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Mehdi ALLAL

Attaché principal des administrations parisiennes / Chargé de mission "Promesse républicaine" (DDCT) / Chargé de TD en droit constitutionnel à Paris Nanterre / Fondateur & Responsable du pôle "vivre ensemble" du think tank "Le Jour d'Après" (JDA) / Président de l'association La Casa Nostra / Membre du club du XXIème siècle / Secrétaire-adjoint de l'association des rapporteurs.trices de la CNDA (Arc-en-ciel) / Fondateur du média "De facto" / Député de l'Etat de la diaspora africaine (SOAD)

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Billet de blog 5 août 2024

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Pas d'alternative à la dérive, actuelle et dérisoire, rasoir, irréaliste en Israël ?

Sans une participation concertée de la communauté internationale, notamment de la part des États musulmans, de la France, de l'Union européenne (UE), des États-Unis et de la Russie, le risque d'une guerre généralisée au Proche-Orient, constitue une menace imminente, pour les civils qui demeurent, un risque d'embrasement en substitution aux pourparlers, sans alternative possible…

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A Marie Anna et Hania...

Le rôle de l'Iran et du gouvernement libanais dans l'escalade des tensions entre Hezbollah et Israël, et le risque d'embrasement généralisé en substitution aux pourparlers...

Les récents événements à la frontière nord d'Israël, où le Hezbollah a intensifié ses tirs de missiles, nous rappellent la complexité et la volatilité de la situation au Moyen-Orient. Ces tirs de roquettes, qui ont blessé plusieurs civils israéliens, et provoqué des déplacements massifs de populations, dans le nord d'Israël, ne sont que la partie visible d'un iceberg géopolitique bien plus profond.

L'Iran : un soutien stratégique, un soubassement à vérifier ?

L'influence de l'Iran sur le Hezbollah est indéniable. En tant que principal sponsor du groupe chiite libanais, Téhéran fournit non seulement un soutien financier, mais aussi militaire et logistique. L'Iran utilise le Hezbollah comme un outil pour projeter sa puissance régionale et pour maintenir une pression constante sur Israël. Cette stratégie permet à l'Iran de détourner l'attention de ses propres difficultés internes et de ses confrontations avec les puissances occidentales.
La récente escalade pourrait être interprétée comme une réponse directe aux pressions internationales sur l'Iran, notamment les sanctions économiques et les menaces militaires. En soutenant le Hezbollah dans ses attaques, l'Iran cherche à rappeler à ses adversaires qu'il possède des leviers d'influence significatifs capables de déstabiliser la région.
Cette dynamique est d'autant plus préoccupante que l'Iran a averti que le Hezbollah pourrait frapper des cibles civiles plus profondément en Israël, ce qui pourrait transformer un conflit localisé en une guerre régionale à grande échelle​ (The Times of Israel)​​​...

Le gouvernement libanais : entre impuissance et complicité.

Le rôle du gouvernement libanais dans cette crise est plus ambigu. Officiellement, le Liban cherche à éviter une confrontation directe avec Israël. Cependant, le Hezbollah, en tant qu'acteur politico-militaire influent au Liban, exerce une autonomie qui dépasse souvent le contrôle du gouvernement central. Cette autonomie est facilitée par la fragmentation politique du pays et par la faiblesse des institutions étatiques.
La réponse de Beyrouth aux attaques du Hezbollah a été caractérisée par une ambiguïté calculée. D'une part, le gouvernement libanais tente de désamorcer les tensions en appelant à la retenue et à la diplomatie. D'autre part, il est accusé de fermer les yeux sur les activités du Hezbollah ou même de les soutenir tacitement. Cette dualité reflète la réalité d'un État libanais profondément divisé et incapable de contrôler pleinement son territoire et ses milices​ (The Times of Israel)​​.

Vers une escalade inévitable et intraitable, interminable ou intarissable ?

Si le conflit se poursuit, les conséquences pour le Liban pourraient être désastreuses. Déjà, le pays est en proie à une crise économique sans précédent, et une guerre ouverte avec Israël ne ferait qu'aggraver la situation. Pour Israël, les attaques du Hezbollah représentent une menace existentielle, qui justifie des ripostes militaires de grande envergure.
La communauté internationale doit donc jouer un rôle plus actif pour éviter une escalade incontrôlable. Une pression accrue sur l'Iran pour qu'il cesse de soutenir les actions militaires du Hezbollah, combinée à un soutien renforcé aux institutions libanaises pour qu'elles puissent exercer un contrôle réel sur leur territoire, pourrait offrir une voie vers la désescalade.
En conclusion, les tirs de missiles du Hezbollah contre Israël ne sont pas seulement une expression de la rivalité entre deux voisins, mais le reflet d'une confrontation plus large impliquant des acteurs régionaux et internationaux. Sans une intervention concertée et stratégique de la communauté internationale, notamment de la part des États musulmans, de la France, de l'Union européenne, des États-Unis et de la Russie, le risque d'une guerre généralisée au Proche-Orient, constitue une menace réelle et imminente, pour les civils qui demeurent, un risque d'embrasement en substitution à une moisson de pourparlers intarissables…

Mehdi ALLAL,
fonctionnaire, enseignant-chercheur et essayiste...

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