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Avouons que le contraire eut été une sacrée surprise.
Mais, les dirigeants de ces « démocraties libérales », n’ont rien compris à ce qu’ils vivent, à ce que nous vivons. Dans leur petit cerveau d’ultra-libéraux de la globalisation, ils feront tout, absolument tout, pour revenir à ce système absurde, suicidaire, qu’ils sont incapables de réformer, d’imaginer autrement, de rectifier.
Ils piaffent comme des pur-sang prêts à bondir sur l’hippodrome. Leurs vieilles rancunes, leurs démons, leur folie ont eu le temps de mitonner durant cette période où ils étaient en visio-conférences, la peur aux tripes et le boyau foireux.
Toutes ces lois restrictives en matière d’écologie, à la poubelle ! Tous ces droits des salariés, RTT, horaires de travail, au fumier ! Même l’empoisonnement des sols et de ceux qui épandent leurs saloperies chimiques tiennent à vite reprendre leur œuvre de mort. Les cancers ? Foutaises. Les algues vertes ? Bidon ! Produire, produire, produire ! Et en plus, fiers d’être des pollueurs et de fournir de la saloperie à bouffer aux gens.
Vite, vite, vite ! Il faut que les avions re-décollent pour aller chercher des produits trois cents moins chers à l’autre bout de la planète. Il faut que les tankers, les porte-conteneurs reprennent la mer, polluent l’atmosphère, souillent les océans. Le fric, le fric, le fric !
Ce n’est tout de même pas un virus, qui a consigné 4,5 MM de terriens, arrêter la production intensive qui a contaminé la planète en quatre mois, qui va mettre un terme, ou une révision de la manière de produire et de consommer.
Ce système du marché globalisé met en danger le satellite. Réponse de ces paresseux de l’esprit, de ces ennemis de l’humanité : strip-tease de TINA la blonde ! « There is no alternative ! «
Ce qui est la phrase la plus stupide jamais prononcée dans l’Histoire de l’humanité.
Elle met en lumière le niveau intellectuel de nos « irresponsables » économico-politiques. L’huître ou la bernique, dans la mesure où seuls comptent leurs privilèges auxquels ils s’accrochent désespérément. C’est à pleurer de rage !
Quant aux générations futures… Leurs enfants et petits-enfants… Ils s’en fichent complètement puisqu’ils ne seront plus là pour vivre leurs déboires et payer les conséquences de leur égoïsme d’avares obnubilés par l’argent-roi.
Les cadavres cousus d’or puent mauvais comme ceux des manants.
J’ai craqué.
Cette après-midi, j’ai sorti mon vélo électrique. Je me suis signé mon Ausweiss pour aller chercher un produit de première nécessité, et, pour la première fois, depuis plus de 42 jours je suis allé faire un tour en ville, à Rouen.
Déjà, Rouen, le dimanche, en temps normal, il n’y a pas foule, sauf sur les quais ensoleilllés. Mais quand même, on croise des touristes, des parisiens en week-end, des japonais qui « font » la France, des anglais, des chinois, de rares marins perdus, et des rouennais qui se dégourdissent de leur semaine.
Aujourd’hui. Des rues avec une dizaine de passants, quelques rares voitures. Un peu de monde avec poussettes dans le square Verdrel aéré, et pas de pollution, pas trop de bruits, de la musique provenant de fenêtres ouvertes. Bon ! Je n’ai pas fait le grand tour que j’aurais aimé faire et bien m’en a pris.
En revenant par le boulevard de l’Yser, contrôle de la police. Un homme, une femme. L’homme occupé auprès d’un automobiliste. La policière me fait signe de me garer. J’obtempère.
- Je peux voir votre autorisation ?
- Pas de problème, Madame ! Attendez ! Vous n’avez de masque ? C’est quand même honteux de vous traiter ainsi ! Vous permettez que je mette le mien ?
- Je vous en prie.
- Tenez voilà mon papier.
- Vous êtes sorti pour quoi faire ?
- Je comptais acheter « Le Monde » à la gare. Mais elle est fermée jusqu’à 16 h. Je ne savais pas.
- Vous habitez St Léger ? Il n’y a pas de marchand de journaux ?
- Pas le dimanche Madame. Tout est fermé.
- Quelle heure il est ?
- 15 H 35, dans 10 minutes je suis chez moi.
- Eh ! Vous êtes sur le retour.
-Exactement.
- Bon ! Ça va vous pouvez y aller.
- Attendez ! Vous avez des gants, très bien. Mais je vais me laver les mains au gel hydro-alcoolique.
Et que je te m’essuie les menottes.
- Au revoir Madame ! Et bon courage !
Pas d’agressivité de part et d’autre. Mais, comme pour la gendarmerie, on envoie les forces de l’ordre contrôler les citoyens sans protection particulière. Ce qui signifie que le gouvernement se fiche pas mal de ses fonctionnaires, méprise les petites mains, n’en a rien à faire de la santé des forces de l’ordre qui, il est vrai, sont plus ou moins livrées à elles-mêmes.
