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Billet de blog 19 septembre 2015

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Mieux connaitre le maniement des armes : élever mon niveau de conscience !

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Je vais oublier de vous parler de Kalash !

Compter sur ses propres forces pour s'impliquer dans la construction de ce nouveau monde. Mon apport est ce qu'il y a de mieux au monde et je suis le seul à être si génial pour faire basculer la situation vers ce monde meilleur pour lequel je me bats. J'ai le droit de le penser, j'ai le droit de me le dire - à moi -. Mais l'imposer à tous les lecteurs, répéter 10 x la même chose, injurier mon interlocuteur, occuper tout l'espace, empêcher l'autre d'apporter sa nouvelle approche : NON.

J'ai été choqué hier par la violence des procès d'intention étalés envers MONICA M. La dureté, l'arrogance, le harcèlement, la mauvaise fois, l'irrespect. Parti pour faire entendre ma critique à MONICA M. je n'ai en fin de compte pas pris part à la communication formelle sur le billet. Les gros pieds destructeurs de personnes dont je ne partage le point de vue, je peux les voir passer. Et quand ce sont des personnes qui ont la finesse sur le débat de fonds, d'amener les bons éléments, dans un commentaire ou une partie de commentaire, je m'interroge. Qu'est-ce qui amène un esprit conscient, possédant de réelles qualités de compréhension, de raisonnement, à si bien répondre à la nécessité du moment sur le fonds, mais sur une forme "éléphant dans un magasin de porcelaine", je m'interroge sur ma réticence, mon désagrément. L'AUTRE n'est pas vu, pas pris en compte. Il n'est pas possible, probablement, de mettre son intelligence  en oeuvre dans le débat mouvementé du fil ET de prendre en compte l'autre dans sa sensibilité, son approche, son niveau d'apport.

Un monde en transformation sociale extrêmement rapide, comme ces dernières semaines nous le montre, Grèce, référendum, élection, Allemagne, Thalys, Corbyn, Burkina, nous éprouve. Avant d'être un être social, je suis une personne individuelle : un corps à nourrir, à habiller, à loger, à transporter, à travailler (ou à chômer). En ai-je conscience ou je n'y prends garde ? Comment toutes ces informations - qui ne me laissent pas de bois - agissent-elles sur moi ? quel temps je donne à m'observer dans la transformation induite par tous ces changements ? est-ce que je considère que la nature de mon propre positionnement a une valeur ? Prendre sa responsabilité, c'est se positionner personnellement face à son miroir d'abord, et ensuite prendre place dans le débat social.

Entendons-nous bien la prise en compte de soi, n'est pas une alternative, voire en opposition à l'implication sociale, à la transformation du monde. Il en est une composante, sous peine de désillusions graves. L'aspiration à un monde de liberté, le dépassement du capitalisme, le dépassement du stalinisme ne passe pas par la mise en camp de concentration, l'excommunication de tous ceux qui ne sont pas d'accord avec moi dans les détails. On peut le penser (individuellement), il est totalement inacceptable(collectivement) de passer à l'acte, de planter les piquets, de mettre les barbelés et l'électricté. Je sais, certains n'en sont pas très loin. Et même si cela se construira, je ne vais pas en devenir un adepte ! (En fait, c'est en train de se faire !) La PENSEE, en réaction, même la plus horrible, n'est pas l'ACTION. Le procès d'intention, vous connaissez ?

Le risque de ne pas se préoccuper de soi (de ne pas se connaitre, de ne pas connaître ses limites, ses forces, ses faiblesses, ses souffrances, ses peurs, son égo en somme ) est que je me ballade comme une grenade dégoupillée, être inconscient, offrant à l'autre mes béances en lui donnant les clés pour faire exploser cette grenade (à mon insu !) Et je vais m'acharner sur lui ensuite, lui reprochant dans un vocabulaire haut en couleurs d'être le seul bipède qui n'a rien compris, qui est responsable de la catastrophe. Oubliant la démarche de projection sur l'autre, c'est à cause de lui-elle que plus rien ne marche. Pourquoi devrait-il en être autrement ? C'est normal qu'il en soit ainsi. Le pommier ne donne pas des poires ! On ne peut pas attendre de quelqu'un qui n'a pas traversé le chapitre, qu'il reprenne les ficelles  d'un fonctionnement inconnu.

En signifiant à la mélomane mes félicitations qu'elle ait pondu 2 messages sans se faire lyncher, je voulais souligner la sagesse qu'elle a su mettre entre les lignes pour qu'une respiration, un apaisement aide le lecteur à reprendre son souffle. Marignan 1515. Pour produire 20'000 morts en quelques jours (la loi du genre !) les belligérants arrétaient la guerre le soir, passaient une bonne nuit (ironique !) et reprenaient le lendemain la boucherie. Leur manière à eux, à cette époque, de reprendre leur souffle. Le capitalisme nous étouffe en empêchant de reprendre notre souffle. Comment pouvons-nous pousuivre la lutte sans prendre le temps d'examiner ces questions de rythme, de positionnement, de la place que je laisse à l'autre donc à moi. Je est un autre. La mélomane nous offre une manière de souffler dans sa maison, chaque pièce, et, de la cave au grenier fait résonner la musique en résonnance du moment.

On ne peut conclure ce billet sans remercier le déclencheur et les éléments déclenchants que je vais vous faire partager ! Ceci est mon premier billet. Je ne m'engage à aucun rythme. La disponibilité, les émotions, les coups de coeur, autant de bonnes raisons qui m'amèneront dans la construction, le moment venu. La vie est courte pour qui l'a bien remplie !

Salut !

"...Suis-je toujours « de gauche » si j’ai peur d’un changement sociologique au sein de mon environnement proche ? Et si mon identité de « gauche » existe toujours et me dicte d’accepter l’ouverture des frontières, suis-je, dans la pratique de tous les jours, prêt à subir l’instrumentalisation des migrants par ceux - là même qui m’exploitent ? Comment harmoniser mes sentiments de générosité et mes convictions avec ma certitude que une énième pression sur la valeur de mon travail par les gouvernants est entrain de se mettre en place ? Suis-je prêt, au nom de mes principes à subir une harmonisation par le bas ? Par quel effort vais-je dépasser cette contradiction, et quel est son prix ?"

"Penser le monde, avec ses contradictions, c’est une attitude de « gauche » qui permet de penser sur soi-même. C’est aussi  une ouverture vers le futur. Celui-ci ne se fera pas par la gestion (ou la cogestion) des gouvernants et des gouvernés, quel que soit le sujet. Ce n’est pas une attitude de gauche d’attendre de nos dirigeants qu’ils changent la donne sur le climat, la toute puissance du marché, la « normalisation » de l’œcoumène, le prix qu’ils veulent bien donner à la tomate ou à mon travail. Ce n’est pas non plus une attitude de « gauche » de s’étonner et de se plaindre à postériori du résultat. On n’abandonne pas le futur à ceux qui « gèrent » le présent tournant le dos à nos convictions.

Et on ne fait pas semblant de s’offusquer quand eux  le font.  C’est leur rôle."

(Extrait de  +  mis en gras par nous. médiajacques)

Penser le futur

19 septembre 2015 |  Par Michel Koutouzis

1. C’est quoi être de gauche ?

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