Tribune : Israël-Liban : au bord du précipice, l’urgence d’une paix négociée, d'une esquisse de retraite, entourée de précieuses précautions, et d'un appareil partisan et patriote, mezza voce...
A Marie Taffoureau, Myriam Encaoua, Eugénie Bastié, Ambre Delcroix, Loreleï Mirot, Emma Boissier, Anastasia Pryakhina, Fatou Tall, Soraya ; à Max, au max de ses forces, dont le recouvrement de la santé est impérieux, qui représente mon atout cœur le plus sérieux... A Kylian Mbappé, l'atout au signe astral du "taureau" ? Qui s'accroche aux consignes d'un Réal, aux couleurs qui vivent, en l'absence de Torero... A CNews, à pied d'oeuvre pour défaire une gauche au wokisme à l'envers...
Par Mehdi Allal, fonctionnaire, essayiste, et conseiller en géostratégie du Rassemblement national, rallié à la cause de la paix et d'une pause, sans se contenter de pis-aller, de pieux alliés, et tolérant avec les fous à lier, le faux ailier, les preux et les gueux...
Alors que le conflit entre le Liban et Israël atteint des niveaux de tension inédits, interdits, et imprime de sa marque indélébile, le déversement d'une bile haineuse, et futile, à la fois, susceptible de lasser, de laisser un goût amer à toutes les parties, qui risquent de ne jamais revenir d'un périple sanglant, souillant les corps et les âmes.
La perspective d’une paix durable s’éloigne chaque jour davantage, piégée dans un engrenage de violences qui dépassent largement les frontières immédiates de ces deux pays limitrophes et dont le contentieux remonte à des temps que l'on jugeait révolus, à des prolongements et des problèmes jugés résolus...
Ce climat belliqueux, exacerbé, par trop extraverti, plonge la région dans un équilibre fragile, rendant indispensable une réévaluation stratégique qui intègre aussi bien les revendications historiques, que les transformations géopolitiques récentes, c'est-à-dire une plongée dans l'inconnu, celle d'un pudique nu et peinturluré comme un tableau de chasse...
Notamment, l'élection d'un nouveau Président des Etats-Unis d'Amérique, grâce à la mobilisation des minorités ethno-culturelle et religieuses, de tout un écosystème en suspens, dont l'attention était entièrement, amoureusement accaparée, et attribuée au ticket Trump-Vance, des minorités éprises de justice et de la résolution d'un conflit, qui n'a fait que retarder l'avancée et la mobilité sociale vers plus de compréhension mutuelle, et moins de colère de la part des catégories populaires blanches et appauvries, à condition de demeurer prioritaires, de continuer à coopérer avec l'électorat descendant de l'immigration, libre ou forcée, esclave, depuis l'Afrique noire, en lien avec des commanditaires européens, tout aussi paupérisé et pasteurisé, à la manière du bétail qu'on mène à la battue, à l'aide d'une batte de base-ball, d'un nunchaku argenté, ou d'un coutelas, d'un sombrero venu du Venezuela, d'un éventail, d'une muraille de Chine...
L’enclave palestinienne demeure la première pierre d’achoppement de cette crise régionale interminable, dont nous sommes le témoin, comme pour les intarissables monologues, qui sont néanmoins le début d'un épilogue à la fois endémique et inhérent au "philosétisme", une philosophie dont les cendres se trouvent à Auschwitz et à Gaza, à Treblinka et à Beyrouth, en Cisjordanie ou dans le ghetto de Varsovie...
Au lieu d’avancer vers la libération d’un peuple historiquement ancré sur ces terres, les actions militaires et les incursions de Tsahal en territoires qualifiés de « zones hostiles » entretiennent un climat de méfiance mutuelle, dont la clarification, voire l'élucidation reste épineuse, et nécessairement, pour l'instant, ponctuée de coups d'arrêt et d'un châtiment, à la fois déchainé, châtié, contre tous ceux, toutes celles qui ont fauté par aversion pour l'altérité, par avarice et une avalanche de bons sentiments, sans effet...
Certes, ce n’est plus seulement une question de frontières, mais un conflit où les antagonismes identitaires et entre croyances monothéistes, sont attisés par des décennies de souffrance, d’incompréhension et d’un déséquilibre croissant dans les rapports de force, qui sont le pur produit du déterminisme de nature idéologique, aminci au fur et à mesure des rodomontades, mais à tout le moins amorcé par des tentatives stratégiques, grâce au charisme des leaders ; du moins ceux qui ont survécu, d'origine juive et arabe, d'obédience stricte, ou dont les accointements avec le libéralisme, le clientélisme, au nom de la modernité, sont patents...
