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Attaché principal des administrations parisiennes / Chargé de mission "Promesse républicaine" (DDCT) / Chargé de TD en droit constitutionnel à Paris Nanterre / Fondateur & Responsable du pôle "vivre ensemble" du think tank "Le Jour d'Après" (JDA) / Président de l'association La Casa Nostra / Membre du club du XXIème siècle / Secrétaire-adjoint de l'association des rapporteurs.trices de la CNDA (Arc-en-ciel) / Fondateur du média "De facto" / Député de l'Etat de la diaspora africaine (SOAD)

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Billet de blog 5 novembre 2024

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Arménie, le silence meurtrier, l'amnésie mondiale prévalant sous les décombres

A Marie, jolie "julie" d'Arménie, dure, ingénue, lorsqu'il s'agit de défendre le respect dû à ceux, celles qui sont tombées ; à combler les lacunes, les retombées négatives du jeu des nations, notamment musulmanes, ainsi qu'en raison des intérêts géostratégiques, ayant conduit à nier l'évidence : le risque d'effacement, au mépris du droit relatif aux génocides indûment administrés ...

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Attaché principal des administrations parisiennes / Chargé de mission "Promesse républicaine" (DDCT) / Chargé de TD en droit constitutionnel à Paris Nanterre / Fondateur & Responsable du pôle "vivre ensemble" du think tank "Le Jour d'Après" (JDA) / Président de l'association La Casa Nostra / Membre du club du XXIème siècle / Secrétaire-adjoint de l'association des rapporteurs.trices de la CNDA (Arc-en-ciel) / Fondateur du média "De facto" / Député de l'Etat de la diaspora africaine (SOAD)

