Car, dans cette manière de mettre en scène la politique, il faudrait, selon les professionnels de la communication du match de catch, de boxe avec du sang et des larmes.
La « société du spectacle » de Guy Debord n’a pas faibli d’un iota. Qui ne sait se complaire dans les émissions les plus trash, voire les plus débilitantes mais qui font du buzz, histoire d’abuser les peuples, n’a aucune chance de se faire entendre. D’exister. Le clash, la petite phrase, la pique, la question qui tue, la pose, le geste, la manière de s'habiller, de bouger, tout compte. Chaque camp d’applaudir, et le ou la candidat(e) de s’inquiéter : « Ai-je été bon(ne) ? »
Développer des idées, envisager l’avenir, rendre les gens plus intelligents, les responsabiliser, les entraîner, et les unir, c’est ce que fait J-L M, le candidat du changement, donc, l’homme à abattre. D’autant plus qu’il parle de VIe République, d’Assemblée constituante, d’Indépendance de la France, de non-alignement et ferait quasiment sien l’adage « si tu veux la paix, prépare la paix ». Une horreur pour le secteur militaro-industriel.
Ajoutons à cela une juste méfiance envers l’atome civil devenu « vert » sans que l’on sache traiter les déchets ultimes, ni fermer les actuelles vieilles centrales que l’on veut rendre éternelles. « Vouiii, mais l’atome, c’est propre ! ». A condition de ne pas voir combien il faut dépenser de pétrole pour fabriquer une centrale, l’entretenir, et la fermer et taire ce que crachent les navires qui nous apportent l’uranium de l’autre bout de la planète.
On peut aussi aller jouer sur les peurs, les réactions épidermiques, les rancœurs, la nostalgie d’un vieux monde enfui, le racisme propre à cette civilisation judéo-chrétienne, qui a débouché sur cette belle absurdité : le suprémacisme blanc. Soit la supériorité de l’homme blanc sur toutes les autres races, en oubliant qu’il n’existe qu’une seule race chez cette espèce-là : la race humaine. Tous ses membres sont compatibles depuis des millénaires et tous sont issus, à plus ou moins long terme de migrations. Cette conception de la vie est incarnée par un Z. Nosferatu, gnome infâme, qui se bauge dans la haine des arabes et des noirs en voulant tailler des croupières à Marine Le Pen, de la Maison Le Pen & Filles, qui ne pense qu’à son enrichissement et sert la soupe à la bourgeoisie pétocharde qui craint les classes laborieuses, classes dangereuses mais aussi, on n’est pas à une contradiction près, aux déçus revanchards des classes populaires qui croient que son arrivée serait un formidable coup de pied dans la fourmilière des nantis. Quelle grande illusion ! Elle en fait partie ou le désire fortement.
Les autres candidats sont à la peine.
Complète erreur de casting pour ce qui concerne Mme Pécresse l’élue des beaux quartiers et drivée par l’autre roquet raciste et pétochard, l’illustre Ciotti, le chasseur de migrants fuyant nos guerres lointaines et les conséquences de notre manière de vivre en bousillant le climat.
Mme Hidalgo ne s’est pas aperçue que le PS, ayant perdu ses valeurs depuis des décennies ne valait plus que mépris. La lâcheté des barons du PS est semblable à celle des camarades communistes. Quand la cause est perdue, on met en avant une femme, Hidalgo, Buffet. A pleurer ! Elles valent pourtant bien plus que tous ces porte-couilles !
Quant au Jadot, c’est le rigolo verdâtre qui est persuadé que le capitalisme mettra fin au « capitalocène ». Mot qu’il ne prononce jamais, ce qui rend son discours totalement inaudible. Européiste grand teint, et vassal des USA, il est le garant d’un système suicidaire qu’il pourrait guérir par je ne sais quel tour de magie . Il est bien dans la ligne des Glüksman père & fils, BHL, and Co, ces "Intellectuels contre la Gauche".
