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Vieux lucide, donc sans illusions, mais toujours pas encore sans espoir quoi qu'il écrive.

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Billet de blog 27 janvier 2012

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Ne l’appelez plus Flanby !

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J’ai regardé le show. Jusqu’au bout. Ouaououhhh !

M. Hollande a tenu son rôle de challenger avec les qualités requises que l’on attend d’un chef de l’Etat. Ses conseillers en com’ doivent être contents.

Ne pas oublier que, de nos jours, ce sont d’abord eux qui font la politique puisqu’ils tirent les ficelles des politiciens.

François a été calme, solennel, presque serein, seulement trahi par son sourire et la pétillance de son œil qui me fait fondre devant tant de gentillesse et d’humour retenu. Son « duel » avec Alain Juppé, trop intelligent pour croire que le bilan du sortant est bon, a fait la preuve que les cours de l’ENA sont d’une efficacité remarquable et que les cons’com’ peuvent aller se rhabiller.

Hier, pour l’UMP, c’était un mou. Aujourd’hui, qu’il a tenu dur face au « meilleur d’entre eux », il est arrogant. C’est con. C’est Sarko, Copé, Morano and Co. Cela va redonner du poil de la bête aux déclinistes usuels des « nouveaux chiens de garde ». C’est vrai, qu’après 5 ans de sarkosisme la France a tendance à être ramenée aux mensurations de notre Grand Homme.

Alors ? Heureux ?

Eh bien disons que, électeur de gauche depuis plus quarante huit ans bientôt, ayant choisi tantôt les candidats du PC, tantôt ceux du PS, ayant travaillé avec les uns et les autres, et étant très attaché aux valeurs de la gauche, je suis quelque peu étonné de n’avoir pas entendu, mais peut-être suis-je devenu dur d’oreille ou ai-je fait preuve d’inattention, prononcer l’expression « classes sociales ».  Elles auraient disparu ? C’est toujours ringard, passé de mode. Par quel enchantement, alors que nous sommes en pleine guerre sociale comme le disaient M. Stiglitz et quelques autres économistes ou financiers internationaux, une telle évidence est-elle sortie du vocabulaire socialiste ?

M. Hollande se veut rassembleur. Parfait ! Cela nous change du caïd de la bande du Fouquet’s, ou de Mlle Le Pen qui prêchent la division, la haine, la compétitivité entre les citoyens, la stigmatisation de certaines catégories, la peur. Oui ! Mais rassembler pour quoi faire ?

La restauration des comptes de la Nation, soit, et avec du sang et des larmes, un peu plus pour les hauts revenus, mais sans que le SMIC n’augmente !

Quelle révision des traités ? Pour aller vers une Europe des peuples et rompre d’avec l’Europe ultra-libérale en place ? J’attends. Je ronge mon frein. Les valeurs du socialisme auraient-elles été dissoutes dans la social-démocratie à la Schroeder ?

Et puis, alors que dans les semaines qui viennent,  (ce bon vieux Stéphane Hessel a déjà donné le top départ), l’on va nous matraquer avec le « vote utile », je n’ai point entendu une seule critique sur l’essentiel de nos institutions, à savoir, cette élection du Président de la République au suffrage universel avec seulement deux candidats au deuxième tour.

On a vu hier, le gentil et consensuel François Hollande, rôdant son armure qui grince encore un peu, s’infiltrer dans les habits de mon général, ne rechignant point à devenir Monarque, comme tous ceux qui l’ont précédé. Saperlotte ! Moi qui attendais un engagement vers une nouvelle République, plus démocratique, plus proche du peuple, plus en phase avec la réalité du XXIe siècle commençant… L’annonce de l’élection d’une Assemblée Constituante, quoi ! Nada !

Ce qui me déboussole aussi, c’est cette stupide croyance inscrite dans les cerveaux de tous les candidats, dans le dogme de « la croissance infinie dans un monde fini ».

Les voyants rouges des ressources de la planète clignotent. Le réchauffement de notre satellite possède aussi des causes humaines. Rien à cirer ! Il faut toujours de la croissance, toujours plus, comme par devant ! Totale irresponsabilité des uns et des autres. Pas grave ! « Après nous le déluge ! »

Tenez ! Le cumul des mandats. Est-ce que la démocratie ne se porterait-elle pas mieux si l’on restreignait impérativement les mandats à deux : un mandat national, et un local, à condition de ne point faire partie de l’exécutif du local. Ce n’est pas bien compliqué à mettre en place quand même ! Comme de limiter le nombre de mandatures à trois ou quatre. Ainsi, nous n’aurions point de « politiciens professionnels », et nous aurions nécessairement un renouvèlement des élus, sûrement un rajeunissement. Cela éviterait la sclérose. Mais je rêve.

Oui, je le sais. Je rêve. Comme Icare, Leonardo da Vinci et Clément Ader… Voler ! Des hommes qui voleraient ? Non mais… complètement fous ces rêveurs !

Au cas où J-L Mélenchon serait en position de se présenter pour le deuxième tour, M. Hollande se désisterait. Bien ! Mais dans le cas contraire, pas question de jeter le moindre regard sur le programme du FdG ou des Verts, c’est venez sur MON programme et vous gouvernerez avec moi, ou allez voir ailleurs ! Chiche ! C’est cela SA conception de la démocratie à l’autocrate pas encore élu ? Il nous joue déjà les tsars de toutes les Russies ? Mais pour un peu, c’est vrai, qu’il aurait une propension à l’arrogance, notre Flanby Ier. Oh là ! Camarade ! Qui te fera roi ? Moi !

Et quelques autres. Eh bien MOI, je te dis droit dans les mirettes, que si jamais je ne retrouve pas ce que j’attends d’un homme de gauche dans ton programme, tu peux rester à jouer avec tes bobos. Non mais… C’est ce qui s’appelle « remuer le fer dans la plaie », d’ailleurs. Ah ! Vous ne dites pas bobo mais bibi… Passons !

Sachez, Monsieur, mes chers concitoyens, que le Président de la République française se doit d’être le premier serviteur de ses concitoyens ! Il est ce qu’il est de par la volonté du peuple, il ne saurait tenir sa place que par la volonté du peuple. Et, petit rappel au passage, absolument gratuit, dans le Préambule de l’actuelle Constitution qui agrée tant l’impétrant d’hier soir, il est écrit que « la souveraineté nationale appartient au peuple français ». Ne jamais l’oublier ! Ne jamais trahir la Constitution ! Jamais ! Cas de divorce ! Rupture immédiate. Le peuple dans la rue…

Je rêve… Suite au referendum négatif… Il a voté comment le député de Corrèze ?

Non !

Aie, aie, aie !

Je n’oublie pas.

Ma magnanimité m’oblige à faire un cadeau. Voici quelques lignes tirées d’Actuelles 1 d’Albert Camus du 14/12/1944 Résistance ouvrière (hebdo du Comité d’études et de documentation économique et syndicale):

« (…) il me semble qu’il y a dans l’homme plus de choses à admirer que de choses à mépriser. Notre société jusqu’ici était faite de telle sorte, qu’elle a surtout mis en évidence ce qui était méprisable en lui. Ainsi, nous n’avions pas de goût pour elle et cela était dans l’ordre. Mais il faut maintenant  faire la part de ce qui a été admirable. Aujourd’hui, nous sentons que la France a besoin de grandeur et l’homme de victoires. Une victoire par jour, sur le monde et sur soi-même, c’est le seul mot d’ordre qui puisse avoir du sens dans la grande aventure où nous sommes engagés. »

A nous de jouer !

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