À cette hostilité croissante s’ajoute la position nationaliste de l’Iran, acteur majeur dans ce conflit par son soutien au Hezbollah et à d’autres groupes qui défendent la cause palestinienne, à titre de "sauveur" invétéré, qui n'a pas déclenché cependant la politique de la guerre à outrance, des outrages...
La menace qu’il représente, renforcée par une influence régionale étendue, légitime pour Israël le recours à des mesures militaires pour protéger ses frontières, mais alimente en retour une spirale de répression et de violence gratuite, d'une haine fortuite.
La situation actuelle rappelle l’urgente nécessité de désamorcer cette « bombe à retardement » diplomatique, par une véritable action concertée, et permettant au régime iranien de garder la tête haute, et à son peuple de prospérer, à l'abri d'un réformisme trivial et acteur d'un authentique renouvellement dans la pratique de l'Islam.
L’élection d’un nouveau président aux États-Unis représente probablement l'opportunité pour infléchir les tendances bellicistes, et irrationnelles. À l’heure où le monde se trouve en quête de nouvelles alliances et où l’Europe, par le biais de la France, se veut médiatrice, les enjeux sont aussi nationaux qu’internationaux, autant locaux que globalisés...
La France, traditionnellement influente au Liban, pourrait jouer un rôle essentiel en tant que « pacificateur ». Elle a la capacité de devenir l’aiguillon d’une désescalade mesurée, en collaboration avec d’autres puissances européennes, si et seulement si ces puissances prennent le pli de notre lutte contre la fatuité.
Sur la scène politique française, une transition de pouvoir pourrait également influencer cette posture, cette droiture. L’arrivée éventuelle du Rassemblement National (RN) au pouvoir, dans le cadre d’une réorientation de la diplomatie française, constituerait un changement radical, et intransigeant, notamment dans la manière de traiter la question du Liban.
La diplomatie RN défend une approche souverainiste, mais pourrait paradoxalement renforcer le soutien à la paix au Moyen-Orient, se posant comme alternative à l’actuelle politique d’apaisement pratiquée par un gouvernement Barnier, de plus en plus en retrait, dont le bannissement en dehors de l'échiquier est requis ; comme la véritable alternance aux faux acquis sociaux, et ouverte aux innovations au caractère bien trempé...
Un tel virage pourrait contribuer à résorber des tensions anciennes et à promouvoir une paix pragmatique, en dépit des querelles partisanes, avec de nouvelles figures pour influer le cours de la fatalité, et de faire cesser la prise en otage des Français, des Françaises, qui doivent, dans le même temps travailler et faire face aux attitudes corruptives, et captatrices, dont les nations alliées, dans le monde entier, sont le spectateur attentif et attentionné.
La question demeure donc : serons-nous capables de dépasser les logiques de confrontation et d’incursions successives, pour construire enfin un terrain d’entente au Proche-Orient ? La France, moteur d’une diplomatie moderne et d’une Europe apaisée, peut offrir aux peuples du Liban et d’Israël, mais aussi à la société iranienne, assistée de ses hauts dignitaires, la possibilité de tracer un chemin vers la paix ; avec l'aide du peuple élu, dont le premier d'entre eux est arrivé à la tête du pays des Mormons et des Amish, des plaines, des vallées sans fin, des verts pâturages, des banlieues, soit résidentielles, soit endiablées, diamétralement réunies pour l'occasion, et des centre-ville bondés ; mais aussi d'une civilisation en tension, issue des Lumières et d'une révolution, dont l'aboutissement a été terni par la prise en tenailles, de la part des nations européennes qui l'entouraient, la cernaient, pour mieux endiguer la fuite des grandes fortunes, en trop éduquant... dont l'histoire de France a édulcoré le cours et le traçage...
Il en va de la stabilité de toute la région, et de l’avenir des valeurs de dialogue et de sécurité, auxquels nos peuples aspirent, au-delà des clivages politiques et des ambitions nationales, dont l'acclimatation constitue à la fois une nécessité et le travail de jardiniers made in France, au parler vrai, dont les mains ne tremblent pas, ne trompent jamais la terre, mais qui arrosent leurs plantes, sans aigreur, avec des plaintes boisées retenant les déconvenues, sans la présence de grillages, recouvertes d'un cellophane émoussé, tout comme la quiche faite maison, cuite mezzo, et qui aguiche même les moins gourmands, qui suscite les poignées de main, resuscite les envolées lyriques, les belles échappées, la fuite vers les paysages émotionnellement déchirants, sans lendemain...