Je suis blanc, je suis âgé, je suis poli. Qu’en aurait-il été si j’avais été jeune, un peu coloré, voire crépu. Car, comme par hasard, ils étaient au pied de la côte qui monte sur les Hauts de Rouen où vit une population à forte concentration d’origine africaine, du nord et du sud-Sahel.
Mais je suis peut-être méchant. Ces policiers étaient en uniforme, et arrêtaient le peu de monde qui passait, apparemment très correctement.
La piste cyclable qui me ramène à la maison longe le Robec, une rivière qui desservait jadis quelques moulins et des teintureries. C’est devenu une promenade où cyclistes et piétons se croisent. Il y avait du monde, des familles, des amis dont quelques-uns avec des masques.
Dans deux ou trois mois, il faudra faire attention aux contrôles au faciès. Ceux qui seront entièrement bronzés de visage risquent d’avoir des problèmes par rapport à ceux qui auront le bronzage Corona, soit le nez et les joues blanches au carré.
C’est une blague…
Réouverture des écoles
Ce sera selon le désir des parents. Le Conseil de la Santé était contre. Le pouvoir, pour. Tous ont des arguments valables. Du coup, ça relève un peu de la cacophonie comme d’habitude.
Et ce sont certainement, les gamins des parents désargentés qui ont le plus besoin de pouvoir aller manger à la cantine pour 1 €, de sortir de leur appartement parfois surpeuplé, et de ré-apprendre à vivre en société, d’enrichir leur vocabulaire, de retrouver les copains, copines, et de courir dans la cour de récré. Enfin !
Et puis, cela permettra aux parents de retourner au boulot.
C’est que si les bureaux ouvrent aussi, il va falloir les laver, les désinfecter et plutôt deux fois qu’une. Or, les techniciens et techniciennes de surface n’habitent pas les beaux quartiers et ne se recrutent pas à bac + n. Enfin pas encore. En attendant les robots, et cette extraordinaire I.A. qui nous permettra de vivre sans rien faire. Ou de crever de faim, faute d’emplois rémunérés.
D’où le salaire pour tous, financé en partie avec ce que rapporteront ces machines. Eh oui ! Je ne vois que cette solution-là. Mais une fois de plus, je rêve.
Pourtant, puisque les machines remplacent les humains, elles créent de la plus-value, donc, ou l’on supprime les individus, ou la valeur créée par les machines sert à ce que les hommes vivent différemment, en recevant un salaire leur permettant de se loger, de s’habiller, de se nourrir et de se distraire.
Quand ma machine à laver la vaisselle tourne, je lis. Je fais autre chose. C’est aussi simple que cela.
Cela avait même un mot jadis, ça s’appelait « le progrès ». Tout progrès suppose une amélioration des conditions de vie des populations.
Quand une « nouveauté » débouche sur du pire, il n’y a plus de progrès. C’est de la régression, voire du crime organisé. Ce que produisent tous ces gadgets automatisés, robotisés qui créent plus de chômage que d’emplois nouveaux et amplifient les inégalités.
Quant au plan de déconfinement, il sera présenté mardi à la Chambre d’Enregistrement, voté par les godillots, non discuté par l’opposition, et que ça saute !
Ve République + Corona-Virus = dictature présidentielle.
Macron a dit. Philippe a exécuté. Les parlementaires de tous bords n’ont qu’à enregistrer. Point final. Tout est contenu dans l’actuelle Constitution qui permet « le coup d’Etat permanent ».
L’éxécutif se retranche derrière les Diafoirus de service qu’il écoute plus ou moins, d’autant qu’en bruit de fonds, il y a le patronat qui pousse, les banques qui crient, les petits commerces, les artisans, les finances de la campagne présidentielle qui attendent leur retour sur investissement…
Et on se fiche pas mal du « Conarvirus » sauf si, par hasard, -je ne le souhaite pas-, une mise en route comme AVANT, nous faisait retourner, en effet, comme avant l’arrivée de l’épidémie avec une nouvelle attaque en règle. Et qui serait responsable ? Nobody ! Mr Nobody !
C’est le Ramadan, alors, Inch Allah !
Et pour les amateurs de poésie, voici un poème de Picabia, peintre surréaliste mais aussi poète :
L’ŒIL FROID
Après notre mort, on devrait nous mettre dans une Boule, cette boule serait en bois de plusieurs couleurs. On la roulerait pour nous conduire au cimetière et les croque-morts chargés de ce soin porteraient des gants transparents, afin de rappeler aux amants le souvenir des caresses.
Pour ceux qui désireraient enrichir l’ameublement du plaisir objectif de l’être cher, il existerait des boules de cristal, au travers desquelles on apercevrait la nudité définitive de son grand-père ou de son frère jumeau !
Sillage de l’intelligence, lampe steeple-chase ; les humains ressemblent aux corbeaux à l’œil fixe, qui prennent leur essor au-dessus des cadavres et tous les peaux-rouges sont chefs de gare !