Mehdi ALLAL (avatar)

Mehdi ALLAL

Attaché principal des administrations parisiennes / Chargé de mission "Promesse républicaine" (DDCT) / Chargé de TD en droit constitutionnel à Paris Nanterre / Fondateur & Responsable du pôle "vivre ensemble" du think tank "Le Jour d'Après" (JDA) / Président de l'association La Casa Nostra / Membre du club du XXIème siècle / Secrétaire-adjoint de l'association des rapporteurs.trices de la CNDA (Arc-en-ciel) / Fondateur du média "De facto" / Député de l'Etat de la diaspora africaine (SOAD)

Abonné·e de Mediapart

256 Billets

1 Éditions

Billet de blog 1 novembre 2024

Mehdi ALLAL (avatar)

Mehdi ALLAL

Attaché principal des administrations parisiennes / Chargé de mission "Promesse républicaine" (DDCT) / Chargé de TD en droit constitutionnel à Paris Nanterre / Fondateur & Responsable du pôle "vivre ensemble" du think tank "Le Jour d'Après" (JDA) / Président de l'association La Casa Nostra / Membre du club du XXIème siècle / Secrétaire-adjoint de l'association des rapporteurs.trices de la CNDA (Arc-en-ciel) / Fondateur du média "De facto" / Député de l'Etat de la diaspora africaine (SOAD)

Abonné·e de Mediapart

Quartier des Couronneries : une tragédie exigeant une réponse humaine et non vaine

A Max, Djibril, Ali, Abou, Nabil, César, Amina, Bala, Noam... A Marie, Myriam, Eugénie, Ambre, Fatou, Soraya et Dora... Pour tous les quartiers délaissés et enlacés par la gaine de la gauche, qui dégainent... Par Mehdi Allal, auteur dun gang bang lyrical, juste au cas où... dans l'hypothèse de... quand le besoin s'en fait sentir, et nous fait sortir de nos gonds...

Mehdi ALLAL (avatar)

Mehdi ALLAL

Attaché principal des administrations parisiennes / Chargé de mission "Promesse républicaine" (DDCT) / Chargé de TD en droit constitutionnel à Paris Nanterre / Fondateur & Responsable du pôle "vivre ensemble" du think tank "Le Jour d'Après" (JDA) / Président de l'association La Casa Nostra / Membre du club du XXIème siècle / Secrétaire-adjoint de l'association des rapporteurs.trices de la CNDA (Arc-en-ciel) / Fondateur du média "De facto" / Député de l'Etat de la diaspora africaine (SOAD)

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Hier, le quartier des Couronneries, à Poitiers, a été le théâtre d’une tragédie qui ébranle non seulement ses habitants et ses habitantes, mais aussi la conscience de toute une nation, balbutiante et haletante devant ce déchaînement de violences, dans une frange de la France, en souffrance. Ce qui aurait dû être un soir ordinaire s’est transformé en scène de carnage et de deuil, brisant des vies et laissant des blessures qui, pour certains, ne guériront jamais, des plaies béantes et géantes, à la mesure de la démesure de la part de certains élus et responsable politiques de gauche et appartenant à la Macronie, qui n'est plus garante, ni même galante avec  la jeunesse de nos cités., en cette journée de "noces" funéraires... .

Une violence sans nom, des vies fauchées

Selon les témoignages des habitants, des habitantes et les premiers éléments de l’enquête, cette violence brutale a surpris tout le monde. Les raisons précises et les motivations restent à éclaircir, mais une chose est déjà certaine : les victimes de cette nuit effroyable sont majoritairement des jeunes, des vies prises dans une tempête et une spirale infernale, injustifiable, inqualifiable, tant la colère est encore palpable. Comment en est-on arrivé là ? Pourquoi ce quartier, déjà éprouvé par des années de difficultés sociales, de promesses politiques inabouties et d’un sentiment d’abandon, doit-il maintenant affronter une telle horreur, sans lui faire perdre la face et l'honneur ?

