L’épidémie continue de croître à son train. Elle fait merveille aux USA « God bless America ». Heureusement, ils ont un président à la hauteur qui godille selon l’humeur du jour.
Bof ! Dans le genre nous ne sommes pas mal lotis non plus.
Déferlante de chômage comme seuls les USA sont capables d’en produire, laissant les citoyens sans rien. A la merci de la générosité des « bonnes âmes ». Pas de couverture sociale. Et les banques vont les enfoncer dans leur misère jusqu’à les jeter à la rue. Une fois de plus. Mais, l’État-providence, c’est bon pour les états faibles; sensibles, humains, avec des tendances à un socialisme honni. Alors, tout va bien !
Notre président a décidé que le 11 mai prochain, on déconfinait en douceur.
Au Premier Ministre et à ses ministres de se débrouiller pour qu’il en soit ainsi. Non ! Mais ! Qui c’est le chef ? Ce n’est tout de même un virus d’importation qui va empêcher les « marcheurs » de marcher. De travers, à reculons, en avant, en titubant. Mais marcher, nom de Dieu !
D’ailleurs, pour le petit peuple des « héros » d’aujourd’hui, il est grand temps de les récompenser. Auchan, Casino, et Leclerc revoient à la baisse la prime de 1 000 € proposée par le premier de cordée. Seul Carrefour envisagerait de la verser sur le salaire de mai.
Comme le font remarquer quelques délégués syndicaux, le Corona Virus se fiche pas mal que le salarié soit à plein temps ou à temps partiel, et les « héros » d’aujourd’hui vont vite redevenir des « zéros » de la société en queue de peloton.
Sauf s’ils croisent les bras. Eh ! Eh ! Et ré-enfilent leurs gilets jaunes.
Et qu’on ne vienne pas me dire que les manifs ne sont plus possibles.
Vu, hier, sur Arte une manif à Tel-Aviv contre l’alliance contre nature d’un voyou poursuivi par la justice et son rival, Nétanyaouh et Gantz, où les participants étaient sur une place, séparés les uns des autres, par le 1,50 m réglementaire.
Les cérémonies du 8 mai, 75e anniversaire de la victoire sur le nazisme, se feront dans la plus stricte intimité. Une gerbe, un élu, trois drapeaux, une Marseillaise enregistrée, et basta ! La commune va faire des économies : pas d'apéro.
Même Poupoute a été obligé, la mort dans l’âme d’annuler son grand défilé commémoratif rappelant au monde que ceux qui ont le plus subi et vaincu le IIIe Reich, ce sont bien les soviétiques, l’armée rouge.
Hier, au cours de ma sortie dans les bois, il m’a semblé qu’il y avait une circulation plus intense que les jours précédents sur la départementale qui relie Rouen aux plateaux Est. Est-ce que le boulot reprendrait en catimini, avec la bénédiction du MEDEF et de Mme Pénicaud ? Je n’en sais rien. Juste une constatation. Un témoignage. Mon petit côté impressionniste à la Monet. Pas Jean, non ! Claude.
Et à ce propos, je me demande quand est-ce que je vais trouver le temps de me remettre à barbouiller une toile ou deux.
Comment ?
Oui, oui ! Il m’arrive des envie et des périodes où j’abandonne le clavier pour le chevalet, la page blanche pour la toile de lin, l’encre pour la peinture à l’huile. La couleur peut aussi aider à se défouler, à communiquer, à se faire plaisir. Rien de bien extraordinaire. Des abstractions, des paysages, des mélanges des deux… Mais aucun style personnel. Donc, travail d’amateur.
J’aime bien ce mot « amateur ». Celui qui aime agir sans se prendre au sérieux. Amateur. Touche à tout. Eclectique. Dilettante.
C’est un défaut pour les pro., les spécialistes ou qui se présentent comme tels, pour les contemporains qui ne considèrent que les utiles. Avec, cette question conne, « à quoi ça sert ? »
C’est vrai quoi ! La poésie, la peinture à l’huile ou à l’eau, la sculpture, la danse, le roman, la musique sous toutes ses formes, à quoi ça sert ?
A vivre !
Et les peintures pariétales sont là pour prouver que ça ne date pas d’hier.
C’est ce qui caractérise ce que les humains ont de meilleur en eux. Parmi tous les animaux, ils sont les seuls à avoir transformé les nécessités vitales en arts. Art culinaire, architecture, couture haute et petite, parures, et même l’acte de chair en érotisme qui nécessite l’exaltation de tous les sens à leur paroxysme.
C’est cela être un « honnête homme » ou une « honnête femme », apprécier les arts, voire les pratiquer un peu, beaucoup, passionnément. Faire preuve d’une culture certaine et être curieux de tout.
Et c’est ce qui me chagrine le plus en ce moment. Cet arrêt soudain des spectacles, y compris les spectacles de rue. Cette interdiction de s’entraîner que j’évoquais hier à propos du corps de ballet de l’Opéra et cette vidéo reprise par le corps de ballet Mikhailovsky de St Pétersbourg.