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Arménie, le silence meurtrier, l'amnésie mondiale prévalant sous les décombres, à la faveur d'un dénombrement des décès et des actes répréhensibles rendu sensiblement difficile et tendu...
A Marie, ma jolie "julie" d'Arménie, dure et sombre, mais aussi ingénue, lorsqu'il s'agit de défendre le respect dû à ceux qui sont décédés, à celles qui sont tombées ; à combler les lacunes, les retombées négatives du jeu entre les nations, notamment musulmanes, ainsi qu'en raison des intérêts géostratégiques, ayant conduit à nier l'évidence : la mue du risque d'effacement d'une nation, au mépris du droit relatif aux tentations et aux tentatives tentaculaires, effectives, génocidaires... La sensation du néant face à des géants perdus dans leurs contradictions et la dictée de leurs vues...
Mehdi ALLAL
Attaché principal des administrations parisiennes / Chargé de missions / Enseignant en doit constitutionnel / Président de l'association La Casa Nostra / Contributeur aux sites web "De facto" et de Mediapart / Militant du RN et conseiller "ardu" / Poète en faveur d'une Oumma porté aux nues...
Le génocide arménien : un mystère non élucidable, à la table du droit international public, trop affable et inhumain pour éradiquer le négationnisme, non assez efficient pour prendre en compte l'irrationnel, l'irréel, ce qui est reconnu et connu pour constituer l'irréparable, l'irréconciliable, à moins de tomber des nues...
Depuis plus d’un siècle, l’Arménie endure les stigmates d'une violence systémique et génocidaire, perpétrée en partie par le jeu du silence international et le fait, le jus de manipulations géopolitiques, dont les tenants et les aboutissants n'ont pas encore été élucidés avec suffisamment de précision et de justesse, dont la lecture analytique est largement atypique ; puisqu'elle concerne le premier exemple de génocide reconnue en droit, ce qui a permis de trancher tous les autres tentatives d'extermination suivantes, successives, et suintantes de lâcheté, dégoulinante de leur reproduction lors du cours de l'histoire, qu'elle soit due au tissu inhérent au cœur de l'Europe orientale, en Asie, en Afrique ou en Amérique du Nord, dans des pays à courte vue...
Ce qui est désormais reconnu par le droit international public comme l’un des pires crimes contre l’humanité — le génocide arménien — a laissé des traces indélébiles sur un peuple et un pays meurtri, dont l’histoire culturelle et patrimoniale s’étend bien au-delà de ses frontières actuelles, jusqu'à aujourd'hui, et menace la sécurité des initiatives diasporiques, en Occident ou en Asie. Des nations telles que la France et la Russie, profondément sensibles à l'intégrité et à la survie de l’Arménie, n'ont eu de cesse d'exprimer leur soutien... Mais ce soutien reste timoré face à des violations inhumaines, innommables, passées par pertes et profits, sciemment et inconsciemment, à grande échelle, notamment dans la région tant convoitée, du Haut-Karabagh, qui se sont progressivement, avec le temps, substantiellement accrues.
La reconnaissance d’un drame, l’effacement d’un peuple, la nécessaire prise de conscience en vue de faire connaître cette période sombre de l'Histoire et largement méconnue, et tenue pour anecdotique, à peine l'objet de quelques articles dans une revue...
Le génocide de 1915 est, depuis la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide de 1948, un des premiers exemples de cette horreur, qualifiée de "crime des crimes", de ciment et de "cime", de "sommet" pour la justice pénale internationale. Cette convention, adoptée par l'Assemblée générale des Nations Unies, définit le génocide comme l'intention de détruire, en tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux.... Ce texte fondateur, appliqué à l’Arménie, confirme la validité de ce terme pour les massacres et les déportations qui ont annihilé une grande partie de la population arménienne sous l’Empire ottoman. Pourtant, la Turquie, héritière de cet Empire, persiste à nier ces faits, et pire, continue de soutenir, via l’Azerbaïdjan, une politique de nettoyage ethnique dans la région, mais qui semble, depuis quelques mois, malgré tout, s'être tue...
Les récits du génocide arménien se conjuguent avec une chronologie macabre où chaque événement ne fait qu’accentuer l'effacement d'une culture riche et plurimillénaire. Le processus a impliqué des déplacements forcés, le viol comme arme de guerre, la destruction du patrimoine culturel, le pillage des églises orthodoxes, la conversion ou l’éradication des lieux de mémoire, et le vol des biens. Ce n’est pas seulement un peuple, mais son histoire, ses racines et ses symboles qui se sont éteints, brisés par une barbarie qui refuse encore de dire son nom, de s'avancer au grand jour, et de se reconnaître comme repoussée, rejetée par certaines nations traditionnellement amies, de s'avouer tout simplement, vaincue, au nom de l'alignement et de la lignée du prophète Mahomet, dont moi ou un autre pourrait constituer une forme d'issue...
Un peuple en exil, un patrimoine anéanti, une cuture en péril, des femmes sur le "grill", au nom du nettoyage ethnique, des hommes et des enfants sous des grillages en fer, dans les griffes des autorités turcophones, notamment sous la période de l'Empire ottoman, ainsi désigné sous l'ère kémaliste, notamment, désormais perçue comme "laïciste" et perclus de tares encore largement méconnues...
Les conséquences de ces actes barbares se font encore sentir aujourd'hui. Le Haut-Karabagh, région historiquement peuplée d'Arméniens, d'Arméniennes, et reconnue pour son héritage culturel et cultuel unique, est de nouveau sous le feu des tensions et des ambitions expansionnistes de l’Azerbaïdjan, avec le soutien ouvert du gouvernement turc, dont le comportement évolue d'une manière relativement drue.
