C’est la première fois qu’un président sortant se fait gifler avec une telle force, au premier temps de la valse à deux tours.
Le « Monstre doux » qu’il a aidé tout au long de son mandat à survivre, à s’épanouir, s’est maintenu en bonne santé. Le F.N. combattu par le Front de Gauche, bien seul avec quelques propos, honnêtes et clairvoyants d’Eva Joly, maintient sa pression et bourre les crânes en faisant croire qu’il est à lui seul l’opposition au « système » dont il est, que cela lui plaise ou non, partie intégrante.
Hollande, grâce au « votutile », sort en tête du premier tour. Tant mieux ! Mais ce n’est guère suffisant pour triompher au second, même si l’on peut croire que le caïd de Neuilly la Mafieuse, que Super-Voyou, que Mr Blingbling et collectionneur de casseroles, est vomi par une majorité de français.
Le derviche pyrénéen est à 8%, non placé. Mais que feront ses électeurs, naturellement à plus à droite qu’à gauche ?
Ce qui est atterrant, c’est de constater que la démocratie est bien mal en point ; que la société en miettes génère un peuple prêt au pire, c’est à dire à la haine et à l’obéissance aux chefs ; que même ceux qui sont allés nombreux se ressourcer au verbe de J-L Mélenchon, au dernier moment, ont succombé au « votutile » de crainte de voir Marion Le Pen arriver deuxième.
Or, qui s’est acoquiné avec ses thèses, qui l’a marquée à la culotte, qui s’est fait conseiller par l’un de ses transfuges ? N.S.
Qui s’est bien gardé de dénoncer les illusions qu’elle véhicule ? Qui s’est laissé aller sur le hallal, les prières dans la rue comme si ce qui soucie le plus les français, ce n’étaient pas, l’emploi, les salaires, la dette, les droits sociaux, la santé, l’école, la place de la France en Europe et dans le monde, la revanche de la politique sur la finance ?
Que tous ceux qui ont choisi le parti de l’intelligence, de la lucidité, de l’audace, de la Résistance conservent leur force et leur espérance en un monde meilleur possible ! Un seul objectif : dégager Sarkosy, le candidat de l’UMPen.
Pas d'abstention ni de bulletins nuls, ce serait faire le jeu de la droite extrême puisqu'il ne reste qu'elle.
Un seul objectif : entrer en lutte pour construire la VIe République et résister aux assauts de la finance en folie.
La lutte ne fait que commencer. On le savait.
A nous de croire en nous-mêmes et en notre force.
On n’a pas perdu notre temps, même si l’on peut trouver amer d’être encore derrière la Madone des Pétochards.
Il y a encore de beaux rendez-vous en vue. De belles bagarres en perspective. Que du bonheur ! Quel que soit le vainqueur, d’ailleurs !
Parce qu’entre nous, les monarques, même élus…
« Ah ça ira, ça ira, ça ira… »