Reste, le brillant Emmanuel Macron, placé là par le couple infernal CAC 40 / Medef, garant du 1% les plus riches, protecteur des petits patrons, qui se déclare ni de gauche, ni de droite, et qui agit en étant, et de droite et de droite, cassant les services publics et n’ayant de légitimité que par la force des services de police, de gendarmerie et de justice qu’il a mise entre les mains d’un bavard aussi corrompu que les clients qu’il défend, l’illustrissime Dupont-Maserati. .
Tout cela pue mauvais la caricature de démocratie, la fin de civilisation, et la pourriture idéologique véhiculée par des médias aux mains des milliardaires ou du gouvernement, certains osant se dire indépendants, mais agissant pour que rien ne change. Le Canard Enchaîné a perdu ses fondamentaux de jadis. Médiapart fait dans les poubelles mais tape surtout contre la gauche, la vraie, qualifiée d’extrême pour effrayer les vieillards. Ed. Plenel n’a jamais été, jadis, qu’un révolutionnaire en peau de lapin. Aujourd’hui, la voix chevrotante et l’œil mouillé, il essaie de jouer dans l’humanisme bon teint, mais n’arrivera jamais à la cheville d’A. Camus, qui fut un journaliste d’une tout autre trempe. Il ne peut supporter « le Monde diplomatique » qui, lui, a bien une liberté de pensée, qu’il a su conserver en demeurant anti-impérialiste tous azimuts.
On comprend mieux le dégoût, le mépris, l’indifférence de la jeunesse devant le spectacle de cette politique où tous les coups sont permis et où les trahisons des promesses sont de rigueur.
Pourquoi aller participer à une telle mascarade ? Puisque de toute façon, la démocratie bourgeoise ne fonctionne qu’à la condition que le « peuple souverain » vote pour sa sujétion à la bourgeoisie. Voir les referenda négatifs contournés, quand ce ne sont pas les chaos instillés dans les républiques d’Amérique Latine qui osent se donner des gouvernements qui ne soient plus à la botte de l’Empire US.
Nul doute que la Banque Européenne, que le FMI, que toutes les institutions économiques en place, à commencer par ces agences de notation autoproclamées maîtresses en ce domaine, viendront faire subir à la France ce que la Grèce a subi lors de l’arrivée d’un gouvernement qui voulait le bien de sa population.
Non mais ! Et puis encore ? Seule compte la bonne santé des actionnaires !
Nous en sommes toujours restés à ce qu’écrivait le comte de Lampedusa dans son roman « Le Guépard » « Il faut que tout change, pour que rien ne change! »
Et ce n’est même pas une guerre en Europe, avec invasion d’un de ses pays par une puissance nucléaire qui changera quoi que ce soit.
La peur est même transformée en « courage de ne pas intervenir » pour débarrasser le ciel de l’Ukraine des bombardiers et autres hélicoptères qui syrianisent ce pays indépendant depuis si peu de temps. On a tant besoin de gaz et de pétrole que Poupout' peut faire toutes les misères possibles aux ukrainiens.
Mais bien fou est celui qui croit que M. Poutine s’arrêtera là. La IIIe Guerre Mondiale est commencée, mais chut ! Ne surtout pas le dire, le croire et le prouver. Plus dure sera la chute.
Tant qu’il n’y a pas eu de soldats occidentaux tués et encore…
Les journalistes. Bof ! C’est le risque du métier !
Et pourtant… Il est indispensable d’aller voter au premier tour de cette présidentielle. Même si l’on sait bien qu’aucun grand changement n’arrivera par les urnes, il ne faut pas gâcher ce moment de citoyenneté.
On ne peut pas être à la fois pour plus de démocratie, et refuser ses règles du jeu qui commencent par donner sa voix à un projet plus qu’à un individu.
Il y va de notre avenir à tous !
Est-ce que nous voulons conserver ce système qui conduit l’humanité à sa disparition prématurée ou non ?