Engagement oral hélas ! On appréciera ce que vaut la parole des alliés de cette Atlantique Nord qui baigne désormais les rives de la Turquie, de la Baltique et bientôt, peut-être, de l’Ukraine.
A partir du moment où l’OTAN trouverait normal de s’installer aussi en Ukraine soit un pays ayant une frontière avec la Russie, nul ne pourrait s’insurger sur une présence des russes à Cuba, ou au Mexique voire au Canada.
Des manœuvres russes dans les sierras, plaines, forêts et autres déserts plus une flotte russe dans les Caraïbes, ça vous dit ?
Non ?
Cela mettrait le monde en danger et constituerait une provocation insupportable pour nos « amis » yankees. Tiens ! Pourquoi eux seraient-ils outrés et pas les russes ?
Certes on a déjà vécu, pour les plus vieux d’entre nous, cette affaire des fusées à Cuba où le monde avait failli péter. Guerre nucléaire évitée de justesse. Krouchtchev vs Kennedy s’étaient entendus pour nous éviter le pire.
Il faudrait peut-être faire comprendre aux faucons américano-européens que, contrairement aux USA, l’Europe n’est jamais que l’extrémité ouest de l’Eurasie et que je ne nous vois pas aller mourir pour l’Ukraine qui, historiquement, est le berceau de la Russie.
Eh oui ! Ce sont les Varègues, soit les vikings, qui, lors de leur commerce entre Baltique et Mer Noire, crée Kiev capitale du pays rús.
Je sais ! Il est préférable de ne pas avoir de mémoire pour abêtir les masses.
Reste le problème du Donbass où l’on est à la fois en Ukraine mais avec une population russophone reléguée à l’état de sous-citoyens, de citoyens de deuxième zone, suspects et considérés comme des traitres. Un peu comme si nos alsaciens, nos bretons bretonnant, nos catalans « catalanisant », nos basques étaient des sous-citoyens français suspects parce que parlant couramment leur langue maternelle et fortement attirés du fait du comportement du gouvernement central parisien par la Navarre, la Catalogne espagnole ou l’indépendance…
Au secours ! Même si toute personne sensée ne peut croire que M. Poutine veuille vraiment envahir l’Ukraine, tout est mis en œuvre pour le contraindre à la faute. Il est plus que temps de calmer le jeu. Peut-être que cette affaire devrait être réglée par les ukrainiens eux-mêmes, entre citoyens d’un même pays et dans le respect de leurs particularités.
Mais à force d’investir et d’armer il faut bien utiliser les « jouets » et consommer les munitions. Les peuples en subiront les conséquences, mais les actionnaires seront satisfaits.
Se retirer de l’OTAN, en ce qui concerne la France donnerait une preuve que nous sommes encore un peu « indépendants ». Pouffons !
Oui ! Je sais. Ça fait rire… hélas !
Mais que la paix est belle !
PS : Je recommande la lecture d’un classique de la littérature contemporaine « Le sergent dans la neige » suivi de « Retour sur le Don ». Il s’agit des récits de Mario Rigoni Stern qui fut envoyé par Mussolini en URSS pour se battre aux côtés des allemands, des hongrois, des ukrainiens, et des français dans le cadre de l’opération Barbarossa.
Trente ans après, il est revenu sur cette steppe d’où il avait été contraint de se replier dans le froid et la neige et où tant de ses camarades étaient morts. Les dernières lignes de son livre évoquent une région ayant recouvré le bonheur de la paix, de la tranquillité, du bonheur de la nature. C’est justement cette région que souillent des manœuvres militaires et où, à nouveau le malheur et la misère se sont abattus.
Honte aux fauteurs de guerre quels qu’ils soient !