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Mehdi ALLAL

Attaché principal des administrations parisiennes / Chargé de mission "Promesse républicaine" (DDCT) / Chargé de TD en droit constitutionnel à Paris Nanterre / Fondateur & Responsable du pôle "vivre ensemble" du think tank "Le Jour d'Après" (JDA) / Président de l'association La Casa Nostra / Membre du club du XXIème siècle / Secrétaire-adjoint de l'association des rapporteurs.trices de la CNDA (Arc-en-ciel) / Fondateur du média "De facto" / Député de l'Etat de la diaspora africaine (SOAD)

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Billet de blog 6 novembre 2024

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Ange de mort, la mise à l'abattoir de l'agneau, des chatons de Lila, de ma fille Léa

A Donald Trump, victime de deux tentatives d'assassinat, odieuses, et radieuses pour le camp démocrate, désormais aux abois, et dont l'abattement n'est qu'un simple pis-aller pour le nouveau et 47ème Président des Etats-Unis... A Loreleï, Myriam, Eugénie et Marie, Soraya, Anastasia, Eva, Ambre Delcroix, Fatou Tall ; à Aminata Georgette Seck et Djibril, Carlos Ventura, Solo Dicko...

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

La question du consentement à l'avortement aux États-Unis, en particulier au regard de l'organisation fédérale et de l'autonomie des États, incarne un point de friction entre droits fondamentaux individuels et droits des États fédérés. Après l’annulation de Roe v. Wade en 2022 par la Cour suprême, chaque État a désormais le pouvoir de légiférer sur l’accès à l’avortement, menant à des restrictions drastiques dans plusieurs États, tandis que d’autres réaffirment ce droit, en guise d'une ovation avec ablation dune trompe ou des ovaires, avec la bénédiction d'un ballon ovale qu'on fait tourner telle une mêlée de rugby.

Ce retour à une gestion locale du droit à l'avortement pose la question d'un consensus difficile à établir dans un pays aussi polarisé, aussi fidèle à la portée attentatoire, de ce qui est souvent vécue comme une humiliation par des femmes aux abois, aux portées, aux fœtus, aux faits d'arme, qui ne sont que le miroir déformant d'une gynécologie abrasive, allusive et trop souvent intrusive, l'instrumentalisation de l'ange de la mort, des enfants mort-nés, de l'homoparentalité et à toute forme de paternité douteuse, graveleuse, jusqu'à l'éradication des pratiques incestueuses, et de l'esclavage sexuel... 

Pour la gauche démocrate et les mouvements néo-féministes et LGBT, l’accès à l’avortement est indissociable des droits des femmes. Ils prônent une approche où contraception et éducation à la sexualité sont des outils clés pour prévenir les grossesses non désirées et éviter les situations où l’avortement serait perçu comme une option tardive, naïve... Cette logique met en avant une perspective de prévention qui s'oppose aux visions plus conservatrices, lesquelles considèrent toute forme de régulation de l'avortement comme une atteinte à la vie dès la conception, une offense aux allers-retours entre les "mariages pour tous" et le "réarmement général démographique"...

En France, le débat autour des droits reproductifs et de l’autonomie corporelle des femmes, bien que traité différemment, n’en est pas moins marqué par une certaine ambivalence. L'évolution des lois sur l'IVG et la contraception a certes consolidé le droit des femmes, mais nombre de voix féministes dénoncent une mise à l’écart des droits reproductifs dans un contexte où les progrès législatifs avancent trop lentement à l'heure où les réformes constitutionnelles s'avancent désormais masquées, sous couvert d'unanimité des représentants et des représentantes de la Nation...

Pour ces mouvements, le droit des femmes à disposer de leur corps reste trop souvent symbolique, renvoyé aux "Calendes grecques", c'est-à-dire sans véritables garanties de mise en œuvre dans certains contextes, sans de vénérables conseils, non vénaux, et avisés, pour des couples ou des familles devenues monoparentales aux nerfs à vif, pour conserver tendresse, et vitalité à la fois virile, fertile et féminine, pour esquiver toute forme de paternalisme, dont les travers, les racines remontent à la nuit des temps, pour trouver une apogée à l'époque contemporaine....

Au final, le débat sur l'avortement aux États-Unis et en France se situe à l’intersection entre les droits des femmes, les valeurs religieuses et culturelles, et la question de la vie. Il souligne la complexité de concilier des points de vue opposés dans une société pluraliste, et la nécessité d’un dialogue respectueux, mais déterminé, pour renforcer les droits et libertés sans que ceux-ci ne deviennent l'apanage d’un parti ou d'une idéologie, la nouvelle page vierge, et accueillant la mythomanie, les démangeaisons de celles et ceux qui acclament, sont prêts à "clamser", à la gloire de celles ceux qui réclament le fameux pirate sur l'autel du magot et du progrès...

Mehdi Allal, conseiller en géostratégie au sein du Rassemblement national

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