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Vieux lucide, donc sans illusions, mais toujours pas encore sans espoir quoi qu'il écrive.

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Billet de blog 29 mars 2023

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De quoi souffrent le plus les salariés ?

Tout le monde est prêt à répondre d’un pouvoir d’achat en baisse au regard de la hausse des prix dont certains se gavent. Soit ! Et c’est vrai.

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On pourrait aussi évoquer la précarité de l’emploi, qui s’accompagne d’un chômage programmé, puisque le salarié est considéré d’abord, comme une variable d’ajustement, en concurrence avec les machines.

La mise en concurrence de TOUS CONTRE TOUS est entrée dans les mœurs, soit dans les cerveaux d’où cette attitude du « chacun pour soi », cette morale TPMG (Tout Pour Ma Gueule) que l’on rencontre aussi bien dans les entreprises, (plan de carrière) qu’en dehors, dans le comportement quotidien des citoyens ( stationnements en double ou triple file, jets d’ordures par les fenêtres des véhicules, dépôts de matériaux sauvages, malfaçons des artisans, vitesse des engins à roulettes sur voies piétonnes… ).

L’utilisation abusive des droits sociaux les menace, ce qui oblige l’Etat, quelle qu’en soit la couleur politique à les restreindre, les remanier, les supprimer.

Ce même Etat qui se garde bien de mettre fin aux abus des plus riches qui, sous la macronie, profitent au maximum de la solidarité nationale selon le principe sacré du libéralisme universel « socialisation des pertes, privatisation des bénéfices ».

Aujourd’hui, tout le monde sait que le système en place qui fonctionne selon le dogme de « la croissance infinie dans un monde fini » conduit l’humanité à en faire une espèce animale en voie de disparition. Mais plutôt crever que de se restreindre !

Après la crise de la Covid qui avait quasiment mis les avions au sol, c’est reparti de plus bel ! Un petit week-end pas cher à l’autre bout de la planète, c’est une affaire ! Un petit plaisir à saisir, quand on en a les moyens. Preuve que les plus pollueurs sont bien les plus riches !

Des solutions technologiques arrivent ! Alleluia ! Même le GIEC est favorable aux moteurs électriques !!! La fabrication des piles ? L’électronique embarquée ? L’exploitation éhontée des mines situées à l’autre bout de la planète pour les fabriquer, les région dévastées, les soutes du satellite en voie d’épuisement ? Allons, allons ! Pas de problème ! On ne va tout de même pas retourner au  cheval ?

Hum ! Il y a des jours où je me pose vraiment la question. Mais, je suis d’un âge où j’ai vu les chevaux encore utilisés ainsi que les bœufs… Non ! Pas centenaire. Enfin pas encore. Et nulle envie d’absolument atteindre le siècle. Mais j’ai vu.

Et j’ai beau observer, lire, suivre l’actualité, écouter les uns et les autres, et admirer le courage de tous ces gens qui descendent dans la rue, j’en arrive toujours à la même conclusion : nous sommes les victimes de ce bon vieux système capitaliste tant admiré par mon maître Fernand Braudel, l’un des historiens du « temps long » et qui a vécu durant une époque où « demain serait meilleur qu’aujourd’hui ».

Pourtant, il fut un court moment de sa vie contemporain de René Dumont, de Jacques Ellul ou de Hans Jonas. Il ne devait pas non plus ignorer Elisée Reclus, reconnu mondialement, sauf en France (anarchiste, donc à condamner), fondateur de la géographie humaine.

Ce qui manque aux gens en juste révolte c’est la conscience de classe.

Même dans les syndicats, voir l’article du Monde diplomatique de ce mois, qui rappelle comment le libéralisme a circonscrit les syndicats dits « réformistes » et qui se sont bien faits rouler dans la farine dans leur collaboration de classes.

Ce vieux barbu de Marx est toujours d’actualité. Non pas comme Bible à lire et à mettre en pratique. Marxisme dévoyé par ceux qui s’en revendiquèrent pour nous donner ces caricatures sanglantes de communisme à la Lénine, Staline et Mao ou aujourd’hui Xi, aussi communiste que je suis pape ou le boursoufflé de Corée du Nord, voire les héritiers de Fidel Castro.

Pourquoi l’ultra-libéralisme a dépensé des milliards en propagande, pourquoi les milliardaires sont prêts à perdre de l’argent en médias à leurs ordres ? Parce que la pensée marxienne, qui se doit d’être en constante évolution, en perpétuelle adaptation à la réalité, rappellerait aux masses que jamais comme aujourd’hui, la lutte des classes n’a été aussi intense.

L’Emmanuel le sait, tous le savent et tous craignent que ces masses qu’ils exploitent prennent conscience de leur force et leur coupent leurs…privilèges.

Pour preuve de l’actualité de la pensée marxienne voici un paragraphe que Lucien Sève écrivit dans le Diplo à l’occasion du bi centenaire de la naissance de Karl Marx à Trier (Trèves).

« A se plonger dans Marx, plus d’un fait des découvertes. Des lignes écrites il y a un siècle et demi y semblent parler de nous avec une saisissante acuité. Exemple : « Du fait que l’aristocratie financière dictait les lois, dirigeait la gestion de l’Etat, disposait de tous les pouvoirs publics constitués, dominait l’opinion publique dans les faits et par la presse, se reproduisaient dans toutes les sphères, depuis la cour jusqu’au café borgne, la même prostitution, la même tromperie éhontée, la même soif de s’enrichir, non point par la production, mais par l’escamotage de la richesse d’autrui (3).  » Marx décrivait là l’état des choses en France à la veille de la révolution de 1848... De quoi faire rêver. »

Une Renaissance de la pensée marxienne est indispensable. L’ultra-libéralisme a réussi plus ou moins à la faire disparaître des esprits, y compris et surtout dans les grandes écoles. D’où cette pensée aussi unique qu’inique et qui nous donne des dictateurs en herbe qui dénonceraient avec véhémence ce qu’ils font si cela se produisait ailleurs en Europe, (Pologne ou Hongrie), comme dans ces pays du continent africain que l’Europe a si bien martyrisé et qu’elle continue de faire, ce qui est à l’origine des déplacements de populations.

Allez faire un tour sur les médias d'ailleurs pour savoir comment la France est vue, ça vous changera d'une certaine propagande nationale.

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