L’urgence d’une prise de conscience collective

Les événements du quartier des Couronneries ne doivent pas rester isolés dans nos mémoires ou simplement servir de matière à de futures statistiques, abrutissantes et avilissantes. Ils doivent déclencher une réaction immédiate de toutes les parties prenantes de notre société – autorités locales, pouvoirs publics, associations, citoyens... Ce quartier, comme tant d’autres en France, a été négligé, ses appels à l’aide ignorés ou, au mieux, insuffisamment traités. La situation, exacerbée par des fractures sociales profondes, ne peut être délayée plus longtemps, sous peine de voir s'embrayer les autres "bandes", dont le branle-bas de combat a sonné....

Loin des discours convenus sur la sécurité et la répression, il est temps de s’interroger sérieusement sur les moyens concrets de renforcer le tissu social dans ces quartiers. Des investissements soutenus dans l’éducation, l’emploi, la culture et la cohésion communautaire sont essentiels pour prévenir la répétition de telles tragédies. Il est impératif de remettre les habitants au cœur des décisions politiques qui les concernent et de bâtir des politiques qui répondent à leurs besoins spécifiques, qui correspondent à leurs parcours de vie, sous peine de voir entraînée une "tornade", une traînée sentant le souffre ou l'essence, depuis la banlieue de Poitiers jusqu'à la période des étrennes... Et encore !.

L’hypothèse de la marginalisation

Il ne suffit plus de pointer du doigt les faiblesses des quartiers populaires comme celui des Couronneries ; il faut comprendre et surtout agir. La précarité et l’insécurité qui marquent le quotidien des habitants et les habitantes de ces quartiers sont des problèmes structurels et nationaux. La violence ne surgit pas de nulle part ; elle naît de frustrations, d’un sentiment de marginalisation, de générations sacrifiées sur l’autel des inégalités, sur l'autel d'un arsenal antidiscriminatoire, qui a servi à manipuler les jeunes, les exploiter, les exposer, voire pire....

Nous devons collectivement nous interroger : que faisons-nous pour les jeunes de ces quartiers, pour leurs familles, pour ceux qui y vivent et y travaillent dans des conditions souvent difficiles ? Ces espaces subissent des stigmates primaires, dont seuls certaines édiles, gratifiantes et gras  du ventre, ont le secret facile, qui rendent toute solution durable difficile. Mais une politique de prévention, de soutien, de formation et de développement humain est la seule voie vers un futur pacifique pour tous et toutes, à condition qu'il ne soit pas trop tard pour esquiver les malheurs à venir ?

Vers un engagement pour le changement

Les tragédies comme celle des Couronneries doivent nous pousser à une prise de conscience, non pas ponctuelle, mais continue, résolue et plus jamais révolue, sans faire preuve d'une pédagogie éculée et formatant les plus petits. Une réelle volonté politique, des moyens alloués en conséquence et une écoute active des habitants, des habitantes, doivent marquer le début d’un engagement durable envers tous les "ghettos" de France.

Nous n’honorerons pas la mémoire des victimes des Couronneries avec des paroles vides, en creux, rédigées à la craie qui s'efface avec une éponge ou des promesses éphémères. Il est temps de bâtir des ponts de solidarité et de dignité. Que ce drame devienne le point de départ d’une transformation durable pour Poitiers et pour tous les quartiers de notre pays qui réclament depuis trop longtemps d’être écoutés et compris, d'être entendus, à condition de faire preuve de suffisamment d'un tact, non tactique et non tactile...

Sous peine d'un tacle à la "gorge profonde" et d'une traque des véritables coupables, des véritables comptables de toutes les erreurs commises, non compatibles avec la multiplication des contacts incestueux, infectieux, impétueux, tel des pieux plantés, sans aucune ménagement, dans les chantiers d'insertion, des régies de quartier et autres jardins "partagés", tous ces outils qui sont aujourd'hui fustigés pour avoir servis d'appât et d'apparat pour masquer l'inadmissible : les abus en tout genre versus la pacification via la pudibonderie, dont les effets ne sont pas sans limites chez ces jeunes trop longtemps considérés comme polyvalents, des bons à riens ou des enfants, des adolescents, des jeunes hommes et des jeunes filles à tout faire, à tous plaire...

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.