LE VRAI COURAGE

Ne jamais nier les problèmes, les résoudre ou les fuir.
L’intelligence engendre parfois le courage de la lâcheté.
Savoir distinguer courage et obstination. Parfois, ils sont complémentaires, et l’obstination devient de la ténacité ; parfois, il faut bien les distinguer et l’obstination possède toute sa saveur de bêtise au front de bœuf.
Les gens les plus courageux sont ceux qui doivent assumer le quotidien en faisant face à des difficultés peu gratifiantes à surmonter.
Je suis toujours étonné lorsque des piétons, sur le bord de la route, qui me voient grimper une côte à vélo, me crient : « Courage ! ». Si je monte, c’est pour mon plaisir, où est le courage là-dedans ? Sans doute se projettent-ils vers moi en estimant qu’ils n’auraient pas le courage d’accomplir ce que je fais.
A côté de cela, travailler à la chaîne, être caissière de super marché, assumer une famille nombreuse me semblent nécessiter un sacré courage. J’étonne peut-être les ouvriers, les caissières et les parents de famille nombreuse. Comme quoi l’on mesure le courage des autres à la toise de nos possibilités.
Je ne  supporte guère le "courage" de ces dirigeants qui prennent des mesures "courageuses" qui consistent à plonger le peuple dans plus de chômage et de misère, dans moins de revenus puisque plus fortement taxés.
C'est "le courage de la lâcheté" dans la mesure où le vrai courage consisterait à s'attaquer aux plus puissants, à remettre en question les règles injustes de la société dans laquelle nous pataugeons. Leur "courage" ne s'applique guère à eux-mêmes ni à leurs amis.
Il correspond parfaitement à ce lien indispensable des sociétés ultra-libérales : l'hypocrisie.