Soyez curieux ! Ce qui ne veut pas dire indiscret. Mais ouvert à tout ce que les hommes et les femmes sont capables de créer, de découvrir et de partager.
Il m’arrive de badauder. Ce qui signifie, quand j’ai du temps, de regarder travailler les professionnels justement. Parfois, tout en craignant de les déranger, j’ose poser des questions, je bavarde un peu avec des pourquoi. Et la plupart du temps, ils expliquent, non sans fierté ce qu’ils font, comment et pourquoi ils font ainsi.
Il existe dans les travaux manuels, une intelligence de la main qui nécessite une intelligence appropriée qui nous donnent de temps à autre des génies du bricolage. Des gens qui savent tout faire dans une maison ou autour et dans un véhicule à moteur. Mon fils aîné en fait partie. A croire qu’il a hérité cela de son grand-père maternel. Comme s’il existait des gènes d cela bricole ? N’importe quoi ! Peut-être. Mais c’est ainsi.
Je me souviens du « miracle » que mon grand oncle Gaston, ébéniste d’art, m’avait offert en sculptant une fleur d’églantier pour restaurer un buffet en piteux état. Le tracé sur la planche de poirier à main levée, la sûreté du ciseau, ensuite pour creuser et ciseler et sortir de la planche cette fleur qui faisait pendant à une autre… Époustouflant ! Cela représentait trente à quarante ans de métier. Lui, pas un amateur. Non ! Mais un sacré bonhomme. Il travaillait pour un antiquaire dont la clientèle était essentiellement parisienne. Je l’ai vu re faire deux pieds de fauteuils Louis XIV, en piteux état, qui valaient une fortune. Pour cela, il récupérait des poutres de bâtiments en ruines qui dataient approximativement du XVIIe ou du XVIIIe siècle.
Anar. Travaillant selon son rythme et cultivant l’amitié avec une fidélité absolue.
Lui aussi, barbouillait des toiles, des portraits dans le genre expressionnisme. Elles en jetaient ses huiles, même qu’il en a vendues quelques-unes. Mais, pas question de monter une exposition, de se vendre à un galiériste. Trop épris de liberté grande. Trop fier. Satisfait d’une vie simple comme ne l’est pas la Loire qui coule à Cosnes sur Loire, et qui lui emporta pour leur plus grand malheur une fillette, bonne nageuse, qu’ils avaient adoptée.
Lucienne ne s’en remettra jamais, et Gaston fuira dans l’alcool, les délires et obsessions de sa compagne.
Bon ! Pourquoi est-ce que je vous raconte ça ? Qu’est-ce que vous en avez à faire de mes histoires de famille ?
A part, un pied de nez à ce Sras-CoV-2 qui va nous bousiller les vacances, ruiner des milliers de gens, jusqu’à ce qu’on reparte sur d’autres bases.
Changements recommandés pour l'après :
Ainsi, les voyages en avion devraient être dûment justifiés et en ce qui concerne les voyages d’agrément, ils ne seraient permis qu’une fois par an. C’est qu’il s’agit de limiter les émissions de gaz à effet de serre, et que nous ne repartions pas vers un comportement suicidaire, même s’il était assez agréable.
Idem pour les croisières. Tous les bateaux devront désormais moins polluer ce qui signifie, être dotés de filtres à particules efficace, (c’est déjà en cours) et brûler un carburant moins polluant, ce qui va augmenter les coûts de transport, d’autant qu’il faudrait étendre ces normes, à tout le trafic maritime.
Ce n’est pas parce que l’humanité doit se coltiner avec un virus de plus, qu’il faudrait pour autant, oublier les dangers qui menacent le satellite sur lequel nous vivons. Or, quoi qu’en disent les auteurs de science-fiction et autres prophètes à la petite semaine, nous n’avons pas de planète de rechange.
On se demande parfois, si c’est bien inscrit dans les cerveaux, ça !
Pas de pla-nè-te de re-chan-ge !
Je viens de formuler deux propositions pour le monde d’après. Qu’on ne m’accuse pas de toujours dénigrer et de ne rien proposer.
Un sacré changement qui fait c… !
Ben oui ! D’accord ! Mais il serait peut-être honnête de penser un peu et même beaucoup aux générations futures, non ? Je ne vous ferais pas l’injure de vous dresser le tableau de ce que nous leur laissons. Je ne ferai, une fois de plus, que me répéter.
Et pour clore cette journée de splendide printemps du nord de la Loire, et même de la Seine, voici un extrait, une « vague » tirée d’un poème de Philippe Soupault
« Il Y A UN OCEAN » :
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Sous les arbres mauves
une nuit mauvaise
j’allais contre le froid
tous ceux que la faim faisait doucement gémir
tous ceux qui laissaient tomber les bras
guettaient dans l’ombre
Ils étaient là près de moi
Leurs yeux trop grands étaient des menaces
J’avais honte de savoir marcher
et une lumière plus douce que la neige
me tirait
Tu ne me quittais pas
Tu dormais
et la vie était cette nuit
que je respirais
Je savais par mes yeux mes mains mes pas
que tout s’effaçait
qu’il n’y avait plus que la terre
que la terre
et toi.