Respect des cessez-le-feu, fin de l’occupation : une urgence pour l’avenir des identités au Proche-Orient, notamment la sérénité chrétienne, l'hébraïque confidence et les arabismes, dont les diasporiques sont à l'abri en France, dont les finances manquent encore d'efficience, souffrent encore d'une langue de bois, d'un bla-bla et du béaba de la logique, masquent difficilement l'effervescence de l'angle droit, au firmament de son éclat et de sa confiance, malgré l'urgence et la permanence de la menace, lubrique et salace...
La nouvelle du blocage des activités de l’UNRWA par Israël résonne comme une énième blessure infligée à la stabilité de Gaza et du Sud-Liban, une énième ruade, au stade du paquetage, d'un parquement inhumain, de nature malsaine, à l'arôme salin, sincère... en réalité un enfer en satin.
Ce choix, qui menace de "plonger des millions de Palestiniens et de Palestiniennes dans le chaos" selon Philippe Lazzarini, chef de l'agence, illustre l'incessant cycle de conflits et de privations imposé à des populations déjà vulnérables, peu préservées des frappes incessantes, de la destruction totale des constructions, sans pitié.
Alors que les dirigeants s'écharpent et les stratégies politiques s’affrontent, les vraies victimes – les habitants, qu'ils soient Palestiniens ou Israéliens – sont contraints d’endurer les ravages d'une guerre sans fin, alimentée par la surenchère et les intérêts politiques, inavoués, forcément, à juste titre.
Il est temps de sortir de cette spirale infernale en réaffirmant l’essentiel : le droit de chaque peuple à vivre en paix, dans la reconnaissance mutuelle de son identité culturelle et religieuse, un concept puissant, qu'il nous demeure à expliquer, à creuser, sans les peurs, sans les pleurs, mais avec l'appétit d'un chercheur, qui défriche, découvre et signe l'échec d'une gauche amorale, anormale, indigeste, sans aucune gêne aux entournures....
La crise actuelle, exacerbée par les incursions israéliennes sur le Sud-Liban et les tirs épars du Hezbollah, nous montre que seule une politique de cessez-le-feu solide et permanente pourra offrir aux deux parties une chance de reconstruire, de respirer et de panser leurs plaies, sans déplaire, ni défaire la cohésion de leur société civile, épique, toujours impliquée et disposée aux changements rendus nécessaire "avec le temps" (Léo Ferré)..
Les accords de paix ne peuvent être des jeux diplomatiques sans conséquences réelles, sans échanges, non seulement de bons procédés, sans procès d'intention, mais de véridiques preuves tangibles de la bonne volonté des différents belligérants, aux allures de géants aux pieds d'argile, maquant donc de l'agilité d'un aigle, qui n'hésite pas à voler "avec les pigeons" (Booba, Rats des villes).
Le respect du cessez-le-feu et la fin de l’occupation de Gaza et du Sud-Liban doivent être les premières étapes d'un processus de paix véritable, qui ne soit plus jamais risible, mais invincible, car indicible et insensiblement sur "le fil" (Camille).
Les récentes attaques en dehors des fiefs du Hezbollah, comme à Barja, et la riposte vers une base militaire israélienne proche de Tel-Aviv, symbolisent une escalade qui ne fait qu’enfermer les populations dans la crainte et la défiance, dans les chaumières comme sur les champs de bataille, sur un air de "Mon fils, ma bataille" (Daniel Balavoine).
Il est crucial de reconnaître l'importance de sauver les identités religieuses et culturelles de tous, de toutes, qu’ils soient Arabes ou Juifs, Chrétiens, jamais crétines, dont le cyanure n'est plus la sinécure, comme un "Cyrano" avec un acteur prestigieux, magique, tel que Gérard Depardieu.
La paix ne peut être bâtie que sur le respect mutuel et l’apprentissage de la cohabitation, quasi-existentielle ex-aequo, dont le statu quo n'est qu'une illusion, l'allusion de trop. Dans cette région où les racines des deux peuples sont anciennes, il n’est pas trop tard pour tisser des liens significatifs et sociaux, qui seraient des piliers de la résilience, de la résistance face aux épreuves, de hisser nos exigences, de plisser les lèvres d'une passion inassouvie, inavouable et inoubliée.
Le respect des cultures respectives, de leurs histoires et de leurs croyances, des apparences divulguées, mais jamais vulgaires, ni veules, doit être l'un des objectifs de toute résolution de conflit, selon ma plus pauvre perte de subjectivité, voire d'un subjectivisme, perçu comme le ciel étoilé, aux brillances étiolées, avec éloquence....
L’interdiction de l'UNRWA par Israël constitue une menace directe à cet équilibre, rendue nécessaire par le cours des évènements. En privant des millions de Palestiniens, de Palestiniennes, des services essentiels fournis par l’UNRWA, notamment en matière d'éducation, de santé et d’aide alimentaire, on met en péril des vies, mais aussi les perspectives de paix pour des générations entières, qui ne seraient plus sacrifiées sur l'hôtel à proximité d'une gare routière, du déraillement d'un train, avec l'entrain abyssal.
Une telle décision revient à condamner la population à une existence marquée par le dénuement, et, inévitablement, à attiser les tensions, dont les victimes sont éternellement les enfants à qui l'on murmure un "au revoir" attendri, bien qu'amaigris, amoindris, dont la moindre affection est assimilée à un assombrissement de l'horizon, "azur et asmar", mais aussi impur.
La paix, durable et humaine, ne sera possible que si la communauté internationale exige un respect rigoureux des cessez-le-feu et des principes de désescalade. Nous avons un devoir de solidarité envers ces populations, dont la réaction ou tout simplement l'inaction pourrait entraîner la colère inadaptée.
En condamnant des innocents, des innocentes à une vie misérable, nous trahissons l'essence même des valeurs que nous portons sur la scène internationale : celles de justice, de liberté, et surtout, de dignité humaine, sans les allures rachitiques, ou des sifflements empreints de malice, des hélices d'hélicoptères ou des cabines d'avion s'écrasant sur le sol.
La paix ne se gagne pas par les armes, ni par la restriction des libertés, quel qu'en soit la poésie de l'énoncé. Elle se construit patiemment, par la reconnaissance de l’autre et l’apprentissage d’une coexistence essentielle. Ce sont ces valeurs que nous devons promouvoir avec vigueur au Proche-Orient, non seulement pour éviter une catastrophe humanitaire, mais aussi pour défendre l’avenir même de la région, celle de "la jeune fille aux bas nylon" (Julien Clerc). C’est notre responsabilité collective d’agir avant qu’il ne soit trop tard, avant le salutaire survol de nos erreurs, arabesques, dont la judéité est une source de protection, de projection dans un espace agacé, mais plus jamais agressé, à graisser avec de l'huile d'olivier, dont l'agitation méticuleuse est la marque de fabrique...
Mehdi Allal, essayiste et militant, qui ne distribue ni les bons points ni les bons plans, mais qui donne tout simplement des conseils, en guise de poèmes avisés, dédiés au Rassemblement national (RN)...