Dans les grands moments de l’Histoire du peuple de France, depuis 1789, il faut toujours avoir en tête, sur quoi repose la République Française : Liberté, Egalité, Fraternité.
Tout ce qui s’oppose à ces fondements, mine donc la République.
Or, en ces temps d’évolution des esprits, domaine où la gogoche tient plus ou moins ses promesses, force est de constater que ceux qui s’opposent au « mariage pour tous », sont dans la lignée plus ou moins directe de ceux qui s’élevèrent jadis contre la République, que ce soit au moment de la Révolution, sous la Restauration, sous le Second Empire et encore, au cours de l’affaire Dreyfus ou de l’Etat Français.
Pour eux, la Liberté est un danger dans les mœurs et une obligation en économie.
L’Egalité est une honte, certains sont supérieurs aux autres et doivent bénéficier de privilèges.
Quant à la Fraternité, on en parle, dans le cocon encensé de l’Eglise, au prêche ou au prône du dimanche, mais pas question qu’elle envahisse l’espace public.
http://blogs.mediapart.fr/blog/aurelien-pic/130113/civitas-contre-le-mariage-pour-tous
Dans le même temps, la manière dont la droite et une partie non négligeable de la gauche ont reconstitué les privilèges de l’Ancien Régime est assez croquignolet.
Les élus s’arrogent des droits, cumulent les émoluments, se votent des statuts où l’argent des contribuables est généreusement partagé. (Voir le statut des sénateurs et des députés, leurs affidés, le personnel qui fait tourner la boutique, mais aussi les cumuls régionaux des maires des grandes communes avec leurs mandats départementaux ou régionaux plus leur jetons de présence dans les institutions intercommunales).
De temps à autre, un « scandale » éclate. Trop, c’est trop. Woerth par-ci, Guérini par-là, Pasqua ici, Tapie là.
http://www.mediapart.fr/journal/economie/240113/gueant-est-implique-dans-le-scandale-tapie
La majorité des citoyens, « le peuple souverain » selon la Constitution, semble bien le benêt de l’Histoire. Il n’a que le droit d’obéir aux maitres qu’il s’est donnés. Situation pour le moins scandaleuse puisque « ces gens-là » devraient être ses serviteurs puisqu’ils sont ses mandants.
Il y a des comptes à rendre ! Des exigences à formuler.
La Justice peut-elle être indépendante ? Il faut qu’elle le soit !
Quant à ceux qui veulent se préoccuper de la res publica qu’ils aient en mémoire qu’il n’y a pas de République sans un minimum de vertu.
Qu’ils relisent Saint Just et Robespierre qui ne furent pas QUE des coupeurs de têtes, mais qui sont les fondements de notre République et de la Nation.