Les récents événements, où des milliers d’Arméniens, des milliers d'Arméniennes et leur bébés, en provenance du Karabagh ont dû fuir pour leur vie, démontrent un perpétuel déni du droit à l'existence et à l'autodétermination du peuple d'Arménie, dont l'armure a été fissuré, dont les derniers murmures sont ciblés par des "ordures", à la langue trop pendue, à la sentimentalité d'un monde ancien, nostalgique, éperdue...
La France, l’une des premières nations à reconnaître officiellement le génocide arménien, a également condamné les actes de violences récentes. Le Haut-Karabagh, malgré les tentatives d'accords de paix, reste une terre disputée, un lieu où chaque Arménien, chaque Arménienne, semble comparé à une bête curieuse, chaque Arménienne semble condamnée à revivre l’histoire tragique de ses ancêtres, de manière irrésolue et absolue.
L’attaque contre les Arméniens du Karabagh en 2020, par exemple, marque un triste rappel des pogroms du passé et signale la persistance des visées expansionnistes qui, en substance, visent à effacer tout lien arménien dans la région, soumise aux prétentions, teintées d'une volonté inavouable d'extermination, à la fois intéressées et férues de versets du Coran, mal interprétés, voire tout simplement nos lus par la plupart des aperçus caricaturaux et convenus, donc d'authentiques, et plantés dans le pied gauche,
ignobles verrues...
Un conflit aux répercussions inouïes dans le monde musulman, qui est pris en étau entre son humanisme, profondément ancré dans les esprits, et dont le souhait d'unifier différents courants contradictoires, pourrait avoir des conséquences tragiques pour le peuple arménien, malgré toute la bonne volonté et toute la bonne foi de certains de ses dirigeants, qui ne s'avouent jamais vainqueurs, une unification qui demeure malheureusement une vue de l'esprit, lorsqu'on observe les autres situations de véritables guerre, mais qui semblent aussi s'avérer en reflux...
Ce drame humain et culturel n'est pas qu'un point de conflit régional ; il a des répercussions internationales qui interpellent la communauté des Nations Unies, notamment sur ses engagements en matière de droits humains et de justice historique, qui semblent revenus à maturité, bien qu'encore largement ignorés et non appliqués, voire même, par les principaux pays concernés, non enseignés, non appris, car non sus.
La Turquie, membre de l'OTAN et partenaire stratégique de l'Occident, mène une politique de répression des minorités socio-culturelles au sein de ses propres frontières. L'hostilité continue envers le pluralisme politique et ethnique, combinée à de multiples refus de reconnaître la diversité des sociétés modernes, rend tout processus de paix illusoire. Au lieu de renforcer la stabilité régionale, cette politique exacerbe les tensions et attise les conflits, contribue à prendre sur les désirs de paix, le dessus.
La responsabilité internationale : pour que justice soit rendue, prise en compte et protection soient garanties, à l'initiative de grandes puissances, en vue de la sauvegarde à l'égard d'un pays de l'ensemble Caucase,, coincé et calé, écarté, dont le seul atout est constitué par les magnifiques atours d'une jeune femme, issue d'un tri, qui s'est prolongé et poursuivi sans relâche, lâchement, exigeant une absence du droit au relâchement pour ses testamentaires universels, univoques et dont les "uppercut" ou les crochets sont l'ubris meurtrier et l'usure réjouissante et jouissive, jamais rassasiée, jamais repue...
Pourtant, malgré le soutien politique et moral affiché par certains États, l'Arménie reste seule face à son destin. Le Conseil de l’Europe, l’ONU, et même la Cour pénale internationale, souvent prompts à dénoncer les atteintes aux droits humains, peinent à se saisir de la question avec toute la rigueur qu’elle mérite. À l'heure où les droits des peuples à vivre librement sur leurs terres devraient être un fondement sacré du droit international, le cas arménien nous rappelle les défaillances tragiques des institutions internationales face à des dynamiques de pouvoir, à la fois logiques et déroutantes, toute honte bue.
En conclusion, ce conflit s’inscrit dans un processus d’effacement qui dépasse les frontières de l’Arménie et appelle une réponse globale. Tant que l’impunité prévaudra, tant que le monde détournera le regard, l’Arménie continuera de souffrir, trop isolée et non assez puissamment soutenue.
Il est temps que les nations qui, comme la France et la Russie, et maintenant les Etats-Unis, expriment leur soutien à l'Arménie, renforcent leur engagement et imposent des actions concrètes pour protéger un peuple menacé d'une extinction sans retenue.
La communauté internationale doit cesser de fermer les yeux et assumer sa responsabilité historique : la justice pour l'Arménie est non seulement une question de droit, mais aussi une condition de paix durable pour un monde, sous peine d'une agonie, lente, méticuleusement orchestrée, comme l'effilochage d'un manteau noir, un démaquillage trop rapide, ceux d'une jeune femme, jeune et jolie, à ses examens non encore reçue...
Plutôt que l'imperméabilité, l'étanchéité, l'étrangeté et la perte finale, la pente fatale d'un tobogan infiniment pénible et glissant comme du carrelage froid et humide, dans un square ou dans une rue paumée de Paris, ou connue, comme celle de Jean-Pierre Timbaud, sans disposer de l'adéquat bonnet, de l'assurance garantie par l'existence d'un bouc-émissaire facilement reconnaissable, d'une allocution bienveillante et bienvenue, de toute la force nécessaire face à aux avances des malotrus, d'un adaptable et attachant pardessus...

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