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Vieux lucide, donc sans illusions, mais toujours pas encore sans espoir quoi qu'il écrive.

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Billet de blog 27 septembre 2013

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"La Violence des Riches" Pinçon & Pinçon-Charlot (Zones)

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Après "Sociologie de la Bourgeoisie", "Les ghettos du Gotha", et "Le Président des Riches" sous-titré "Enquête dur l'oligarchie dans la France de Nicolas Sarkosy", le dernier opus du couple Pinçon & Pinçon-Charlot, fait le point sur cette Violence des Riches, autrement plus destructrice, malfaisante et dangereuse pour la société que la petite délinquance qu'elle génère.

C'est aussi l'occasion, pour le couple de sociologues de démasquer les collusions qui se perpétuent entre le pouvoir dit socialiste et le monde de la finance.

L'avantage de ce livre, c'est d'avoir à portée de main, les preuves de cette immense casse sociale dont ils font la chronique.

Les Pinçon-Charlot constituent un antidote à la lobotomisation de l'opinion. La lecture de leurs livres devrait être obligatoire pour tous les citoyens épris de justice, désirant entamer une Renaissance de la République. Il est du devoir des enseignants, en Histoire, en économie, en politique, en sociologie de recommander la lecture de leurs livres.

Avec clarté, s'appuyant sur des faits, le tout illustré de quelques chiffres, c'est la réalité de notre quotidien qu'ils nous envoient en miroir.

Plus qu'une description, plus qu'une analyse, plus qu'une dénonciation ils me semblent nous poser une question que je traduirai ainsi : " Vous savez comment fonctionne le système. Pourquoi voulez-vous le perpétuer en votant pour des gens qui font de vous des vaches à lait, qui vous aliènent, qui vous méprisent, qui vous piétinent, qui vous mentent, qui vous pressurent, qui vous empêchent de vivre dans la dignité et qui ont réussi à vous convaincre que vous n'êtes que des variables d'ajustement dans leur course folle pour accroître leurs capitaux ? C'est cela que vous désirez pour vous et vos enfants ? Le fric, le fric, le fric ? Quand allez-vous prendre conscience qu'il faut non seulement vous indigner, mais vous rebeller et construire une autre société ? Quand allez-vous cesser d'être les complices de votre propre infortune ? Quand allez-vous vous    réveiller ?"

Du coup, l'électeur averti se trouve quelque peu déconfit.

Voter à droite, merci, on a déjà donné. Voter pour cette gogoche traître à son électorat, merci, on ne nous y reprendra plus.

Que reste-t-il ? Certainement pas le centre, qui se prend pour le nombril de la société et qui n'a d'intérêt que pour la Gloïre de ses élus ; l'entreprise familiale Le Pen& Filles qui conduirait le pays à la guerre civile et à la débâcle ; enfin, le Front de Gauche (PG, PCF, NPA ?), élargi aux Verts moulus par leurs guéguerres intestines perpétuelles.

Le programme, les egos, les clans, la gestion des communes et des intérêts des élus, tout cela relève du pataugeage dans le yaourt et n'ouvre guère de voie triomphale vers un avenir radieux.

D'ailleurs, voici les dernières lignes de ce livre de combat, de lutte de l'intelligence raisonnable contre le mensonge d'Etat et la pensée unique :

" En démontant les mécanismes de la violence des riches à l'heure de "leur" mondialisation et en dévoilant leur arbitraire, leurs subterfuges économiques, politiques et idéologiques, nous avons voulu alerter sur la force et la détermination d'une classe sociale mobilisée pour défendre ses intérêts, quitte à mettre en péril les autres classes, voire la planète elle-même. L'idée d'un changement radical peut faire peur, à tort. Tout au contraire, puisque le chaos, c'est maintenant et qu'il est installé dans une spirale infernale. Il n'y a pas d'autre solution que de rompre  avec un capitalisme devenu irresponsable, l'appât du gain immédiat faisant perdre le sens du possible et de la solidarité. Il faut faire rendre raison à ce système économico-politique qui a fait son temps. Sa perpétuation ne pourra déboucher que sur une déflagration mondiale où le sens de l'intérêt collectif laisserait la place à une régression atroce par rapport aux acquis de l'époque des Lumières. Avec l'obscurité de la nuit réactionnaire pour quelques siècles."

Oui ! Mais comment va-t-on s'y prendre ?

Mettons notre imagination au pouvoir. Multiplions les associations, mutualisons nos forces, prenons conscience que c'est le peuple qui fait la richesse des nations et non les oligarchies qui les pillent. Soyons plus exigeants à la fois, envers nous-mêmes en nous responsabilisant, et envers les institutions dont nous devons exiger un sérieux renouvèlement : non cumul des mandats, présence obligatoire, déclaration de patrimoine avant et après le mandat, parité hommes-femmes, statut de l'élu permettant l'élection de citoyens appartenant aux classes populaires (ouvriers, employés, petits commerçants et agriculteurs qui représentent 54% de la population), diminution des rétributions des élus, alignement de leurs émoluments sur celui des fonctionnaires de catégorie A, cotisations retraites idoines etc

Quant à la réforme de la contribution des citoyens aux charges de l'Etat, elle doit être profonde, totale, reconstruite entièrement et proportionnelle aux revenus réels de chaque foyer après suppression des niches.

Enfin, la récupération des produits de l'évasion fiscale permettra l'équilibre des comptes sans le faire payer par les classes moyennes comme on le vit en ce moment. La majorité des salariés n'a pas les moyens de pratiquer l'évasion fiscale, ce sport de combat propre à la lutte des classes qui transforme vite un citoyen fortuné en voyou de la République.

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