Attention ! On fait donner l’Université pour que rien ne change ou presque. A croire que, dans les pays européens où le non-cumul des mandats existe déjà, la démocratie a disparu, et c’est la gabegie la plus complète, l’irresponsabilité totale, et le chaos proche de l’anarchie. Comme en Allemagne par exemple.
http://www.lemonde.fr/politique/article/2013/03/25/non-cumul-des-mandats-mise-en-garde-au-gouvernement_1853506_823448.html
Que ces éminents professeurs soulignent l’intérêt que tout élu national possède une pratique locale afin de mieux comprendre et appréhender les conséquences des lois qu’il est appelé à proposer, à discuter et à voter, soit !
Il suffit pour cela de modifier la Constitution qui aurait besoin d’un tel toilettage qu’une nouvelle Constitution devrait s’imposer. Mais apparemment on préfère la gestion à la petite semaine, conserver cette monarchie élective, qui permet une alternance complice entre partis fonctionnant plus ou moins comme des gangs, avec à leur tête, des chefs-padrone d’une honnêteté douteuse et d’une moralité élastique surtout à l’égard de leurs électeurs.
On pourrait y inscrire que « tout candidat à l’Assemblée Nationale ou au Sénat doit avoir exercé un mandat d’élu local au moins pendant deux mandatures, en tant que maire ou maire-adjoint. »
Nos éminents professeurs seraient rassurés et nos chers élus pourraient entièrement consacrer leur temps à siéger à Paris, débarrassés de leurs multiples rendez-vous locaux.
Il ne faut pas oublier qu’un mandat local de maire de ville, voire de grande ville, mais aussi de village, entraîne automatiquement des responsabilités dans les différents organismes inter-communaux, soit, si l’on fait correctement son « métier », une multiplicité de réunions, une accumulation de dossiers à étudier, un temps de réflexion et d’analyse qui envisage l’avenir à moyen et long terme de la vie locale. Toutes occupations qui sont prenantes et prégnantes et ne peuvent que nuire à la concentration nécessaire pour assumer sa charge de législateur.
Il n’y a qu’à considérer ces séances de l’A.N. ou du Sénat, où quelques volontaires « aidés » par les lobbies, discutent entre eux de lois pour tous, avec la « confiance » de leurs collègues. Caricature de démocratie.
Combien de lois ont été votées par des élus qui n’y comprenaient rien ? Qui n’avaient même pas lu les textes ? Vu le nombre de présents, il y a de sacrées économies à faire.
Réduire le nombre de sénateurs et de députés serait une autre obligation qui devrait s’additionner au non-cumul des mandats.
Ensuite, mettre fin au « syndrome de la bernique » en limitant le nombre de mandats à trois, que ce soit au local comme au national, permettrait un renouvellement des hommes et des femmes, surtout si la parité devient obligatoire comme elle devrait l’être à tous les niveaux.
Tout ce qui s’oppose au « non-cumul des mandats » est suspect de connivence et de conservatisme anti-démocratique.
Qu’on se le dise !
La diminution du nombre des élus exigera un redécoupage des circonscriptions et l’introduction d’une part de proportionnelle permettrait une meilleure représentation de la réalité du paysage politique.
On n’échappera pas à une Constituante sauf, si l’on veut couler politiquement comme on coule économiquement.
Qui savait que le « pédalo » s’appelait Titanic ? Heureusement, il est encore temps de changer de cap. Ouf !
A suivre !