du bois voisin. Emplissez bien vos poumons menacés tant qu’ils sont opérationnels. D’autant qu’il paraîtrait que la perte d’odorat ferait partie, avec celle du goût, des séquelles que laisserait ce virus vicieux.
Merde ! J’oubliais qu’il y en a qui font des allergies au pollen. Sorry !

Et à propos de sortie de crise, car on en sortira, il serait urgent de relire cet article d’André Gortz que je suggère à votre sagacité, paru sur le Monde Diplomatique jadis, en 1993 :
André Gortz, encore une voix qui prêchait dans le désert. Et pourtant, si les hommes avaient eu la sagesse de l’écouter, lui et bien d’autres. Mais non ! L’appât du fric, l’accumulation frénétique de capitaux. Toujours plus ! Vite, vite, vite !

Et un virus, made in China, qui arrête plus ou moins l’activité fébrile du « capitalocène » du satellite Terre. Ne serait-il pas temps de repenser sérieusement le thème éternel : « Vivre, qu’est-ce que ça signifie ? » Beau sujet d’épreuve de bac, non ?

Vers 14 h, le plus jeune de mes fils nous a réunis… via Zoom sur Internet. Enfants et petits -enfants se portent bien. Ils continuent de travailler. Un vrai bonheur de voir tout ce monde en forme. Il y en a même qui commencent à avoir meilleure figure. Plus de vie à toute vitesse, organisation personnelle de son emploi du temps. Il faudrait peut-être prendre conscience que les moyens techniques mis au point peuvent améliorer la vie des humains plutôt que de les condamner à travailler toujours plus vite, plus longtemps, plus durement pour satisfaire ce tonneau des Danaïdes que constitue l’âpreté des fonds de pension et autres actionnaires.

Les services de santé s’attendent à subir une arrivée massive de contaminés en état de détresse respiratoire. Ils sont déjà débordés normalement, cata en vue si, en effet, il y a accélération de la contamination. Mais, il n’était pas question de suivre les recommandations, les prescriptions, les comportements de ces asiatiques. En Europe, en France, nous sommes des blancs supérieurs. Il n’y a qu’à voir ce qu’il se passe en Italie et en Espagne et ce qui nous pend au bout du nez.

Je suis toujours aussi effondré devant l’incurie et l’incompétence de ceux qui nous dirigent, tous partis confondus. Une prétention, un mépris pour les autres. L’Histoire, ce qui se passe ailleurs, ils ne veulent jamais en tirer la moindre leçon. C’est ainsi depuis des siècles. Et ce n’est pas près de finir. Ne sommes-nous pas le troisième pourvoyeur d’armes au monde ? Pas de danger que les guerres s’arrêtent.
Tiens ! Il y a eu un tremblement de terre à Zagreb, avec des dégâts dans la vieille ville. Donc sûrement quelques victimes. Chut ! Pas trop d’écho !
Premiers cas en Haïti… et aussi un peu partout en Afrique où les frontières se ferment. Chacun chez soi et le virus sera dégoûté. On peut rêver.

Quant à la bande de « voyous » du CIO voilà ce qu’en dit « Le Monde » : La tenue est JO en question

"Quid des Jeux Olympiques ? Le Comité international olympique (CIO) a fini par entrouvrir dimanche la porte à un report de plus en plus largement souhaité par le monde sportif en raison du coronavirus, mais s’est donné quatre semaines pour décider.
En revanche, toute annulation pure et simple des Jeux de Tokyo « n’est pas à l’ordre du jour », parce qu’elle « détruirait le rêve olympique de 11 000 sportifs des 210 Comités nationaux olympiques, de l’équipe des réfugiés et des sportifs paralympiques » a assuré le président de l’instance Thomas Bach."


Show goes on ! Les sprinters, les marathoniens vont devoir posséder des grands appartements pour s’entraîner. Les perchistes risquent une fracture du crâne, et les nageurs ont obligation d’avoir une assurance contre le dégât des eaux,vu les débordements de leur baignoire.

Restons sérieux et revenons à la beauté.

Extrait du premier poème du recueil « Elsa » d’Aragon (notre fille aînée s’appelle Elsa à cause de Louis) :
Je vais te dire un grand secret Le temps c’est toi
Le temps est femme Il a
Besoin qu’on le courtise et qu’on s’asseye
A ses pieds le temps comme une robe à défaire`Le temps comme une chevelure sans fin
Peignée
Un miroir que le souffle embue et décembre
Le temps c’est toi qui dors à l’aube où je m’éveille
C’est toi comme un couteau traversant mon gosier
Oh que be puis-je dire ce tourment du temps qui ne passe point
Ce tourment arrêté comme le sang des vaisseaux
bleus
Et c’est bien pire que le désir interminablement non satisfait (…)

What do you want to do ?

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